Mystère de la chair (le) - Junji Ito collection N°1 - Actualité manga

Mystère de la chair (le) - Junji Ito collection N°1 : Critiques

Itoh Junji Kyofu Manga Collection - Niku iro no kai

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 24 Janvier 2012


Dans ce recueil d'histoires nommé "Les mystères de la chair", Junji Ito nous conte 6 nouvelles horrifiques datant des années 90. Il est intéressant de voir qu'au niveau du visuel l'auteur s'est pas mal amélioré en quelques années. Pour la plupart les histoires font 30 pages sauf la dernière qui en fait 50.

La première nouvelle, "La chevelure sous le toit", nous conte l'histoire de Chiémi, une jeune fille venant de se faire quitter par son petit ami. Celui-ci lui avait demandé auparavant de se laisser pousser les cheveux; mais quand Chiémi décide de les couper, quelque chose de particulier va se passer...
Sans doute la moins bonne histoire du recueil. Elle fait partie des premiers travaux de l'auteur, on le voit avec son trait encore tremblant et sa mise en scène encore un peu trop simpliste. L'histoire se termine d'un coup d'une page à l'autre, c'est dommage.

La seconde intitulée "L'accord" est déjà plus intéressante. On suit un homme qui pendant 13 années va demander la main de sa chérie à son père, cependant celui-ci refuse éternellement. Cet homme va cependant bien devoir trouver un moyen de lui forcer à dire oui.
Celle-ci est déjà bien plus captivante : des choses se trament dans le dos de notre héros et le dénouement ne sera pas forcément celui que l'on attend. Bref, "L'accord" est une très bonne nouvelle.

La troisième, "Le guêpier", se concentre sur les insectes. On suit un jeune passionné des guêpes qui va rencontrer un autre enfant encore plus passionné que celui-ci mais qui a un comportement bien étrange...
Cette histoire ne fait pas forcément très peur mais reste accrocheuse. L'enfant passionné est tout de même très étrange, le comportement des guêpes près de celui-ci aussi. Il est juste dommage qu'encore une fois l'histoire se termine trop rapidement, alors qu'une ou deux pages en plus auraient permis d'améliorer le final.

La quatrième, "Les éphémères", atteint les relations d'amitié entre filles. Un jour, Chizuru devient belle comme par enchantement alors qu'elle est réputée pour faire partie du "trio des boudins". Quelques jours après, c'est au tour de ses camarades de devenir belles comme des princesses, comme si une mystérieuse épidémie était tombée.
Cette histoire est très sympa, on voit que l'amitié est souvent cruelle et que juste pour une histoire de physique certaines filles se sépareront de leur meilleure amie. Une étrange rumeur dit qu'en tuant une personne à un tel jour on peut vivre éternellement belle; certaines personnes n'hésiteront pas à tuer alors qu'il ne s'agit que d'une rumeur ! Une histoire intéressante à lire.

La cinquième nommée "Les statues sans tête" est sans doute la plus terrifiante à lire. Un homme qui n'a pas la même conception de l'art et qui réalise des statues sans tête se retrouve mystérieusement assassiné.
Sans aucun doute l'histoire la plus sanglante et la plus horrifique du volume. Voir les statues sans tête s'animer et poursuivre l'héroïne fait bien peur, frissons garantis ! Cependant encore une fois, l'histoire s'achève en trombes. C'est aussi l'histoire la plus récente et la mieux dessinée du volume.

Enfin, la sixième et dernière nouvelle qui donne son titre au recueil, "Le mystère de la chair". Plus longue et donc plus aboutie, on a là une histoire sur un petit garçon à la peau étrange qui s'amuse à embêter tous ses camarades et à déchirer tout ce qu'il touche. Mais ceci ne serait pas signe d'un certain traumatisme ou d'un mal permanent ?
Cette nouvelle est la plus malsaine : on découvre en fait à sa lecture que ce pauvre enfant est torturé chez lui par sa mère obnubilée par le beauté de ce qu'il se cache sous la peau. La folie de la mère, la souffrance de son enfant et la compassion de la tante sont vraiment bien traitées.

Le mystère de la chair est donc un recueil d'histoires d'horreurs agréable à lire. Ce n'est pas le meilleur Junji Ito que l'on ait pu lire à présent cependant on peut voir que l'auteur avait déjà un fort potentiel dès ses premiers travaux. A noter qu'à la fin du volume se trouve un postface de 2 pages écrit par Hideyuki Kikuchi, auteur connu en France pour Vampire Hunter D.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Kiraa7
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs