My First Love Vol.10 : Critiques

« Du moment que tu vis… je me réjouirai de n’importe quel malheur ! »

On voulait des émotions, en voilà ! Kotomi Aoki ici excelle dans l’art de nous faire vibrer. Chacun se bat pour défendre sa part de bonheur, coûte que coûte, jusqu’à laisser l’égoïsme s’emparer d’eux. Mayu attend depuis si longtemps le jour où elle pourra passer son temps avec celui qu’elle aime, sans penser au malheur qui les guette sans arrêt. Les scènes de pleurs sont troublantes, à vous donner quelques larmes sans mal. Du début à la fin du volume, on ne peut sortir de la lecture. Dès les premières pages, l’auteure nous fait sentir qu’il se passera bientôt quelque chose de grave : l’irréparable. Le suspens est là, on se demande ce qui va se passer, nous voilà pressé d’arriver à ce moment, tout en le redoutant. Les plaintes des uns, le chagrin des autres, la souffrance de chacun n’est jamais démesurée.
Les actions se succèdent sans relâche, donnant un rythme effréné à l’histoire. La succession des évènements est à la fois entrainante et dérangeante. Dérangeante, dans le sens où parfois l’auteure décide de freiner ce train infernal pour un moment d’accalmie. Mais justement, c’est cet instant de silence, trop pesant, qui nous presse de plus belle. La crainte de tourner la page et d’être choqué par un évènement inattendu nous prend. Inattendu… ou plutôt, si attendu, si prévisible, quoique…
Ce dixième volume de My First Love est une grande réussite pour cette série. La niaiserie a enfin disparue, nous sommes en face d’adolescents qui ont grandi, mûri, et tirent des leçons réfléchies de cette vie qui n’a aucune compassion pour ces êtres impuissants. Un régal, du début à la fin. Alors pour ceux qui se sont essoufflés, agacés par les pleurs de Mayu, impatientés par le manque de prise de décision de Takuma, et enfin, exaspérés par ces « je t’aime, moi non plus » dont on ne voyait plus le bout, reprenez la lecture de la série, et appréciez.