Naruto - Edition Collector Vol.1 - Actualité manga
Naruto - Edition Collector Vol.1 - Manga

Naruto - Edition Collector Vol.1 : Critiques

Naruto

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 03 Mai 2012

Est-il encore nécessaire de présenter l'oeuvre de Masashi Kishimoto ? Voilà désormais dix ans que la série a débuté sa publication en France. Pour marquer le coup, Kana propose une nouvelle édition de la série, à savoir une compilation du premier cycle de la série en huit gros volumes au format rappelant les magazine de pré-publication japonais, dont le Shônen Jump. Ce premier opus comporte les 33 premiers chapitres de la série, l'équivalent de l'arc du pays des vagues.

Rappelons le spitch de départ de la série. Dans le tranquille village de Konoha vit Naruto Uzumaki, fanfaron d'une douzaine d'années en voie de devenir un ninja. Rejeté par son village car il renferme l'âme d'un démon-renard ayant attaqué la commune des années auparavant en lui, notre héros n'a de cesse de faire le pitre pour tenter de s'attirer la sympathie des siens. Parvenant à obtenir son bandeau frontale, Naruto intègre une équipe de shinobi aux côtés de son professeur, l'énigmatique Kakashi Hatake, et ses camarades, Sasuke Uchiwa, le beau gosse ténébreux et entouré de mystères de la cession, et Sakura Haruno, jeune fille pour qui il en pince, même si cette dernière hait Naruto et n'a d'yeux que pour Sasuke. Notre équipe va vite se voir attribuer une mission d'escorte d'un constructeur de ponts, mais la tâche s’avérera plus périlleuse que prévu...

Dans cette première partie de la série, Masashi Kishimoto pose toutes les bases de son univers, même si celui-ci a encore le temps de se voir étoffer. On se familiarise premièrement avec le monde fictif, une sorte de Japon ancien octroyé d'une pointe de technologie moderne. Les premiers personnages, et les plus importants, nous sont présentés ici même si on devra retenir principalement le maître Hokage, Iruka et l'équipe 7, les autres personnages se contentant de tenir un rôle seulement pour cet arc scénaristique. Les premiers combats ayant lieu, l'auteur montre aussi son univers d'action, sa manière d'utiliser les codes du shônen. L'énergie à contrôler, le Chakra, afin d'utiliser des techniques peut paraître très simpliste de prime abord, mais force est de constater que rien ne sort de nulle part et, pour le moment, ces techniques restent très cohérentes avec l'univers ninja décrit en ce début de série. Les arts anciens comme les Ninjutsu ou la Taijutsu ainsi que les signes de mains des ninjas renvoient à l'ancien Japon, on reste donc en terrain pertinent. Kishimoto se permet toutefois quelques fantaisies, notamment avec le Sharingan associé à l'art de l'illusion ou les pouvoirs du démon-renard enfermé en Naruto, mais ça reste vraiment mineur pour l'instant. D'une manière générale, ces premiers combats se suivent avec un grand plaisir, étant généralement intense sans être exagérés.
Les premiers chapitres sont très portés sur l'humour de Kishimoto, plutôt efficace d'ailleurs. Les gags utilisés par l'auteur lors de l'épreuve de Kakashi font volontiers sourire. Pourtant, la mission du pays des vagues entamée, la rigolade sera très peu présente, laissant place à une ambiance sérieuse due à quelques personnages torturés, jusqu'à virer au dramatique lors de la phase finale de l'arc. Le combat décisif est d'ailleurs parfaitement réussi, émouvant, nous présentant des ennemis humains même si l'évolution de certains peut aller un peu trop vite. Aussi, l'attention omniprésente autour de Naruto a de quoi agacer, si bien qu'on a l'impression qu'aux yeux de tous, les compagnons de notre héros ne sont que de vulgaires figurants alors qu'ils font la plus grosse part du travail... Toutefois, le verdict final de cet arc est très positif, et bien que cette partie du manga aurait pu être d'avantage développée, il ne faut pas oublier qu'il s'agit du premier coup d'essai de l'auteur, une bonne copie rendue, donc.

Cette édition collector était attendue par de nombreux fans, mais les premiers aperçus créèrent la déception. La cause première est une couverture digne d'un magazine qui discrédite le contenu. Mais là, impossible de blâmer l'éditeur français qui ne fait que reprendre à l'identique l'édition japonaise. La volonté première était de proposer un recueil du premier cycle, grand format, en s'inspirant du Shônen Jump. La preuve en est avec une couvertures couvertes d'accroches promotionnelles et les nombreuses pages couleurs consacrées en grandes parties à la publicité. Sur ce second point, on aurait peut-être préféré que Kana s'abstienne au lieu de faire la promotion des divers dérivés de la série. Néanmoins, retrouver les illustrations colorées d'origine, lors de la pré-publication, est un vrai plaisir. Du côté du papier, celui-ci est de qualité correcte, même si on craint qu'il jaunisse assez vite. On retrouve quelques pages bonus en comparaison de l'édition "classique", toujours intéressantes pour les fans mais qui n'apportent pas grand chose, on aurait largement préféré des commentaires de l'auteur concernant l'arc dont il est question dans ce premier tome. Aussi, un format si épais laissait entrevoir des problèmes de lectures, obligeant de lecteur à écarter son volume pour lire correctement certains passages. Il n'en est rien puisque l'éditeur propose une excellente mise en page, centrée, permettant de lire le volume de manière agréable, sans avoir à l’abîmer.

Le bilan est donc plutôt bon pour cette édition collector de Naruto, quelques points négatifs, mais aussi des positifs. Si on regrette l'aspect magazine et l'abondance de publicités, retrouver un grand format de ce grand shônen est on ne peut plus plaisant. On pourrait aussi regretter que la traduction est conforme à l'édition de base et n'a pas été revue, quelques petites imperfections étant restées (la traduction de "techniques" à certains moments par "sorts" est assez maladroite). En définitive, cette édition s'adresse avant tout aux fans qui souhaiteraient relire les aventures du ninja orange sur grand format, les nouveaux lecteurs dont l'achat de cette première partie s'avère économique, ou les curieux amateurs de grands formats.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs