Nabari Vol.10 - Actualité manga

Nabari Vol.10 : Critiques

Nabari no Oh

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 19 Juillet 2013

Miharu et Yoite cherchent à fuir le KASA, envoyé par les Kairôshû pour récupérer le Shinrabanshô. Kôichi et Raimei agissent pour défendre Miharu tandis que Raikô assume son rôle de Wakachi et tente d’éliminer Yukimi qui s’est détourné des Kairôshû pour s’être lié d’affection à Yoite…

Après un tome 9 particulièrement maitrisé mais sur lequel nous avions quelques réserves, ce tome 10 est descriptible en un seul mot : magistral. D’un bout à l’autre, l’intrigue est maitrisée, Yuhki Kamatani va de surprise en surprise, impossible de prédire l’action à venir, des retournements de situations ont lieu sans que ceux-ci virent dans l’excès, tout étant justifié, et il est temps de dire adieu à un grand personnage de ce manga…

Avant tout, c’est bien le rythme effréné de ce volume qui nous marque. Le KASA est aux trousses de nos héros, permettant à ce volume de proposer une multitude d’affrontements, même si les joutes d’armes ne sont pas ce qui nous intéresse le plus dans Nabari. Il est, par contre, passionnant d’observer les interactions entre personnage. Car si le volume dernier se centrait avant tout sur Yoite et Yukimi, nombreux sont les personnages ici à l’honneur : Les deux protagonistes cités continuent d’évoluer, notamment Yoite que l’on voit désormais comme un humain à part entière, et Yukimi continue d’agir pour ses convictions et sans regret. Raikô, de son côté, a pour mission d’éliminer Yukimi, mais quel est le plus important : Sa mission et Wakachi marquant son dévouement pour les Kairôshû, ou bien un idéal qui lui semble plus juste, impliquant de protéger ceux qui lui sont chers ? Kôichi et Raimei ne restent pas sans agir non plus car bien qu’ils soient dans le camp de Banten, c’est bien protéger Miharu qui leur importe d’avantage. Réellement, ce sont Thobari, Hattori et Fûma qui sont effacés, leur implication surviendra surement dans les volumes à venir.

A lire ces lignes, ce tome se présente donc comme particulièrement intense, mettant presque tous les personnages à contribution et présentant pour chacun une évolution psychologique soignée. Mais la véritable force de ce volume porte le nom de Yoite. Depuis le début, ce dernier s’attache à Miharu et vice versa. Depuis le début, Yoite refuse de se présenter en humain : il n’accepte pas l’attachement et n’est pas enclin à sourire. Le volume dernier a sérieusement entamé son évolution, et celle-ci s’achève dans ce dixième opus. Yoite est un humain qui peut s’attacher, qui veut protéger ce qui lui est cher plus que d’accomplir son propre souhait. Yoite se considèrerait presque comme un humain comblé en fin de volume, à côté d’un Miharu souffrant du choix qu’il doit faire : Sauver Yoite, l’effacer, ou le laisser mourir ? Il est difficile, voire impossible d’évoquer la puissance de la fin de ce volume sans parler de l’évènement clef qui a lieu. Aussi, votre serviteur vous recommande de ne pas lire la suite de cette chronique si vous souhaitez conserver un tant soit peu de surprise lors de votre lecture. Miharu utilise le Shinrabanshô, et il le fait pour son ami. La fin du tome est alors consacré à cette unique décision, et force est de constater que le « pendant » et le « après » sont troublants. Le temps se fige lors de cette prise de décision qui scelle le sort d'un individus dont la vie n'aura été que malheur, malgré une lueur d'espoir sur la fin. A travers quatre planches, Yuhki Kamatani se montre grandiose dans sa mise en scène, et les pages qui suivent n'épargneront pas non plus le lecteur. Si la fin du tome commence à mettre en place ce qui sera peut-être la partie finale de la série, c'est bien les adieux à un grand ninja qui nous serre le cœur, mais aussi le ressenti de Miharu qui nous chagrine. Ce tome devrait avoir un simple nom : Yoite. Le personnage aura été énigmatique, puis attachant, et enfin bouleversant, et la sublime page couleur qui conclue le tome lui rend un hommage digne du personnage qu'il était. On se demande alors comment la série exploitera cette disparition car Nabari a encore 4 tomes devant lui avant de se conclure. Nabari sans Yoite sans improbable, mais il serait étonnant que la mangaka revienne sur son choix. A défaut de voir réapparaître le personnage, apprécions le grand moment qui lui est offert dans ce volume, et délectons-nous de nouveau de l'évolution du personnage sur les tomes 2 à 10.

Sur ce dixième opus, Nabari nous offre ainsi un grand moment. L'heure des adieux est arrivée, et ceux-ci sont bouleversants. Une page se tourne dans Nabari, le titre devrait prendre un autre tournant au prochain volume. La fin approche à grands pas, le rythme effréné depuis le tome 9 nous le fait sentir. Aussi, il est probable que la suite de la série nous fasse vivre de nouveaux grands moments, à l'instar de ce tome 10 qui est sans nul doute le meilleur de la saga à l'heure actuelle !


 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
19 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs