Mozart : Critiques

Mozart shin ni aisa reta tensai ongakuka

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 01 Février 2021

Après avoir été inaugurée en septembre dernier par un Napoléon convaincant et un Cléopâtre qui l'était beaucoup moins, la toute jeune collection "Les grands noms de l'Histoire en manga" des éditions nobi nobi! a accueilli deux titres de plus en novembre: l'un dédié à la célèbre Marie-Antoinette, et l'autre consacré à l'un des plus célèbres compositeurs de l'Histoire, l'autrichien Mozart.

Pour ce nouveau manga historique assez court (comme tous les titres de la collection jusqu'à présent) de 112 pages, la partie visuelle a été confiée à Mari Asabuki, mangaka jusqu' présent inédite en rance, mais active au Japon depuis la première moitié des années 2000 avec surotut à son actif des shôjo pour jeune public et des travaux de commande (on lui doit notamment un manga sur High School Musical). L'ouvrage ici présent a été publié au Japon en 2016 par les éditions Shûeisha sous le titre "Gakushumanga Sekai no Denki Next Mozart", et fait donc partie d'une même collection nippone "Gakushumanga Sekai no Denki Next" que le manga sur Marie-Antoinette. Les deux ouvrages ont d'ailleurs un autre point commun: l'autrice des textes, Natsuko Wada. Enfin, les deux auteurs ont pu compter sur une supervision historique de Keiichi Kubota.

Après avoir abordé la vie de personnes régnantes avec Napoléon, Cléopâtre et Marie-Antoinette, la collection se diversifie donc ici un se penchant sur la vie d'un artiste, l'un des plus célèbres compositeurs du monde, qui a d'ailleurs vécu à la même époque que Marie-Antoinette et était lui aussi autrichien. Dès lors, lire ce manga sur Mozart et celui sur Marie-Antoinette de façon rapprochée peut faire sens, dans la mesure où les deux ouvrages se complètent presque sur certains éléments contextuels. Le choix des éditions nobi nobi! d'avoir sorti ces deux titres en même temps est donc assez intéressant.

Ici, les auteurs, s'appliquent donc à retracer la vie du compositeur, de ses plus jeunes années où il était un génie musical dès ses 5 ans, jusqu'à sa mort jeune dès 1791 à seulement 35 ans, en passant par les étapes essentielles comme son perfectionnement musical à travers l'Europe, sa découverte de l'opéra, son arrivée en tant que musicien de la cour d'Autriche puis son abandon de ces fonctions car sa créativité artistique y état trop bridée pour lui... L'oeuvre étant courte, ça va évidemment très vite, tout particulièrement dans la toute fin sur la mort du compositeur qui est plutôt expéditive. Mais comme chaque ouvrage de cette collection, le but est d'offrir une première approche historique du personnage à un jeune public, et de ce côté-là le livre accomplit très honnêtement son rôle en étant concis, en proposant un aspect contextuel suffisant, et en mettant correctement en valeur la créative artistique foisonnante du compositeur sans pour autant trop exagérer le trait. Le dessin, lui, se veut fonctionnel: on sent bien les habitudes shôjo de la dessinatrice via les grands yeux de Mozart enfant, mais à part ça Mari Asabuki cherche à offrir un rendu pouvant plaire à tous les jeunes publics en restant plutôt simple mais clair.

Enfin, comme chaque opus de cette collection, l'ouvrage se voit agrémenté d'un dossier de 18 pages permettant d'approfondir un peu plus la lecture. Celui de ce livre s'avère assez intéressant en abordant des choses assez diverses mais assez importantes pour mieux appréhender Mozart, son entourage et le contexte: présentation de la ville de Salzburg où il est né, abord de l'éducation musicale, les grandes compositions de Mozart, d'autres artistes prodiges ou compositeurs... Bien sûr, chaque paragraphe ne fait que quelques lignes et présente donc les choses sommairement, mais c'est en adéquation avec le but du manga.

On a donc ici une première approche de Mozart très honnête pour un jeune public, et il est vraiment plaisant de voir que la collection des "Grands Noms de l'Histoire en Manga" continuera de s'intéresser à des artistes puisque la fin du mois de janvier a aussi vu arriver un manga sur le peintre Van Gogh.

Côté édition, c'est très honnête. Il y a toujours en fin de tome ce grand nombre de pages de pubs grossissant le tome pour pas grand chose, mais à part ça le papier et l'impression sont très honnêtes, la traduction de Raphaële Gippon est très claire, l'adaptation graphique du Studio Charon est soignée, et on a droit en début de tome à pas moins de dix pages couleur sur papier glacé.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction