Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 28 Avril 2025
Chronique 2 :
Tous les ennemis de nos héros ont été vaincus / neutralisés...à l'exception d'un seul! Mais il est celui qui représente la véritable menace, et à lui seul il pourrait éradiquer tous les héros et mettre le monde à ses pieds!
Deku lutte comme il peut, mais au fil du combat il s'affaiblit, perdant une à une les capacités accompagnant le One For All! Mais et si la victoire résidait dans le renoncement?
Avant dernier tome de cette incroyable série! Je n'ai pas envie que ça s’arrête! Si pour beaucoup le dernier arc s'est montré trop long et trop poussif, de mon point de vue le titre est exceptionnel comme il est et ne m'a jamais déçu et j'ai envie de pouvoir en profiter encore longtemps...mais non, il va falloir commencer à faire le deuil!
En attendant on profite de cette apothéose que nous propose l'auteur, un ultime affrontement épique qui tient ses promesses, un combat lourd de sens qui implique bien plus que deux belligérants!
Un dernier cap a été atteint, maintenant il ne reste plus que Shigaraki à vaincre, mais c'est bien là le problème: il est beaucoup trop puissant et dangereux!
Pendant une bonne partie du tome, l'affrontement ne va impliquer que Deku et sa nemesis...mais ils ne sont pas véritablement seuls! Deku est accompagné de tous les anciens possesseurs du One For All, il échange avec eux, se sert de leurs pouvoirs...et va devoir leur dire adieux! Il doit sacrifier ses pouvoirs pour avancer et tenter de piéger son adversaire...un déchirement qui implique bien plus que simplement perdre une capacité.
Shigaraki non plus n'est pas seul, il est le représentant des laissés pour compte, de ceux que la société a rejeté, humilié...il porte en lui les rêves et espoirs, certes malsains, de ses anciens camarades...
Et alors que le combat ne cesse de s'intensifier que tout n'est que chaos et destruction, l'auteur se fait plaisir et nous rejoue la scène final de Avengers Endgame en grand fan de comics qu'il est!
Et on dira ce qu'on veux, ça claque! Ça fonctionne et ça ne peut que procurer des frissons chez le lecteur! Il me tarde tant de voir ce que ça peut donner en animé!
Ils sont tous là ou presque pour apporter leur soutien une dernière fois à celui qui représente leur dernier espoir; héros comme anonymes, tous le regardent et croient en lui...et nous aussi!
Un volume grandiose qui nous en met plein la vue, qu'on lit en apnée du début à la fin tant il est intense et chargé émotionnellement! Pour l'avant dernière fois, c'est une grande réussite!
Chronique 1 :
Il ne reste désormais que Tomura comme ennemi à vaincre. Mais l’ultime combat est loin d’être gagné, notamment parce que les pouvoirs de l’adversaire sont démesurés et que celui-ci est parvenu à dérober à Deku le "sixième sens", l’un des pouvoirs du One for All liés aux anciens détenteurs. Tout n’est pas perdu, car une tactique pourrait ébranler l’ennemi. Aussi, Izuku n’a pas abandonné son ambition de sauver Tomura, le petit garçon en pleurs, plutôt que le tuer…
Avec cet avant-dernier volume de « My Hero Academia » s’ouvre le combat final, celui opposant Izuku à Tomura dans un duel titanesque dont dépend le sort du Japon, et tout simplement celui du monde. Le manga étant l’un des shônen majeurs de ces quinze dernières années, Kôhei Horikoshi a la lourde tâche d’orchestrer un climax apte à satisfaire les attentes et à boucler le récit dignement. Bien que nous ne pourrons juger ces éléments qu’avec le prochain opus, le dernier de la série, ce que nous propose le mangaka sur le présent 41e ouvrage est globalement convaincant.
En termes d’intensité et de démesure, il est indéniable que ce début de combat final honore ses promesses. À un Tomura au sommet de sa puissance et a priori inarrêtable se dresse un Izuku qui ne renonce en aucun cas à ses valeurs et à sa volonté de sauver son adversaire, dans un affrontement qui met à mal les différents pouvoirs liés aux détenteurs du One for All. On apprécie que l’auteur ne renonce pas à ses thématiques et ne se contente pas d’un duel de démesure. Certes, le spectaculaire est là, et l’utilisation des dernières ressources d’Izuku donne de petits rebondissements appréciables, mais c’est avant tout par la manière dont le héros sauvera (ou non) son ennemi qui apporte un suspense efficace. Le tout revêt à première vue une sorte de linéarité dans son affrontement à un contre un (après tout, qui parmi les autres personnages a la puissance pour s’opposer à Tomura?), mais c’est sans compter les quelques retournements de situation supplémentaires que nous réserve Kôhei Horikoshi, de manière à sortir cette dernière bataille du simple un contre un. Et c’est peut-être sur ce point que le lectorat pourra se montrer divisé : L’un des rebondissements apporte indéniablement de l’ampleur, mais force peut-être un peu trop sur la facette de chef d’orchestre de All for One. Sa révérence dans le tome précédent était largement suffisante, et Kôhei Horikoshi aurait pu le laisser dans sa tombe. On comprend néanmoins les enjeux apportés par ce choix, du côté de Tomura qui semble atteindre l’aboutissement de son traitement, ce qui laisse une ouverture pour un final en apothéose.
À ce sujet, l’amorce du dernier round est aussi jouissive qu’elle fera sourire les spectateurs du Marvel Cinematic Universe. On sent que Horikoshi a été marqué par le climax de Avengers : Endgame dont il s’inspire pour lancer un ultime assaut, grandiose et épique, permettant à l’entièreté de la classe scolaire super-héroïque d’être la vraie héroïne de ce combat final.
On peut donc avoir de petites réserves sur certains choix scénaristiques de l’auteur, comme on peut se demander si ce dernier n’en fait pas un peu trop concernant un personnage, tout particulièrement. Pourtant, on ne boude clairement pas son plaisir devant cet avant-dernier volume, intense et spectaculaire à souhait. On attendra forcément l’ultime tome avec une certaine impatience, mais aussi avec réticence. Non pas par peur d’une fin ratée, mais, plutôt, car le volume signera nos adieux avec Izuku et ses camarades. Après presque 9 ans de publication dans nos contrées, cette dernière lecture sera émotionnellement forte.