Moi quand je me réincarne en slime Vol.2 : Critiques

Au royaume des nains, alors que le slime Limule était tranquillement attablé avec de jolies demoiselles, la situation a dégénéré quand le ministre Vester lui a jeté de l'eau au visage, et que le nain forgeron Kaijin s'est alors laissé emporter en envoyant le ministre valser avec une bonne grosse mandale. Résultat : voici Limule, Kaijin et leurs autres compagnons sur le banc des accusés, sur le point d'être jugés par le roi lui-même ! Et le procès s'annonce loin d'être équitable, car quiconque n'est pas de rang élevé n'a pas le droit de prendre la parole, ce qui vaut aussi pour nos accusés. Et Vester a pris soin d'acheter l'avocat...

Comment va tourner ce procès où Limule et ses nouveaux compagnons n'ont même pas le droit de dire un seul mot pour se défendre ? Hé bien, il va tourner court, à vrai dire. Etonnamment, après plusieurs éléments de préparatifs assez intéressants, le problème au tribunal s'achève ici très, très vite. Il y a le sentiment que c'est un peu rushé, et globalement le sentiment de rapidité est quelque chose qui constituera aussi le principal petit défaut de la lecture sur toute la suite du tome. Et pourtant, dans l'ensemble, la lecture reste vraiment prenante, car le mangaka Taiki Kawakami parvient toujours à faire ressortir ce qu'il faut !

Ainsi, même si la fin du passage dans le royaume des nains est un peu rushée, on y retient bien le fonctionnement du royaume, l'arrivée de nouveaux compagnons auprès de Limule, et certains visages que l'on reverra probablement, comme le roi ou l'énigmatique personnage à qui il confie une mission... Et après cette affaire, pas question de souffler : Limule a à peine le temps de constater de nouvelles avancées dans ses projets de village que le voici déjà face à un nouveau problème ! En sauvant trois aventuriers qu'il a déjà croisés, le slime est amené à faire la rencontre d'une demoiselle qui risque de changer le cours de sa nouvelle existence. La dénommée Shizu s'avère, d'emblée, assez bien campée, facilement attachante, et on s'attend déjà à la voir devenir une nouvelle compagne de choix... mais pas forcément de la manière que l'on attendait, le scénario se montrant alors un peu plus malin et se démarquant d'autres récits du genre. Une chose est sûre : la demoiselle, le temps de quelques dizaines de pages, apporte beaucoup de choses, parfois simplement évoquées (ce qui fait qu'on peut encore avoir ce sentiment de rush), parfois un peu plus approfondies : découverte de nouvelles capacités chez notre héros, évocation du roi-démon Leon Cromwell, passé de Shizu qui amène brièvement quelques nouvelles donnes, nature de Shizu elle-même qui renferme une menace a éradiquer... Dans l'ensemble, les auteurs semblent savoir où ils vont, enrichissent différents aspects de l'oeuvre à petites doses, et parviennent toujours à immiscer des notes d'humour (ne serait-ce que grâce aux bouilles du slime, ou au trio très animé que forment Kabaru, Gido et Ellen). Après deux tomes, l'une des marques de fabrique de la série reste d'ailleurs cet humour qui, bien souvent, contrebalance des moments qui auraient pu être plus graves voire tristes. Et couplé à la volonté du mangaka de ne jamais traîner, cela permet à des passages qui auraient pu être larmoyants de ne pas l'être, et à l'oeuvre de conserver son ton plutôt positif.

Pas mal de petits enrichissements de fond ou plus importants, donc, pour ce deuxième volume très agréable, qui confirme globalement les qualités de la série. On lira avec grand plaisir la suite des aventures de ce slime et de son entourage, qui évoluent bien et devraient prendre encore de l'ampleur !