My Own Private Otaku Vol.1 - Actualité manga

My Own Private Otaku Vol.1 : Critiques

Maniac ni Aishite

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 29 Août 2012

Encore une série découverte par le Be x Boy qui nous apparait enfin en volume relié. L’histoire est celle de Morita, un otaku attiré uniquement par les personnages virtuels, qui va finalement tomber désespérément amoureux de Sakura, un jeune homme bien réel avec qui il assouvit ses fantasmes dans des rêves d’adolescent. Morita ne se croit pas digne de lui, alors il se transforme physiquement et lui fait du rentre dedans musclé tout en lui cachant son obsession pour sa personne et en essayant de paraitre normal. Mais Sakura va finir par tout découvrir, ce qui ne le dérange qu’à moitié puisqu’il est réellement attiré par son otaku préféré, et qu’il va même se plier à ses exigences de cosplay et à ses délires un peu farfelus. L’humour et le comique de situation sont donc des points phares du manga, qui s’amuse d’un rien et profite du caractère de ses protagonistes pour nous amuser et faire de l’humour à tout va. Toutefois, l’auteur représente plutôt bien les épreuves franchies par nos héros, ainsi que les doutes qui se posent à lui et la honte, d’un côté ou de l’autre. On a le droit à quelques passages romancés pour la forme, mais la mangaka se concentre avant tout sur bien autre chose. Nos lycéens s’aiment, certes, mais ils ont surtout l’âge de se le prouver, physiquement parlant.

C’est très largement et sans conteste un début de série en demi-teinte. D’un côté, on lui reproche son obnubilation pour le sexe et pour les clichés du genre, tous plus ridicules les uns que les autres avec cosplays, fantasmes, délires totalement créés pour le fan service. Mais de l’autre, il faut bien avouer que l’auteur assume totalement cet aspect-là de son manga. Pire, elle base toute sa narration sur le sensuel et la sexualité de ses héros. Rien d’autre n’a d’importance, et elle ne cherche pas à nous faire croire le contraire avec une pseudo histoire de fond qui ne nous intéresse absolument pas. Qu’on soit bien clairs, et de toute façon on le voit bien à la couverture, ce manga n’est bon à lire que pour ses scènes de sexe et ses exagérations sur le sujet. Masi au final, ce n’est pas si mal et une dérive assumée peut alors nous faire passer un bon moment de lecture, pour ceux et celles qui aiment ce genre. C’est ridicule, c’est totalement exagéré et pas du tout centré sur la réalité des choses, mais tant pis. Si on aime ce genre de yaoi une fois de temps en temps, voilà un très bon représentant du genre qui détaille bien ses passages érotiques, insiste sur les détails et enjolive tout ce qui s’y rapporte. Bref, un bon divertissement. Toutefois, on ne peut pas vraiment dire que ce soit la lecture de l’année, rien de là. Juste, pour l’instant, un bon moment à passer. Dommage que la nouvelle de fin sur le médecin urologue soit véritablement pitoyable, et pour le coup pas vraiment sensuelle ou excitante. Reste alors la nouvelle de fin, écrite avec quelques illustrations. Que voilà une bonne idée … On n’était pas venus pour lire un texte mais … C’est relativement sympathique, en plus d’être une bonne surprise ! L’auteur se défend bien, et elle reprend ses clichés et ses habitudes pour nous plaire d’une manière bien différente.

Et évidemment, dans ce genre de série, les graphismes doivent suivre. Ici c’est le cas, avec des traits affirmés malgré une morphologie parfois surprenante. Morita et Sakura ont en effet des corps peu représentatifs de lycéens d’aujourd’hui, que ce soit par leurs muscles ou le reste. Les visages sont un peu trop ovales, les lèvres épaisses et les yeux fins mais dans l’ensemble, l’auteur se défend bien. Il faut aimer le style un peu personnel, mais l’expressivité des protagonistes fait beaucoup et nous séduit réellement, car nous permet de comprendre le manga en un rien de temps et sans souci. De plus, les détails et les arrières plans ainsi que le réalisme des costumes que l’auteur prête à Sakura sont très réussis. L’édition d’Asuka est satisfaisante dans l’ensemble, mais on regrette l’absence de page couleur ou l’adaptation complète des onomatopées. Bref, une lecture un peu hors du temps qui est sympathique, mais sans plus et avec pour seule qualité ses nombreuses scènes de sexe.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs