Moving Forward Vol.7 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 01 Mai 2018

Critique 2


Kuko a fini par accepter les chaussures offertes par Outa. Et même si elle sait  que le jeune étudiant en art a fait ce cadeau pour soulager sa conscience du poids d'avoir repris l'idée du blog de la jeune fille, notre héroïne choisit malgré tout de montrer de la joie face à ce présent... Mais quand elle constate que la joie qu'elle montre fait du mal à Kiyo, elle est à nouveau plongée dans de profonds doutes sur ce qu'elle doit montrer d'elle-même...


La Kuko toujours joyeuse et souriante des débuts de Moving Forward, celle qui dissimulait toujours son moi profond derrière ce masque permanent de joie et de courage factices, n'est plus là depuis déjà un bon moment... mais ce n'est pas pou autant que l'adolescente sait comment, sait ce qu'elle peut montrer d'elle ou non. Quand elle se montre joyeuse, elle peut aussi provoquer la tristesse de son entourage. Sa propre force apparente peut aussi la faire souffrir elle-même. Et elle ne sait alors absolument plus quel visage elle doit afficher face aux autres... Mais doit-elle vraiment réfléchir à ça ?


Certains lecteurs pourraient avoir beau trouver le récit très longuet tant il manque d'évolutions plus concrètes, cela change pas mal de bon nombre de récits du genre, dans la mesure où Nagamu Nanaji accorde toujours la première place aux nombreux doutes de son héroïne, qu'elle décortique réellement en profondeur et avec beaucoup de soin et de réalisme. Dans ses doutes, dans sa crainte de se montrer réellement telle qu'elle est, dans sa peur de voir ce qu'elle montre d'elle influer sur son entourage, Kuko est décidément une héroïne qui reste profonde et crédible et qui a beaucoup de choses à dire sur une certaine forme de mal-être, celle où l'on tend à peut-être trop se voiler d'un masque face aux autres et à soi-même. Et une nouvelle fois, la remise en question de la jeune fille risque bien de passer par Sazuku, personnage qui semble trouver les bons mots à chaque fois qu'il croise sa route.


"Je ne demanderais pas à quelqu'un que je n'aime pas d'extérioriser ses faiblesses..."


Pour le reste, Nanaji offre à ses autres personnages des avancées plus classiques, mais conservant également un certain réalisme, à commencer par celles d'Outa face à son amour impossible pour Una et à ses tourments artistiques. L'étudiant prend certaines décisions assez dures, mais peut-être inévitables s'il veut lui-même trouver un moyen d'avancer... En revanche, le chemin pour qu'il en arrive là aura été un peu long. Avec son côté parfois très amorphe et mélancolique, Outa est un personnage que l'on aurait bien secoué brutalement de temps à autre. Les choses se poursuivent aussi en filigranes pour les autres figures, comme Kiyo, ou même Una, et dans une moindre mesure une Ibu tellement adorable qu'on regrette qu'elle ne soit pas un petit peu plus présente.


Visuellement, Nagamu Nanaji offre encore quelques-unes de ses merveilles de mises en scène, de découpages en non-dits, qui confèrent à certaines scènes une atmosphère captivante.


Critique 1


Outa a décidé d’arrêter le dessin et de laisser tomber Una, la fille dont il est amoureux. Désespérée, Kuko est bien décidée à convaincre le garçon dont elle est amoureuse de ne pas baisser les bras, même si pour cela elle doit collaborer avec Una. Sazuku, de son côté, commence à se rendre compte des sentiments qu’il éprouve à l’encontre de notre héroïne. Kiyo, enfin, n’en mène pas large non plus. Ce dernier semble ne plus comment agir face à des sentiments amoureux non réciproques. 


« Si tu donnes l’air d’être toute seule, ceux qui sont avec toi aussi vont se sentir seuls ! »


Dans ce présent opus, tous les protagonistes sont préoccupés d’une manière ou d’une autre à la thématique tourmentée de l’amour. Celui qui atteint le sommet de la tourmente amoureuse n’est autre qu’Outa. C’est depuis le début de la série que l’intrigue se concentre sur le personnage tortueux du jeune artiste peintre. La trame le concernant s’est montrée depuis le départ comme étant profonde et fortement mélancolique. Néanmoins, on sent que cette intrigue commence à s’essouffler et à rentrer un peu trop dans le pathos et la mélancolie. Ce constat est à la fois un défaut et une qualité de ce tome.  


« Ma force me fait souffrir, ma faiblesse me sauve… Ma faiblesse me fait souffrir, ma force me sauve… »


Cela est sans doute dû au cas d’Outa. Ce dernier est un personnage ambigu qui ne cesse de se morfondre sur son sort, sur sa faiblesse, sur sa souffrance de ne pas voir ses sentiments être partagé ainsi que sur sa lâcheté. Outa est une personne autant intéressante, agaçante que tête à claques, mais c’est le propre de l’homme. La faiblesse permanente du jeune garçon devient dure à partir du moment où elle a un impact sur son entourage. Dès l’instant où Kuko est tombée amoureuse d’un tel garçon, elle s’est condamnée à une tristesse et une fatalité continues. Tant qu’elle se rattachera à lui, elle ne sera pas capable d’aller de l’avant. 


Face à ça, certains lecteurs auront tendance à ne pas aimer la tournure des événements. Pourtant, Nagamu Nanaji dépeint aussi une situation réaliste et fataliste, tout à fait probable. On sent le dénouement futur (on l’espère) entourant le récit d’Outa arrivé. Pour le reste, l’auteure ouvre d’autres pistes à venir, qui concernent notamment Sazuku. On est curieux de voir comment les événements vont tourner. 


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
titali
15 20
Note de la rédaction