Nadesico Vol.1 - Actualité manga

Nadesico Vol.1 : Critiques

Yugeki Uchu Senkan Nadeshiko

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 13 Août 2013

Connu notamment pour Silent Möbius ou ses travaux chez les Américains sur Dark Angel et Batman, Kia Asamiya est également à l'origine de Nadesico, manga en 4 volumes débuté en 1996 et qui a connu une adaptation animée en 1997 sous le nom de Martian Successor Nadesico.

Nadesico prend place dans l'espace en 2195. Un étrange monolithe s'écrase sur le sol martien, tandis que la flotte de l'amiral Fukube, en poste sur le sol de la planète rouge, est anéantie. Dans le même temps, sur Terre, la société Nergal Heavy Industries met au point un vaisseau qui est ensuite envoyé dans l'espace.
Survivant de la catastrophe du monolithe sur Mars, le jeune Akito se retrouve bien malgré lui embarqué et refourgué aux cuisines sur ce vaisseau, nommé Nadesico par sa capitaine improvisée, la dénommée Yurika Misumaru, jeune fille un peu excentrique et particulièrement à la ramasse dans son rôle de capitaine. Un caractère à la limite de l'incompétence, encore accentué par la présence d'Akito sur le vaisseau : en effet, le jeune garçon connaît depuis l'enfance Yurika et est loin d'en garder un bon souvenir, celle-ci passant son temps à le harceler de ses avances, pour un résultat débouchant souvent sur des catastrophes...

C'est à peu près ainsi que se présente ce premier tome, qui nous plonge très vite dans le vif du sujet et ne le fait pas forcément de la meilleure des manières, puisqu'on ne comprend pas grand chose aux enjeux liés à Mars et au monolithe, tout ceci étant abordé trop vite. Il y a une impression de mise en place bordélique, mal amenée et facile, accentuée par des rebondissements franchement simplistes. Par exemple, on reste perplexe par la facilité avec laquelle un simple jeune homme comme Akito se retrouve embarqué sur le Nadesico après s'être simplement endormi dans un robot censé être sous surveillance.

A défaut de tout comprendre et d'avoir un récit de science-fiction rigoureux, on se contente alors de suivre les membres du vaisseau dans les problèmes entraînés par leur capitaine Yurika. C'est là l'une des principales satisfactions de ce premier tome : l'incompétence de Yurika, qui fait souvent des choix idiots, sans queue ni tête, et s'engage dans des batailles futiles simplement à cause d'un Akito qu'elle harcèle joyeusement alors que celui-ci n'a rien demandé. Et de points de départ futiles, les rebondissements aboutissent parfois sur des résultats dramatiques, comme la mort, pour qui se veut décalé, mais qui est en réalité assez bizarres, l'équilibre étant très ténu. Egalement, il y a de quoi regretter le manque total de profondeur des autres membres du vaisseau, qui sont là juste histoire d'être là, n'ont pour l'instant aucun caractère et se contentent de traiter leur capitaine d'idiote.

Une relation de harcèlement qui rappelle un peu une oeuvre comme Lamu, l'une des références déclarées de l'auteur pour la série. Et cette référence est loin d'être la seule, car au gré des batailles et des idioties entraînées par Yurika, Kia Asamiya se fait un plaisir d'enchaîner les clins d'oeil à d'autres oeuvres qui l'ont marqué et ont marqué le genre, comme Gundam ou Yamato. Sur ce point, les amateurs de SF ont de quoi faire.

Côté graphismes, les amateurs de la patte Asamiya n'auront aucune surprise, avec des personnages aux physiques marqués, presque caricaturaux avec leurs yeux proéminents. Le travail à l'informatique se repère facilement, parfois trop facilement, comme pour le monolithe au début qui est assez mal intégré.

Flirtant entre la parodie de SF bourrée de références et le space opera, Nadesico trouve un équilibre très ténu, la mise en place étant trop succincte et la plupart des événements et des personnages secondaires étant sous-exploités. Pourtant, les nombreux clins d'oeil ont de quoi plaire aux fans de SF.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
11 20
Note de la rédaction