My Happy Marriage Vol.2 : Critiques

Aux côtés de Kiyoka Kudô, Miyo accède enfin au bonheur. Seulement, son euphorie s’estompe lorsqu’elle croise sa demi-sœur, Kaya, aussi mauvaise qu’à l’accoutumée. La réalité revient ainsi à la figure de la jeune femme qui est persuadée qu’elle sera rejetée par son fiancé, lorsque celui-ci apprendra que Miyo ne détient aucun pouvoir…

Le doux My Happy Marriage de Rito Kohsaka, tiré du light novel écrit par Akumi Agitogi et illustré par Tsukiho Tsukioka, avait su nous ravir d’un premier opus enivrant par son humanité et ses bons sentiments, s’éloignant du drame théâtral qu’on aurait pu s’imaginer de prime abord. La joie de retrouver Miyo dans son nouveau quotidien est donc palpable, ce deuxième opus n’ayant rien à envier au précédent.

La plongée dans la nouvelle routine de l’héroïne et de son époux continue de gagner en force dans une belle part du volume, tant la sincérité dans le couple est toujours au rendez-vous, et se mêle à une pureté dont il est difficile d’être indifférent. Face aux éternels doutes de Miyo, les réponses de son futur époux constituent toujours une réponse juste et émouvante, permettant à leur lien de se renforcer à chaque chapitre, pour notre plus grand plaisir et celui de l’héroïne. La formule tient en quelques mots, mais son exécution suffit à apporter du baume au cœur, et à faire de My Happy Marriage une lecture feel good sur une bonne part de son intrigue.

En parallèle, tout l’aspect complotiste de l’œuvre gagne lui aussi en substance, que ce soit par les caprices de la détestable Kaya, ou les desseins avides du père de Kôji, qui voit en l’héroïne un bon moyen de renforcer le prestige de sa lignée. Cette part de la trame peut dérouter par son traitement binaire de prime abord, les individus en questions étant montrés comme mauvais sans véritable nuance. Une vision que certains micro développements (autour de Kaya notamment) commencent à bousculer, tant en amenant des notes dramatiques qui chamboulent l’euphorie globale du manga, créant une vraie bascule narrative qui se confirme sur un climax plus haletant de l’ouvrage. N’allons pas jusqu’à dire que celui-ci verse dans l’action, mais une adrénaline forte se créé dans cette séquence qui, assurément, marquera le destin du jeune couple, et la détermination de Kiyoka à prendre soin de sa dulcinée.

En définitive, difficile de trouver des reproches à ce deuxième tome, dès lors qu’on a succombé au premier. My Happy Marriage confirme tous ses bons ingrédients, sa douce tonalité et son intrigue à base de manigances diverses, pour nous transporter de la première à la dernière page, entre une ambiance apaisante et des drames qui gagnent en force. Et étant donné le rythme plutôt lent de la parution de cette adaptation au Japon, on ne peut qu’espérer l’arrivée du light novel original chez nous. Néanmoins, nous aurons déjà de quoi nous rassasier prochainement, via l’adaptation animée du récit.