Naruto - Hachette collection Vol.8 - Actualité manga
Naruto - Hachette collection Vol.8 - Manga

Naruto - Hachette collection Vol.8 : Critiques

Naruto

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 16 Décembre 2020

Tandis que le troisième Hokage est prêt à sacrifier sa vie pour compromettre les desseins d'Orochimaru, Sasuke affronte un Gaara plus monstrueux que jamais, car hanté par le démon qui l'habite. Et si la techniques des « Mille Oiseaux » est d'une efficacité redoutable, elle présente rapidement ses limites : Sasuke n'a pas le chakra nécessaire pour l'utiliser plus de deux fois par jour. Alors que tout semble perdu, c'est Naruto qui vole à la rescousse de son coéquipier. Le ninja blond aura-t-il la capacité pour vaincre un tel adversaire, et surtout faire face à la tristesse enfouie de Gaara ?

Ce huitième volume de l'édition grand format de Naruto couvrant les tomes 15 et 16 de l'édition classique, l'heure est venue pour le long arc de l'examen Chûnin de tirer sa révérence, dans plus d'une moitié d'opus intense de bout en bout. L'examen n'est clairement plus un enjeu dans ce climax, l'objectif étant la mise aux arrêts d'Orochimaru et de ses troupes, mais aussi de Gaara qui s'avère être l'ultime rempart du village de Suna.

Et parce que le ninja du sable est rendu terrifiant depuis son introduction, c'est forcément un combat intense qui nous attendait. Masashi Kishimoto gère globalement celui-ci très habilement, créant une certaine forme de surenchère faisant directement écho aux kaiju tout en utilisant des mécaniques introduites subtilement précédemment. Une démesure qui colle particulièrement bien à la réinterprétation du folklore ninja de Naruto, et qui n'est qu'une première étape dans ce type d'excès.

Mais plus encore que cet affrontement à base de gros monstres capables de tout détruire sur leur passage, c'est bien l'opposition entre Naruto et Gaara qui prend aux tripes dans cet opus. L'auteur, à base de ses classiques jeux de parallèle, traite l'ennemi par sa solitude et en fait un miroir tout à fait pertinent du héros. Alors, l'idée d'un protagoniste rendant humain le pire des adversaires trouve une justification. Mieux encore, tout ce traitement se révèle touchant, tant le rejet de Gaara qui nous est montré permet clairement une ambiguïté crédible. Fidèle à ce son écriture depuis les débuts de l'arc, l'auteur livre ainsi des développements de personnages touchants, tout en dressant une idée de destin de la filiation qui trouvera d'autres échos dans la suite de l’œuvre.

Alors, quid de l'après ? L'arc de l'examen Chûnin s'étant montré long, intense et toujours plus ambitieux, le clore dignement n'était pas chose aisée. Pourtant, c'est chose faite avec une certaine adresse. Les chapitres épilogues se font avec une certaine émotion, marquant clairement un après, tandis que les enjeux politiques trouvent une résolution certes hâtive mais qui suffisent à dresser Orochimaru comme l'une des plus grandes menaces de la série.

Puis, c'est à un nouvel arc de s'ouvrir, celui-ci ne prenant pas son temps pour planter des enjeux solides et qui propulseront l'intrigue de la série jusqu'à sa phase finale. Tout en créant un lien avec le récit d'Orochimaru et la situation actuelle, Masashi Kishimoto narre des péripéties qui s'appuient sur une entrée en scène remarquée, celle d'une certaine organisation qui hantera l’œuvre jusqu'à sa fin. Et outre un Itachi remarquable de charisme, ce sont toutes les sous-intrigues jusque là discrètes qui revêtent un nouveau sens, qu'il s'agisse du désir de vengeance de Sasuke ou du démon qui habite Naruto, le tout en créant une opposition toujours plus forte entre les deux rivaux et amis. Rien n'est laissé au hasard et tout est remarquable dans l'agencement scénaristique. Voilà qui ouvre une belle voie à un nouvel arc qui s'annonce déjà plus que plaisant.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16.5 20
Note de la rédaction