My Hero Academia Vol.37 : Critiques

Chronique 2 :

La guerre entre les héros et les vilains fait rage! Et si le plan des héros semble bien conçu, l'absence de Deku face à l'adversaire qui lui était désigné pose problème! Ce dernier se précipite pour tenter de sauver la situation mais pendant ce temps ses camarades se sacrifient les uns après les autres...va t-il arriver trop tard?

La tension va t-elle redescendre un jour dans cette série? Il semblerait que non! Et personne ne va s'en plaindre! Chaque chapitre est plus intense et plus puissant que le précédent! On en prend plein la tête et encore une fois on termine la lecture du tome à bout de souffle!

Dans un premier temps on va s'attarder sur l'élément le plus important, à savoir le combat contre Tomura...c'est d'une violence et d'une intensité sans égale! De nombreux personnages vont s'opposer à ce monstre, ils seront nombreux à ne pas en sortir indemne! Leur objectif premier est de gagner du temps jusqu'à l'arrivée de Deku...et enfin il va débarquer! Et il va constater l'étendue des dégâts! Et comme lui, le lecteur est dans un esprit vengeur, au vu de tout le mal qu'il a fait...causant peut être la mort d'un personnage important! Mais c'est trop gros pour que ce soit vrai...cela ne peut pas être vrai! Bien entendu l'auteur va trouver une combine, mais ça ne se fera pas sans sacrifice quoi qu'il arrive...et là cette fois, pas d'échappatoire, on va bel et bien assister à la disparition d'un héros qu'on a suivi depuis maintenant si longtemps! Cela en est presque éprouvant!

Une bonne grosse moitié du tome va se centrer là dessus, on va assister à un Deku empli de rage qui va encore progresser pour faire face à son ennemi de toujours...mais l'auteur à bien d'autres points d’intérêts à nous faire suivre!
On va assister à une violente bataille rangée qui opposera des humains n'ayant pas l'apparence d'humains normaux du fait de leurs capacités...l'occasion pour l'auteur pour évoquer les problèmes du racisme et de l'acceptation de l'autre...un bien beau message plus utile que jamais.
C'est certes intéressant et touchant mais c'est surtout encore une fois incroyablement intense!
Et tout ça va nous conduire à un événement des plus dramatiques, la libération d'un élément clé pour les vilains, qui pourraient bien faire pencher la balance de façon dramatique.

Et le tome se termine sur un cliffhanger incroyable qui va provoquer une frustration sans borne chez le lecteur!
Wow...après ça on peut souffler...on est en apnée depuis la première page de cet opus...et il sera difficile de s'en remettre!
L'auteur maîtrise mieux que jamais son récit et ses intrigues, son suspens et ses surprises...il joue avec le lecteur avec une facilité déconcertante...une masterclass!

Chronique 1 :

La bataille contre le camp de All For One se poursuit, non sans drame. Alors que Bakugo est mortellement touché par Tomura, complètement habité par l'obscurité et le chaos, le désespoir semble s'emparer des troupes super-héroïques. Ce jusqu'à l'intervention attendue d'Izuku, prêt à se jeter dans son affrontement final contre le leader de l'alliance des vilains. En parallèle, l'hôpital central est la cible de hordes de civils hétéromorphes, galvanisées par l'ennemi et menées par Spinner, représentant de la revendication des détenteurs d'alters rejetés et violentés pour leurs apparences. Cette faction a pour objectif la libération de Black Mist, mais elle trouve sur son chemin deux des élèves de Yûhei, eux aussi hétéromorphes : Mezô Shôjo et Koji Koda, supervisés par Present Mic qui veille à ce que son ami d'enfance ne tombe pas entre de mauvaises mains...

La grande bataille finale de My Hero Academia bat son plein dans un acte décisif qui donne bien du mal à son auteur, Kôhei Horikoshi. Cela n'aura pas échappé aux lecteurs francophones : la sortie des volumes se fait plus espacée chez nous, et il en est de même au Japon. Un rythme de parution dû à la santé du mangaka qui poursuit certes sur la publication hebdomadaire, mais avec des chapitres plus courts. La réalisation de My Hero Academia commence à peser sur l'état de l'artiste, un épuisement que l'on peut largement comprendre, et encore plus avec ce 37e volume sensationnel en tous points.

Après le terrible événement qui bouclait l'opus précédent, certes loin d'être inéluctable et dont on devine d’avance le sursaut, l'heure est au chaos, celui d'un champ de bataille dominé par la surpuissance de Tomura, pendant que l'ombre de All For One se fait plus imposante que jamais.

L'antagoniste, qui a toujours tiré les ficelles de l'ensemble des événements, n'apparaît que peu ici, mais la menace qu'il représente est imposante, et retentira certainement dans les volumes suivants. En tout cas, c'est bien le désespoir qui règne sur le champ de bataille, dans un début de volume dramatique, et dont l'intensité croît suite à un retour de personnage particulièrement attendu. Et lorsque l'événement survient, Kôhei Horikoshi met les bouchées doubles, voire triples, pour représenter visuellement ce tournant de la bataille. C'est bluffant, spectaculaire et ça nous prend aux tripes, tandis que le récit semble monter d'un cran encore sur le plan visuel. Quand on connaît l'état de santé de l'auteur, on serait presque effrayé de voir un tel niveau d'art et de narration dans la première moitié de ce tome.

Et dans un second temps, c'est un tout autre front qui nous est montré, un champ de bataille bien particulier, surtout dans sa morale. Horikoshi se sert ici de l'enjeu Black Mist pour aborder plus frontalement la place des hétéromorphes, ces humains au physique qui a évolué au fil du développement des alters, en point d'arborer parfois des apparences animalières. À travers cette idée, le parallèle avec le racisme de notre société est évident, aussi il devient plus difficile de trouver les bons des mauvais dans un tel champ de bataille. Et malgré cette thématique complexe, l'auteur parvient à délivrer un combat à la fois intense dans son déroulé, et plutôt juste dans sa morale. La société est loin d'être parfaite et les revendications des hétéromorphes sont légitimes, mais le chaos ne saurait apporter une réponse positive. Il conviendra alors aux héros et aux civils, ensemble, d'évoluer sur le chemin de la compréhension et de l'acceptation mutuelles.

On sort donc d'une lecture assez dense, la bataille finale de la série ne cédant pas à la facilité et franchissant de nouveaux caps d'intensité et de maestria visuelle, tout en abordant des personnages trop laissés en retrait jusque là, et des sujets liés à l'univers de la série qui méritait plus d'approfondissement. Depuis un moment déjà, My Hero Academia est dans un niveau d'excellente qui ne faiblit pas, et tout porte à croire que cette cadence n'est pas prête de faiblir.