Moving Forward Vol.3 - Actualité manga
Moving Forward Vol.3 - Manga

Moving Forward Vol.3 : Critiques

Aruitou

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 01 Juin 2017

Critique 2


Actuellement les choses ne sont pas au beau fixe pour Kuko. Ses valeurs (à savoir sourire) sont remises en cause depuis sa rencontre avec Outa. Elle ne sait pas comment réagir face au garçon qui fait battre son cœur et face à son meilleur ami qui, lui, éprouve des sentiments à son encontre. Elle n’ose plus sourire au risque d’avoir l’impression de paraître fausse ou blessante. Malgré tous ses éléments négatifs, chaque personnage reste déterminé. Kuko tente de se rapprocher bon gré mal gré de Outa. Ce dernier, de son côté, essaie de percer dans la sphère de l’art, même s’il s’agit de voler en quelque sorte les idées de notre jeune lycéenne. Kiyo, pour sa part, insiste pour sortir avec sa meilleure amie. 


« Avec sa sensibilité, sa force, son côté juste, peut-être que Kuko fait peur à Outa »


Il est intéressant de voir que, malgré une remise en cause et une mauvaise période, Kuko persiste à aller de l’avant et à ne pas se morfondre sur son sort. Sa persévérance l’amènera à en savoir davantage sur le mystérieux Outa. Sous ses airs peu loquaces et fermés, le jeune artiste cache aussi un fond résigné et peu confiant. Et comme si la poisse suivait notre jeune héroïne, celle-ci apprendra que son bien-aimé est amoureux d’une autre fille. Une fille dont il n’est pas censé tomber amoureux. Mais loin de désespérer, Kuko fera tout pour se raccrocher à lui. 


Nagamu Nanaji nous propose ici un point de vue intéressant et plus mature que dans ses autres œuvres. Elle nous crée une palette de protagonistes intrigants, complexes et écorchés vifs. Il est plutôt original d’avoir une héroïne qui se débat et qui se bat contre un amour à sens unique, notamment dans les shojos. L’auteure se veut la plus juste et la plus pertinente possible. Nous sommes d’ailleurs curieux de savoir comment le récit va évoluer. Ainsi, la mangaka nous offre avant tout une série orientée vers la mélancolie et les contradictions des émotions humaines. Cela n’empêchera pas à celle-ci de rafraichir son récit par quelques touches de légèreté, notamment avec Ibu. Pour le reste, on remarquera l’absence du personnage de Sazuku dans ce présent opus. Il est fort probable qu’il fera son retour dans le prochain volet. 


En somme, Moving Forward continue sur sa bonne lancée avec cette même qualité et cette même profondeur des premiers volumes. La trame se développe et évolue en bien en nous captivant et en nous surprenant. On regrettera cependant que l’auteure ait pris le parti d’écourter son intrigue principale au profit d’une histoire courte en annexe. Néanmoins, l’anecdote sera à la hauteur de nos espérances.


Critique 1


Ebranlée dans ses convictions depuis qu'Outa, de qui elle s'est éprise, lui a dit d'arrêter de sourire, Kuko doit en plus subir une pression supplémentaire depuis que Kiyo, de son côté, lui a demandé de rester comme elle a toujours été, comme il l'a toujours connue... tout en lui avouant en même temps les sentiments qu'il a pour elle depuis longtemps. Ne pouvant répondre, la jeune fille un peu perdue peine désormais à rester naturelle avec Kiyo, et tente en plus d'oublier Outa, sans savoir que ce dernier lui a dit d'arrêter de sourire simplement parce qu'il se sent coupable de lui avoir pris l'idée des photos de son blog pour réaliser sa peinture. 



Alors que l'adolescente meurtrie voit s'effondrer ce qu'elle a toujours voulu montrer pendant 15 ans, à savoir un sourire de façade à même de rassurer son entourage et censé montrer qu'elle est forte, elle se considère désormais comme une "épine douloureuse" blessant son entourage...
D'emblée, Nagamu Nanaji nous fait ressentir que revenir en arrière sera impossible, notamment à travers la relation de notre jeune héroïne avec Kiyo : même s'ils parvenaient à redevenir naturels l'un envers l'autre, elle ne pourrait plus du tout afficher ce sourire qu'elle a toujours eu et qui cachait de profondes douleurs. S'installe alors en début de tome une atmosphère un peu mélancolique et faisant également bien ressentir le côté un peu perdu de Kuko, choses que la narration appliquée et assez introspective de la mangaka sert aussi très bien. Mais une nouvelle donne va vite arriver : dès lors qu'elle comprend que le regard d'Outa est tourné vers un amour absolument impossible, l'adolescente décide d'agir pour le bien du jeune homme... mais parviendra-t-elle seulement à la sortir de la torpeur et de l'égarement dans lesquels il semble être ?

Une bonne partie du volume s'axe surtout sur Kuko et Outa et sur leur lien complexe, entre une adolescente qui décide de tenter de rester positive pour le faire "bouger" lui, et un jeune homme encore passif, qui peine à avancer, qui cherche d'abord à éloigner l'adolescente envers qui il se sent coupable, mais qui a aussi plus que jamais l'impression qu'elle est d'une force sans égal. Ainsi, Nanaji dépeint très bien ces deux personnages tous deux ébranlés à leur manière. Mais il y a une troisième donne : Kiyo, qui regrette ce qu'il a dit à Kiyo, a peur de la voir s'éloigner, et doit alors faire le point sur la manière dont il la voit. Une déclaration au lycée pourrait bien lui permettre d'y voir plus clair sur les raisons qui font qu'il tient tant à Kiyo... Le petit point faible de ce tome vient peut-être du traitement assez rapide et succinct de Kiyo dans son évolution, cela dit on la comprend quand même suffisamment, et en fin de tome l'adolescent revient alors en semblant avoir déjà un peu mûri. Quant à Sazuku, s'il reste discret dans ce tome, il est néanmoins au coeur d'une scène importante, qui amènera même l'une des planches les plus puissantes du volume, où le sourire de Kuko disparaît complètement pour laisser place, pour la première fois, à un torrent de larmes. Mais cette page est loin d'être la seule du volume qui fait forte impression : le talent de l'artiste pour les moments quasiment muets, tout en non-dits, où les dialogues laissent place à des regards qui en disent long, est intact.

Notons que ce troisième volume est un tout petit peu écourté pour laisser place à deux histoires courtes, ou plutôt à une histoire courte en deux temps. L'histoire nommée "Senpaï" nous fait suivre avec beaucoup d'introspection le chagrin d'amour d'une lycéenne de première année éprise de son discret senpaï, le tout dans une ambiance de fin de lycée à la mélancolie parfaitement rendue. Quant au bref spin-off de 7 pages de cette histoire, il amuse, et séduit pour la façon dont la mangaka, une nouvelle fois, véhicule tout sans rien dire, le chapitre étant entièrement muet.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
titali

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs