Naruto - Hachette collection Vol.17 - Actualité manga
Naruto - Hachette collection Vol.17 - Manga

Naruto - Hachette collection Vol.17 : Critiques

Naruto

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 16 Juin 2021

La bonne entente est rude au sein de la nouvelle équipe de Naruto et Sakura, mais elle est parvenue à rejoindre le point de rencontre avec l'espion d'Orochimaru. Prenant l'apparence du défunt Sasori, Yamato fait face à Kabuto. Le déserteur de Konoha trahirait-il son maître ? Ce dernier observe d'ailleurs la situation, dans l'ombre, et ne tarde pas à surgir. Il ne faudra pas plus de quelques mots forts pour sortir Naruto de ses gonds, ce derniers exploitant alors le chakra de Kyûbi, lui conférant une force et une agressivité hors du commun. La nouvelle mission de sauvetage de Sasuke vire peu à peu à l'anarchie...

L'arc de la rescousse de Gaara s'était achevé avec honneur, et le début de cette nouvelle mission pour dénicher Orochimaru (et indirectement Sasuke) se montrait tout aussi prenante. Avec ce 17e opus de l'édition Hachette, on assiste aux événements des tomes 33 et 34 de la version classique, pour un récit qui continue sa montée en puissance, en ce qui concerne cette partie scénaristique.

Masashi Kishimoto ne fait pas trainer le mystère concernant l'objectif de « l'espion » d'Orochimaru, toute la situation étant un prétexte pour créer une rencontre qui vire à l'affrontement. La montée de la démesure des puissances, déjà observée peu à peu dans le récit, se poursuit et a pour mérite de proposer des combats toujours plus spectaculaires et qui misent sur la force sans pareil des fameux bijû, les démons à queues. En ce sens, la première moitié de l'épais pavé assure le spectacle, avant de diriger doucement l'arc vers une seconde partie où le suspense règne davantage.

Cette deuxième partie est un poil particulière et marquante pour les fans qui sont passés par la case « anime », puisqu'elle correspond à la scène d'ouverture assez culte de Naruto Shippuden. Entre des trahisons, des trahisons de trahisons, quelques révélations et une traque de Sasuke qui atteint son apogée, tout l'act dans le repère d'Orochimaru jouit d'une belle atmosphère, et fait la part belle à l'intensité jusqu'au bout. Alors, l'auteur choisit de jouer certaines cartes concernant ses personnages, Sai d'une part et Sasuke de l'autre. Les idées sont très globalement bonnes, mais on observera certaines limites concernant le disciple de Danzô, dont le développement survient un peu trop rapidement. Là où des figures comme Gaara ont évolué via une opposition grandiloquente et dramatique, l'issue de Sai semble un poil simple. Elle aurait mérité plus de temps pour réellement nous toucher, mais son histoire a le mérite d'être douce-amère tandis que le personnage devient une sorte d'opposé total à Sasuke. Au sein de cet arc, la symbolique est forte.

Et concernant le fameux déserteur appartenant au clan Uchiwa, difficile de nier qu'il crève l'écran. Le mangaka entretient impeccablement un certain mystère autour de lui et de sa psychologie actuelle, via des jeux d'ombres notamment, afin d'en faire un personnage dont on ne peut deviner la vraie envergure. Menace ou allié ? La réponse finit par nous être donnée, et elle est évidente. Masashi Kishimoto ne pouvait pas avoir développé tout un build-up aussi fort pour simplement faire machine arrière à coup de grands discours sur l'amitié et la famille. Sasuke a son arc de personnage à accomplir, et il ne pouvait en être autrement. Voilà qui aboutit à un climax de tome prenant, cruel mais logique. A partir de là, on ne peut que se questionner sur le devenir des actions de Naruto.

Il en résulte un nouveau tome prenant et jouant habilement sur nombre de ses intrigues. On ne cachera pas de petites déceptions autour de plusieurs facilités, notamment le développement trop rapide de Sai (mais qui garantit un mystère de tous les instants quant à ses intentions) ou encore les quelques informations autour de Yamato, un peu simples. Mais ce ne sont que de maigres bémols par rapport au reste du volume, captivant et magistralement rythmé.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction