Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 19 Juin 2015
Haru apprend malgré elle que Raku et Chitoge forment un faux couple, ce qui explique le comportement du jeune homme qui regagne l’estime de la petite-sœur d’Onodera… bouleversant ainsi ses sentiments. En parallèle, Ruri apprend que son arrière-grand-père est mourant et que ce dernier souhaite la revoir en compagnie de son petit-ami. Et bien entendu, c’est Raku qui va devoir jouer le rôle du compagnon factice !
Avec la conclusion du précédent tome, on attendait de pieds fermes ce treizième volet qui nous est proposé simultanément, soit individuellement soit par le biais du joli coffret made in Kazé. Et en effet, les évènements ont une certaine influence sur l’histoire puisque c’est le personnage de Haru Onodera, la petite-sœur de Kirisaki, qui change radicalement après la découverte. Il est ainsi appréciable que l’auteur ose éclaircir le malentendu développé depuis quelques tomes déjà et faire évoluer le personnage dont les rapports avec le héros changent alors du tout au tout. Ce changement est peut-être un brun brutal, mais les sentiments qu’elle éprouve sont intéressants et correctement traités : L’amour qu’elle ressent peut-il être un frein dans la relation de sa sœur ? Certes, l’intrigue n’a absolument pas évolué, mais le développement de personnages est bien présent, ce qui permet de casser la routine que nous impose la série sur certains opus.
On pensait ensuite repartir sur des histoires indépendantes sur la suite du tome, ce qui est en partie vrai jusqu’à ce qu’un court arc narratif long de trois chapitres nous soit narré, avec Ruri comme personnage central. Le personnage, insipide jusqu’à présent, prend de plus en plus d’ampleur et on attendait justement un arc qui toucherait le personnage de manière plus personnel. On regrette bien sûr l’astuce facile et redondante d’utiliser Raku comme « faux amoureux » dans le sens où donner ce rôle à Maiko aurait été drôle et original, mais cette trilogie de chapitres dégage bien des qualités, à commencer l’approche émotionnelle de Ruri et son rapport à son arrière-grand-père des plus touchant, vieillard qui ne manque d’ailleurs pas de couleurs et constitue un bon dosage entre le comique pervers de service et la figure familiale. La conclusion proposée est ainsi touchante, assez triste même, mais permet d’apprécier le personnage de Ruri sous un angle différent.
Au cours de ce treizième tome, nous avons bien sûr affaire à des chapitres indépendants, amusants, mais redondants, que nous oublions heureusement grâce aux très bons côtés de ce tome qui nous redonne quelques élans d’espoir sur la série. A défaut de traiter l’histoire de la promesse, l’auteur insiste sur le développement des personnages et des relations entre eux. Et quand il le fait, cela peut se révéler touchant et réussi, preuve que Naoshi Komi peut faire traîner son intrigue tout en apportant d’excellents points à son œuvre. Il est bien dommage que chaque tome ne soit pas de cette qualité.