Momo - The beautiful spirit Vol.1 : Critiques

Cette année Tonkam a commencé fort en annonçant plusieurs nouvelles séries : Bad Luck Witch, Buddy Spirits, Returners ou bien encore Momo The beautiful Spirit et aujourd'hui nous allons parler de cette dernière, histoire en trois volumes crée par des artistes encore inconnus chez nous. En vaut-elle la chandelle ?

En premier lieu il faut savoir que ce manga est considéré comme un remake du conte de fée japonais Momotaro, célèbre histoire au Japon où un jeune garçon (Tarô) est envoyé sur Terre dans une pêche (Momo) afin de combattre les démons sur l'île Onigashima. Dans Momotaro on retrouve les grandes lignes de ce conte mais dans un contexte tout autre et dans un registre beaucoup moins enfantin.
L'histoire, aussi brève qu'elle soit pour l'instant, nous parle d'un jeune homme du nom de Tarô qui échoue à bord de son vaisseau sur Kikyu, une mystérieuse étoile. Ayant perdu la mémoire, ce dernier vaque en quête d'un peu d'eau pour survivre et heureusement pour lui une sublime jeune femme fraîchement vêtue va lui venir en aide. Son nom ? Momo. Qui est cette dernière et quel est son rôle sur cette planète ? Pour l'instant la réponse n'est pas fixée...
Alors que Tarô comble sa faim par les fruits gentiment donnés par Momo, les deux personnages se font attaquer par un démon ! Que fait ce genre de créatures sur cette planète ? Notre héros va bientôt le découvrir : Momo chasse en fait ces êtres alors que ceux-là sèment le chaos dans les villes voisines et agrandissent peu à peu leur pouvoir. Cruel dilemme donc pour Tarô qui se refuse de tuer tout être même pour se défendre, mais il se rendra vite compte que dans le monde où il a été envoyé, il faut se battre pour assurer sa survie !

C'est donc avec ce pitch que commence Momo The beautiful spirit. Enoncé comme ça, le manga peut donner envie et on peut s'imaginer une introduction à une grande épopée où notre héros accompagné de Momo (ou plutôt l'inverse) devront se battre contre des ennemis sanguinaires; et bien si dans l'idée en large, c'est ça, le tout n'est assurément pas goupillé pour nous faire ce ressenti, et au contraire on se retrouve même avec un parfait nanar ! Oui, ce premier tome est mauvais, vraiment, et pour cause tout se passe trop vite, l'action domine trop sur la réflexion ne nous offrant même pas un semblant d'histoire un peu plus étoffée. On se retrouve donc avec un héros qui en 3/4 pages va s'habituer à un monde complètement improbable, une Momo caricaturale à souhait qui bondit toujours au bon moment pour sauver ses nouveaux alliés (et dire que j'espérais retrouver en elle un semblant de Mononoké, j'avais de l'espoir...) et des ennemis pour l'instant très barbares. Le souci durant cette lecture en fait, c'est que le tout est vraiment superficiel, la sauce ne prend pas et on sent dès les premières pages que les auteurs ont peut être cherché à en faire trop en oubliant de développer le début de leur manga, ce qui est censé être capital tout de même ! Tel un film de série B, les personnages sur-jouent, on ne prend part à leur émotions et ça en est vraiment dommage car au final la série a tout de même son potentiel : l'univers est sympathique, le dessin est franchement très beau et l'idée de réinterpréter un conte peut toujours être propice à des résultats étonnants mais convaincants...

Mais donc voilà, pour un premier tome on ne peut qu'être déçu et les plus exigeants seront d'autant plus tristes de voir ce potentiel si mal exploité. En trois tomes, il est peu probable que le niveau se relève pour finir sur un final génial, mais bon espérons au moins que l'aventure soit moins superficielle qu'a pu l'être ce premier volume.
Concernant le dessin comme dit précédemment c'est pourtant très beau, l'action reste fluide et le trait est plutôt précis et joli à regarder. Mais un bon dessin ne suffit pas à faire une bonne histoire...
Du côté de l'édition, c'est plutôt bon également avec une édition similaire à la collection Young de l'éditeur (avec un prix plus léger cependant) soit un bon papier et un format un peu plus grand que les mangas plus communs.