Mob Psycho 100 Vol.6 - Actualité manga
Mob Psycho 100 Vol.6 - Manga

Mob Psycho 100 Vol.6 : Critiques

Mob Psycho 100

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 25 Mai 2018

Critique 2


La tentative de fuite de Ritsu de la section 7, et celle de Shigeo pour sauver son petit frère, sont toutes les deux tenues en échec: ils ont perdu, et les voici retenus prisonniers dans une pièce conçue spécialement pour contenir leurs pouvoirs ! Tandis que parmi les hauts placés de la section on se chamaille un peu concernant les ambitions de chacun, l'heure est à la réconciliation pour les frères Kageyama. Mob garde une confiance absolue en l'intelligence de son Ritsu pour se sortir de là, et ce dernier témoigne enfin son admiration pour son grand frère... Hélas cela ne peut suffire à trouver un moyen de s'échapper. Et celui qui leur viendra en aide sera sans doute celui qu'on attendait le moins sur place...


La toute fin du tome 5 de Mob Psycho 100 laissait sur de fortes attentes, et ça ne manque pas, tant ONE exploite ici à merveille un personnage en particulier, aussi étonnant et imprévisible qu'inattendu... Faites place, l'heure est venue pour Reigen, le "maître" de Mob, d'avoir son instant de gloire ! Et pour ça, ONE joue très bien à la fois sur le côté drôle et à l'ouest du personnage, et sur un côté plus sérieux, plus classe, et même porteur de quelques leçons. Les choses commencent assez fort avec, dès le départ, un délicieux quiproquo permettant à Reigen d'avancer sans la moindre opposition dans la section 7, et où l'auteur exploite à fond le concept du personnage: alors qu'il n'est a priori qu'un charlatan, il croit tellement en ce qu'il dit le plus sérieusement du monde que ça touche son entourage, exactement comme quand il exerce ses "talents" de medium. Et dans la foulée, on a aussi droit à quelques répliques amusantes tirant bien parti, là aussi, du statut de Reigen (forcément qu'on ne peut pas sentir son aura... vu qu'il n'en a pas). Par la suite, on a droit à quelques affrontements entre les principales dernières figures de la section encore en état, et là aussi le résultat régale assez pour la manière dont Reigen affirme constamment sans flancher sa vision des choses, dont il utilise ses "techniques spéciales", et dont se présentent les pouvoirs ennemis. Reste qu'au coeur de l'humour omniprésent et de l'action rendue parfois assez intense visuellement, le "maître" de Mob inflige aux ennemis nombre de paroles lourdes de sens sur ce qu'ils sont, à savoir des humains avant tout. Que recherchent-ils en voulant conquérir le monde ainsi ? Peut-être n'ont-ils tout simplement pas réellement grandi à l'intérieur, à cause de certains traumatismes, et se sont-ils alors marginalisés de la société... Pour autant, ONE ne se lance pas non plus dans de grands discours, mais les messages sont présents en filigranes, et ils auront aussi un impact fort sur Mob, qui dévoilera alors une nouvelle forme de son pouvoir, une sorte de level up.


Ainsi, entre l'humour plutôt décapant, des choses plus sérieuses et un Reigen qui régale, ONE achève comme il se doit la partie sur la Section 7, mais pas celle sur La Griffe, menace que l'on reverra sans nul doute. Et par la même occasion, c'est donc avec ce volume que l'on rattrape l'adaptation animée, pour ceux qui auraient découvert le format anime en premier. Le dernier tiers du volume commence donc à amener de l'"inédit", où le quotidien au collège reprend, et où l'on constate en premier lieu que les récentes aventures ont commencé à faire mûrir bien du monde. En tête Shigeo et Ritsu bien sûr, mais aussi la secte du psychocasque qui continue de prendre de l'ampleur, Kamuro vis-à-vis de ses manigances, ou même le garçon dont il a provoqué le renvoi et qui affirme son choix de vie. En filigranes, de nouvelles choses, un peu plus sentimentales, pointent aussi le bout de leur nez, et relancent aussi de plus belle une chose: le contrôle ou non que Mob a de sa vie, lui qui fait toujours ce qu'on lui dit... Voilà qui conclut sur des belles promesses un excellent volume.


Critique 1


Mob et les siens se sont fait attraper par les membres de La Griffe, et sont enfermés dans une salle où il est impossible d'utiliser les pouvoirs psychiques. En d'autres termes, nos héros n'ont aucune issue pour s'en sortir... Mais au même moment, Reigen, qui est très inquiet pour son disciple, arrivent sur les lieux et parvient à embobiner tous les sbires afin de pénétrer le bâtiment...


Le personnage de Reigen est un véritable concept. Charlatan presque assumé, escroc prêt à tout pour arnaquer les plus crédules, il voit en Mob aussi bien une poule aux œufs d'or qu'un poulain à couver, et ce tome en est la preuve. C'est volontairement que notre héros et ses compères sont mis dans l'incapacité d'utiliser leurs pouvoirs, une situation qui permet un gros coup de projecteur sur Reigen qui devient l'homme de la situation, à travers une séquence aussi classe que désopilante durant laquelle le roi des arnaques... des médiums parvient à se faire passer pour le chef de La Griffe. Forcément, il en résulte une fin d'arc avec assez peu de tension, l'intensité étant désamorcée par les coups fourrés de Reigen, si bien que le personnage devient même le héros de ce volume !


Bien conscient que son personnage a un immense potentiel, ONE ne conclut pas son arc de manière classique, jouant même un coup de poker sur le power-up qui permettra à cette poignée de héros de se sortir de là. Contrairement à certaines séquences qui se voulaient intenses, celle de ce sixième tome est particulièrement jouissive de par son décalage, et par le personnage de Reigen qui est largement à la hauteur de nos attentes. Le personnage a tout pour plaire, et on comprend largement pourquoi la production de l'anime, en attendant la seconde saison, a proposé un OAV focus sur le mentor de Mob.


Et en parlant d'anime, il est important de souligner que ce sixième opus va au-delà des événements narrés dans la première saison, puisque l'anime est la première version de l’œuvre que nous avons découverte, quand bien même ce ne serait pas le support original. C'est alors un retour à des jours calmes que nous propose ONE dans la suite de l'histoire, tout en prenant compte des événements qui se sont déroulés dans l'arc qui s'est achevé. Les relations entre Mob et son frère se sont améliorés, le héros est devenu l'égérie d'une secte toujours plus grandissante, et les personnages secondaires que nous avons découverts semblent progresser de leur côté, peut-être pour avoir un plus grand rôle à l'avenir. L’habilité du mangaka est d'exploiter très bien les retombées des premiers volumes tout en s'intéressant un peu plus au quotidien scolaire du protagoniste qui affiche maintenant une mentalité bien plus affirmée. Léger, régulièrement décalé et même presque poétique par moment (en atteste la toute fin du tome), ce segment inédit que nous découvrons prouve parfaitement que le récit sait évoluer en tenant compte de ses acquis.


Alors que Mob Psycho 100 s'est terminé au Japon, la série conclut un segment important de son histoire dans sa parution française. Le récit, assez unique par son ton décalé et son esthétique, reste une lecture toujours aussi efficace et qui pourrait se bonifier dans les prochains tomes, tant le mangaka exploite bien son concept.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs