Monde de Misaki (le) Vol.1 - Actualité manga

Monde de Misaki (le) Vol.1 : Critiques

Chikyu Misaki

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 13 Juillet 2009

Ce premier volume de la courte (3 tomes) nouvelle série des éditions Delcourt se présente avec une couverture douce, haute en couleurs pastel et brillante de douceur. L’histoire est d’ailleurs en harmonie avec cette première impression : une bourgade perdue on ne sait où, dont la légende locale ressemble étrangement à celle de Nessie, le mystérieux monstre du Loch Ness. La jeune Misaki, arrivée depuis peu avec son père, hérite de la maison de son grand père, et avec elle d’une nouvelle école, d’un nouvel environnement. Mais un jour, où elle rentrait de cours avec sa nouvelle amie, la jeune fille fait une découverte bien étrange : Hohopo, la créature mythique du lac Hohoro. Petite bestiole aux grands yeux brillants et à la douce fourrure, ce petit être pas comme les autres possède la capacité de se transformer en petit garçon, que Misaki nommera Nio. Les questions qui flottent autour de cette métamorphose (par le baiser puis retour à sa forme première au contact de l’eau) restent entières, mais on apprécie de suivre le quotidien de Misaki et de son petit protégé. Nio est tout simplement adorable, et son immersion dans la vie quotidienne est un vrai régal. Mais petit à petit, une autre histoire se développe en parallèle. Une histoire de ravisseurs, de rançon, de rêve … La fin de ce premier volume nous donne l’eau à la bouche, tant la narration est habile. Mêlant innocence, humour, délicatesse et mystère (certains personnages restent profondément incompréhensibles), Yûji Iwahara réussit parfaitement l’exploit de nous captiver pendant quelques pages.

Le graphisme, s’il est particulier, entre en adéquation totale avec l’atmosphère qui se dégage de la lecture. Les visages sont ronds, les expressions marquées, le trait enfantin … Et pourtant, la précision des décors et leurs nuances, assez sombres, contredisent la naïveté que l’on pourrait ressentir au premier abord. Plus que tout, la douceur qui se dégage de Nio, que ce soit sous sa forme humaine ou animale, est un vrai délice pour les yeux. Entre simplicité et finesse, le trait de l’auteur arrive parfaitement à mettre en avant son scénario. Ainsi, l’histoire, qui laisse de nombreux doutes et questions planer séduira ceux qui pourraient se lasser des dessins rondouillards. L’édition, quant à elle, est globalement satisfaisante : la lecture est longue pour un prix auquel on s’habitue, et si le papier n’est pas totalement blanc, les feuilles ne sont pas trop fines, et les dessins ne traversent pas les pages.

Attendrissante histoire que voilà, mêlant tendresse, humour et mystère. Quels liens peut-on établir entre les différents protagonistes de la ville d’Hohoro ? Au final, on ne peut reprocher que certaines facilités dans les situations humoristiques, parfois un peu légères, ainsi que les dessins voulus « purs », qui apparaissent sans nuances. Mais on a hâte de savoir comment Misaki va évoluer, où et comment elle a rencontré Nio, que veut exactement Reiko Fujikawa … Une lecture qui s’avère excellente, et pour laquelle il ne faut pas s’arrêter à la jolie couverture. Une excellente surprise si l’on sait exploiter ce moment !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs