Nisekoi - Amours, mensonges et yakuzas! Vol.1 - Actualité manga
Nisekoi - Amours, mensonges et yakuzas! Vol.1 - Manga

Nisekoi - Amours, mensonges et yakuzas! Vol.1 : Critiques Promesse

Nisekoi

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 18 Octobre 2013

Raku est un lycéen dont la vie serait normale s’il n’était pas le fils d’un chef de gang Yakuza et ainsi formé depuis son plus jeune âge à succéder au clan. Son petit bonheur, c’est bien le cadenas qu’il porte autour du coup, preuve de son passé de l’amour d’une ancienne amie envers lui. Et si Raku ne se souvient plus du visage ni du nom de sa dulcinée, il ne cesse d’espérer son retour. Ce rêve amoureux se retrouve chamboulé par l’arrivée de Chitoge, métis américano-japonaise au tempérament d’acier avec qui Raku va rapidement entrer en conflit. Plus grave encore : En vérité, Chitoge est la fille du clan Yakuza rival et pour maintenir une trêve entre les deux gangs, les deux adolescents vont devoir feinter une relation amoureuse… Sauront-ils faire abstraction de leur haine pour dissimuler le pot-aux-roses ? Raku retrouvera-t-il son amour d’enfance malgré cette situation épineuse ?

Ce n’est plus tellement une surprise, Kazé tente de proposer régulièrement les derniers grands succès du Shônen Jump. Après Sket Dance, c’est une comédie romantique qui intègre le catalogue de l’éditeur : Nisekoi. Un Roméo et Juliette hilarant au pays des Yakuza, voici le titre tel qu’il est vendu. Mais le simple fait qu’une énième comédie sentimentale issue du Jump atteigne nos frontières peut inquiéter. Nisekoi tire-t-il son épingle du jeu, où ce premier volume se contente-t-il d’accumuler les clichés propres au genre ?

Une promesse d’amour d’enfance, un héros aux prises avec une demoiselle au fort caractère… voilà des bases qui ne manquent pas de rappeler Love Hina de Ken Akamatsu. Pourtant, sur ce premier tome, on peut voir que la série ne prend pas le parti du harem puisque l’intrigue semble tourner autour d’un triangle amoureux. Raku et Chitoge se détestent mais doivent feindre leur couple, une situation qui va les rapprocher. En même temps, Raku est amoureux de la jolie Onodera, des sentiments partagés mais aucun des deux ne veut se l’avouer. Parmi les deux demoiselles, il se peut que l’une d’entre-elles soit l’amour d’enfance de notre héros. Et mine de rien, le triangle amoureux se révèle correctement exploité dans ce premier volet. Les trois personnages sont typiques mais suffisamment haut en couleurs pour devenir rapidement sympathiques aux yeux des lecteurs. Si Chitoge peut paraître vulgaire, la demoiselle montre rapidement ses bons côtés, ce qui permet d’alterner des séquences d’humour pur basées sur la dualité entre les deux « tourtereaux », et des scènes plus touchantes où les deux complices vont se rapprocher.

Les situations ne sont pas des plus originales, de même des différents discours énoncés ci et là. Pourtant, la recette fonctionne, ceci grâce à un humour très efficace et bien dosé, un triangle amoureux assez bien exploité, et une intrigue qui commence déjà à se développer. Les quiproquos narrés contribuent à différents développement, que ce soit dans la quête de Raku pour retrouver un amour perdu ou dans son rapprochement envers Chitoge et associés à l’univers Yakuza (tourné en dérision bien entendu), ils se montrent détonants.

Le manga se veut humoristique et réussi sur ce point-là. Les gags se renouvèlent et ne sont pas lourds et indigestes, et la présence du contexte Yakuza ainsi que la présence de personnage secondaire apporte des situations improbables savoureuses. Il est évident que beaucoup de sketchs tourneront autour de l’habilité de nos deux tourtereaux à se tirer de mauvais pas, un plus propre à Nisekoi qu’il devra bien exploiter sur le long terme.

Du côté des dessins, Naoshi Komi a un trait déjà précis et détaillé. Le style graphique est typique du genre mais possède les atouts pour contribuer à une bonne comédie sentimentale, à savoir une habilité à retranscrire le burlesque, des qualités de précision et des héroïnes très jolies à l’œil.

L’édition de Kazé est, elle aussi, des plus honorables puisque la qualité du volume est fidèle à l’éditeur et l’édition ne souffre pas de coquille, l’humour s’avère aussi très bien adapté.
Le bilan de ce premier tome de Nisekoi est ainsi bon. La série ne renouvèle pas le genre, c’est un fait. Mais à défaut, ce tome 1 propose une introduction délirante et appréciable, l’auteur exploitant bien le triangle amoureux, la supercherie de nos deux héros ainsi que l’univers Yakuza à la sauce déjantée. Si à terme le titre se renouvèle et proposé une intrigue ne répondant pas forcément aux standards du genre, alors Nisekoi deviendra une très bonne comédie sentimentale.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs