Mr Convenience - Actualité manga

Mr Convenience : Critiques

Benriya-san

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 19 Décembre 2014

Critique 1


On trouve principalement deux histoires dans ce one-shot de l’auteur de plusieurs œuvres déjà parues en France, chez Asuka. La première est coupée en deux, encadrant la seconde. On y découvre Chiba, un « Mr Convenience » de la société Shiva. Cette société est crée pour mettre à dispositions des gens qui le demandent les services de ses employés. Certains sont modèles de dessin, d’autres gardien de maison hantée … Chacun ont leurs facultés. Chiba est un peu particulier. En effet, il fait beaucoup de petites choses comme déplacer un meuble, partir à la recherche d’un oiseau, jouer avec des enfants, … Et il ne se fait pas payer de manière conventionnelle, mais en nourriture. Quand il va aider les commerçants du coin, il ramène de quoi manger. Les enfants lui donnent des bonbons … Il papillonne aussi simplement et on se demande bien comment il peut payer un loyer en nourriture, mais passons. C’est une vision très simpliste de son quotidien, qui ne nous convainc pas vraiment. Un jour il répond à une demande particulière, un certain Aki Kirigaya qui veut un ami. Après l’avoir vu une fois, son client refuse de renouveler l’expérience alors que Chiba avait compris comment dialoguer avec ce président dans une grande entreprise, poste lui demandant pas mal de responsabilités pour son jeune âge. Mais les choses doivent se faire, et les deux jeunes gens finiront par se retrouver.

Cette première histoire nous laisse un goût un peu fade. Chiba est sans saveur et désespérément lisse, comme un monsieur parfait qui ne fait rien pour se rendre plus intéressant et complexe. C’est un petit simplet bien pratique, et on a l’impression que la relation entre les deux personnages principaux n’est pas équilibrée. Rien de bien transcendant, donc. Par la suite, c’est Miya que l’on rencontre pour un peu plus de temps. Lui aussi est employé chez Shiva, mais il garde bien l’argent et ne fait pas comme son idiot de collègue. Il en a besoin pour vivre. Et pour lui, ce boulot est une vocation. Il trouve passionnant de pouvoir faire autant de choses par lui-même, d’avoir autant de compétences, de qualités. Il se sent important, utile, et adore gagner de l’argent par ses propres moyens. On comprend pourquoi plus tard pourquoi il attache tant d’importance à cette autonomie. En attendant, il se prend d’amourette pour un client un peu spécial qui lui fait des avances, Miya refusant net jusqu’à ce qu’il tombe amoureux de lui … et qu’il lui offre son corps. Problème, son amant n’était pas celui qu’il croyait. Cette seconde histoire d’amour est plus réussie, avec un personnage au background plus travaillé. Il y a une réelle idée, même si elle n’est pas assez développée, et bien moins fine que dans Lovely Teacher, qui nous avait émus. Une idée intéressante pour la société d’hommes à tout faire, mais un peu faciles pour les relations alors créées.

C’est un dessin qui pourra paraitre froid au premier abord qui accompagne le très récit de Mr Convenience. Les traits sont nets, très coupés et arrêtés, les visages un peu figés et les courbes trop parfaites. La moindre expression de gêne, de colère ou d’émotion prend alors tout son sens, et c’est là où les graphismes prennent leur importance. De plus, cette rigidité, notamment chez les seme, est contrebalancée par la douceur des enfants, qu’on a peu l’habitude de voir représentés dans les yaois, qui apparaissent ici dans la première histoire, par interludes. La fraicheur de leur regard rend le tout plus vivant, et les arrières plans ainsi que le découpage dynamique forment un tout très satisfaisant. Au niveau de l’édition, c’est une couverture sympathique qui nous accueille, avec une traduction adaptée, et seules quelques onomatopées dérangeantes se baladent de ci de là. En somme, c’est un bon moment de lecture que nous offre ici le manga de Nase Yamato, sympathique mais loin, bien loin de ses très bon Lovely Teachers.


 


Critique 2


Si le nom de Nase Yamato ne vous est pas inconnu, c’est que vous avez déjà eu entre vos mains « Lovely Teachers ! » ou « Dangerous Teacher ! » parus aux éditions Asuka. Ici, c’est au tour de l’éditeur Boy’s Love - IDP de nous faire découvrir un autre titre de l’auteur.


Shiba a un travail pas comme les autres. Il travaille dans l’entreprise de son frère, « Shiva staff service ». La particularité de cette entreprise est qu’elle propose de satisfaire et de réaliser n’importe quel service. Un jour un des clients envoie la demande suivante : « Je veux un ami ». Shiba s'attend donc à se retrouver nez à nez avec un enfant...


L’auteur nous emmène à la découverte et à l’éclosion de deux couples. Tout d’abord, nous faisons la connaissance de Shiba Takashi. Il est homme à tout faire et il aime son métier. Le cœur sur la main, il aime rendre service aux personnes qu’ils croisent et même un peu trop souvent bénévolement. Kirigaya Aki fait appel à Shiba, car sous ses airs d’homme puissant, il se sent seul et à besoin de se confier. Mais, il faudra du temps pour Aki à avoir confiance en Shiba pour se dévoiler. Cette première histoire est trop courte et les évènements s’enchaînent un peu rapidement. L’auteur ne nous laisse pas le temps pour que nous puissions nous attacher aux personnages.


Là où elle révèle son talent est lors de la seconde histoire. A nouveau nous suivons la vie d’un autre homme à tout faire. Il s’agit de Ryûichi Miyashiro qui a quitté sa famille pour vivre sa vie. Il est demandé par un client qui le choisit pour faire du rangement chez lui. Mais, finalement, il lui proposera de l’argent contre son corps. Au départ outré, il tombe petit à petit sous le charme de son client qui se montre attendrissant et lui fait quasiment une déclaration d’amour. L’évolution de la relation est bien menée et tout comme Ryûichi nous tombons sous le charme de ce client qui au final se révélera bien différent de ce qu’il paraît. Une seconde histoire passionnante et troublante qui arrive à nous captiver.


Pour ceux qui ne connaissent pas le style graphique de Nase Yamato, certains pourraient être déroutés par le style très enfantin d’un des hommes du couple. En général, le uke a une tête d’enfant sur un corps d’adulte ce qui peut rendre l’ensemble un peu disproportionné. L’auteur soigne beaucoup ces trames et c’est agréable de voir autant de détail dans les scènes.


Concernant l’édition, nous constatons quelques défauts : le nom d’un des personnages mal écrit (Chiba au lieu de Shiba) et des phrases qui n’ont pas de sens.


Au final, même si ce titre comporte deux histoires dont l’une prend clairement l’ascendant sur l’autre, nous passons un moment de lecture agréable. Cela fait plaisir de découvrir d’autres œuvres de Nase Yamato en France.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Einah

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs