My First Love Vol.11 - Actualité manga
My First Love Vol.11 - Manga

My First Love Vol.11 : Critiques

Boku no Hatsukoi wo Kimi ni Sasagu

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 25 Février 2011

« Quoi que je fasse… je finis toujours par faire souffrir… tous les gens que j’aime… »

La mort est omniprésente dans les esprits de chacun. Pesante, elle est la maîtresse des pensées de tous. Alors que l’ambiance pourrait être au recueillement avant le moment ultime, elle est beaucoup moins calme : l’air est électrique, une atmosphère dans laquelle il ne fait pas bon de rester inerte, et où les moindres faits, les moindres gestes et paroles nous font réagir, trop parfois. Takuma et Mayu, bien jeunes face à la mort, sont pourtant obligés de s’y confronter et de vivre avec quotidiennement. Le jeune couple veut passer le plus de temps, ce qui est normal, et par-dessus tout, il ne faut rien regretter. Vivre à cent à l’heure est bien souvent ce que l’on s’imagine pour nos derniers moments sur cette terre : c’est ce que Mayu et Takuma tentent de faire. Mais les bonnes choses ont toujours une fin. Ce bonheur de profiter de chaque petite chose, de tous les moindres instants, de faire des choses folles auxquelles on n’aurait pas pensé une seule seconde si la situation n’avait pas été aussi grave, ne dure qu’un temps… infime. Les sentiments ont un goût lugubre, ils paraissent hors du temps comme le froid linceul, doux et léger qui se dépose au moment fatidique. L’on croit être heureux, mais est-ce sincère, ou juste une envie de se dire qu’on ne regrettera pas ?

Nos héros sont maintenant dans une posture délicate, à laquelle jamais ils n’avaient été confrontés. La famille s’en mêle, et complique les choses. Kotomi Aoki tient notre attention jusque la fin. Elle nous oppresse, nous fait frémir à chaque changement de page. La peur de voir les choses basculer ne nous quitte à aucun moment. Les larmes de Mayu, mais encore plus celles des adultes nous mettent devant le fait : il n’y a plus de temps à perdre, le temps est désormais réellement compté. L’auteure exploite tous les sentiments de chacun. Bien-entendu, ceux des héros sont primordiaux, mais elle porte aussi son attention sur ceux des adultes. Voir un parent succomber aux larmes, un médecin dépassé, des adultes se mettre hors d’eux en public, sont des choses difficiles, autant pour les personnages que pour les lecteurs. La mangaka réussit avec brio à transmettre les sentiments de chacun grâce à des scènes fortes, à des dessins vivants et à des émotions au plus proche du réel.
C’est avec impatience qu’on attend la suite et fin de cette série. Au onzième volume, malgré la fin qui dégage une voie de recours possible, nous savons que tout n’est pas gagné d’avance.

Pour terminer, une histoire bonus achève notre lecture. « Because I love you », un récit dans lequel amour et quiproquos font bon ménage, nous donne l’occasion de découvrir de nouveaux personnages de Kotomi Aoki. L’auteure décide de mettre en scène une histoire totalement détachée de « My first love ». La maladie n’est plus au cœur de l’action, mais uniquement l’amour. Le héros est un garçon qui, petit à petit, tombe amoureux d’une camarade de classe dont il ne soupçonnait aucun charme. Cette histoire, bien menée, nous captive dès les premières pages. Assez longue, elle prend le temps de placer la situation comme il se doit, et même de nous surprendre à la fin. 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
LoveHina
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs