Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 19 Août 2013
Emmenée par l'incompétente Yurika, le Nadesico se retrouve bientôt face à un autre vaisseau : le vaisseau terrestre Kaguya, conçu par Asuka industries, qui a pour capitaine Kaguya Onikimaru, depuis toujours grande rivale amoureuse de Yurika pour conquérir Akito. Dès lors, inutile de dire que les deux jeunes femmes décident bêtement de s'affronter avec leurs vaisseaux...
Porté par une Yurika toujours aussi brillamment incompétente mais qui a là une sérieuse concurrente dans la débilité en la personne de Kaguya, le début de ce deuxième tome promet un affrontement sympathique... qui est finalement vite expédié, en quelques pages, sans être spécialement bien mis en scène. Un affrontement qui a finalement pour intérêt de mettre le Nadesico dans une situation délicate : contrainte au repos, Yurika est éloignée de son rôle de capitaine pour une semaine, et est remplacée par la jeune Ruri.
Globalement, ce deuxième tome reste assez bordélique, mais les choses commencent à prendre forme, au gré d'explications qui arrivent petit à petit, sur les guerres passées qui ont fait de la galaxie ce qu'elle, sur les objectifs des ennemis Jupeteriens, mais aussi sur le passé d'Akito et son enfance commune avec Yurika. En fait, la construction est vraiment bizarre : Kia Asamiya nous fait suivre des événements auxquels on ne comprend rien, les informations arrivant après, au compte-goutte...
Quoi qu'il en soit, il y a de bonnes choses à retenir, à commencer par quelques personnages secondaires un peu plus présents. On pense surtout à la jeune Ruri, improvisée capitaine, qui fait preuve de toute sa compétence tandis que se dévoile succinctement son attachement au Nadesico, sa seule maison. On pense aussi à la séduisante Haruka et à ses quelques états d'âme, et encore plus à la mystérieuse Iness, qui semble nourrir d'étranges objectifs, comme le laissent penser les dernières pages du volume. Il est tout simplement dommage que tout aille si vite, les différents approfondissements des personnages ne se faisant alors qu'en surface et un peu n'importe quand, sans qu'il ne semble y avoir de logique narrative.
Bizarrement construit, passant les choses trop vite en revue et assez bordélique dans ses courtes scènes de combat spatial, ce deuxième tome est dans la lignée du premier : on ne capte pas tout, c'est assez poussif, mais divers éléments, comme les notes d'humour, les clins d'oeil et les interrogations comme celles sur l'identité de Yurika, donnent malgré tout envie de voir de quoi la suite sera faite.