Miel des jeunes filles en fleurs (le) - Actualité manga
Miel des jeunes filles en fleurs (le) - Manga

Miel des jeunes filles en fleurs (le) : Critiques

Shoujo wa Irozuku Yuri ni Koi o Suru

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 23 Juin 2022

A leur rythme, quitte à ne pas forcément publier d'oeuvres de façon très soutenue, les éditions Niho Niba prennent plutôt soin d'explorer différents types de mangas pour adultes, du vanilla au récit plus hard en passant par la fantasy entre autres choses. Et en mars dernier, une nouvelle étape semble avoir été franchie avec la parution de ce qui est le tout premier hentai 100% lesbien, 100% non-censuré, à débarquer en France ! Et oui, on vous voit venir: le manga Shoujo Sect, sorti dans la collection yuri de l'éditeur en 2012, était déjà très chaud, mais restait sur un érotisme prononcé, tandis qu'ici les plans très directs seront légion.


Cette oeuvre, il s'agit donc du Miel des jeunes filles en fleurs, sorti au Japon en 2016 aux éditions Taiyô Tôsho sous le nom "Shojo wa irodzuku yuri ni koi o suru" (littéralement "La fille tombée amoureuse du lys coloré", et tout dernier livre en date de Maruta, un mangaka qui est publiée pour la première fois en France pour l'occasion, et qui exerce professionnellement dans le hentai depuis 2001 sans forcément se limiter aux relations lesbiennes. L'ouvrage se découpage en deux histoires distinctes.


La première, riche de 7 chapitres pour un total d'environ 150 pages, se nomme "Un temps idéal pour les jolies filles", et nous immisce auprès d'Akira Kurusagawa, une jeune fille d'origine tokyoïte qui, pour une durée de trois mois seulement, a accepté d'être transférée dans un lycée de campagne pour suivre son père. Rapidement, cette fille stylée et moderne a bien peur de s'ennuyer dans cette cambrousse où le réseau passe à peine et où les activités de la ville sont inexistantes. Mais ce qu'elle ne sait pas encore, c'est que quatre de ses camarades de classe féminines, aux moeurs particulièrement libres, vont radicalement changer sa vie et sa vision des choses, en l'initiant peu à peu à des plaisirs qu'elle ne soupçonnait pas, jusqu'à peut-être la faire tomber amoureuse...

Maruta nous propose ici une histoire en forme de véritable initiation sexuelle pour notre héroïne qui, en provenance directe de la capitale o elle n'a même jamais eu de petit ami, va découvrir petit à petit les joies des rapports sexuels avec ses quatre nouvelles copines. L'auteur a notamment le mérite d'y aller petite à petit, par étapes, dans les découvertes d'Akira: tout commence quand elle surprend deux d'entre elles en plein acte dans une salle de classe, expérience dont elle ressort excitée, à son grand étonnement. Puis arrivent ses masturbations répétées en repensant à ce qu'elle a vu, ses passages à l'acte où elle se laisse d'abord guider par les autres filles dans ses "premières fois" (premier cunnilingus, premiers seins léchés, premier plan à trois, premiers objets utilisés...), jusqu'aux moments où c'est enfin elle qui prend les initiatives, notamment dès lors qu'elle se sent attirée par l'une de ses camarades de classe en particulier. Cette progression, au plus près d'Akira, a le mérite d'être stimulante, d'être bon enfant grâce au côté très libre et libertin de ces héroïnes, et de laisser le temps d'apprécier chacune des filles à sa juste valeur puisque chacune d'elles, en plus d'être très pétillante et très vivante, a son petit look et sa petite personnalité ! Si bien qu'il ne fait aucun doute que chacun(e) aura sa préférée dans le lot.


Nommée "La jeune fille réveillée par le baiser de la princesse", la deuxième histoire ne dure que deux chapitres pour un total d'environ 40 pages, et nous plonge auprès d'Asami, une lycéenne certes athlétique (elle fait du sport en club) et attirant certains regards, mais qui ne se sent pas spécialement féminine avec sa grande taille, ses formes minimes et sa coiffure courte. Pourtant, elle se sent irrémédiablement attirée par Tôko, sa cadette, qui semble tout son contraire: considérée comme très féminine, adorable, dotée de formes généreuses... Comment évoluera la relation entre elles deux ?

Plus simple sur le papier, cette histoire d'amour entre une senpai et sa kohai a le mérite non seulement d'inverser un peu les rôles habituels (cette fois on n'a pas une cadette admirative devant son aînée, mais l'inverse), mais aussi de changer un peu de tonalité par rapport à la première histoire, en offrant quelque chose d'un peu plus sérieux où, loin du côté très libre d'Akira et des autres, c'est d'abord une sorte de frustration sentimentale qui anime Asami, avant qu'elle puisse enfin vivre son amour avec son adorable cadette.


Dans les deux cas, Maruta accompagnes ses histoires avec un travail visuel magnifique, où chaque héroïne à son propre look, son propre physique, son propre charme. Tout en proposant des décors présents quand il le faut pour entretenir l'ambiance, le dessinateur accorde surtout pas mal d'importance à la douceur de son trait, au côté plein de vie des filles, et à ses encrages et trames pour apporter plus de volupté aux corps et pour bien souligner leurs différents looks. Enfin, surtout, les différentes scènes coquines sont toujours décortiquées avec un grand soin, au travers d'un découpage accordant de l'importance à chaque geste devant procurer du plaisir, mais aussi via un vrai travail sur les expressions faciales très communicatives.


Dans un registre de hentai quasiment pas (voire pas du tout auparavant) représenté en France, Le miel des jeunes filles en fleurs se révèle donc être une excellente pioche, que ce soit pour la palette d'héroïnes bourrées de charme ou pour le travail visuel ravissant du mangaka.


Quant à l'édition française, elle est tout aussi satisfaisante: le grand format habituel est appréciable, le papier et l'impression sont de très bonne qualité, la première page en couleurs sur papier glacé est très jolie, et la traduction fluide de Karen Guirado fait bien son office.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.25 20
Note de la rédaction