Mibu Gishi Den Vol.6 - Actualité manga
Mibu Gishi Den Vol.6 - Manga

Mibu Gishi Den Vol.6 : Critiques

Mibu Gishiden

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 20 Février 2024

Auprès de l'homme venu l'interroger, Shichisaburô Ikeda continue son témoignage, ressassant ses souvenirs de l'époque où il était encore un novice affecté à la suite de Kondô au sein du Shinsen Gumi et où il eut en maître, pendant environ deux mois, Kan'ichirô Yoshimura. Le précédent volume nous laissait sur des enjeux de taille en abordant le conflit de la milice avec le Goryô Eji, groupe dissident mené par Kashitari Itô, un ancien cadre du Shinsen Gumi. Reprenant là où nous étions restés, ce 6e opus démarre fort avec un événement important et signant le premier acte de la fin du Goryô Eji: l'assassinat d'Itô,tombé dans un guet-apens en plaine rue après un banquet, et dont le corps fut abandonné sur la septième avenue d'Aburakôji pour attirer les derniers pontes du groupe dans les filets du Shinsen Gumi. De cet événement l'ayant contraint à tuer Mônai, l'un des membres du Goryô Eji, Ikeda garde forcément un souvenir fort, surtout via l'image que lui renvoya Kan'ichirô lorsqu'il élimina Hattori: celle d'un homme implacable et en même temps si désolé...

A partir delà, le portrait qui nous est fait de Yoshimura sous l'oeil d'Ikeda se fait toujours aussi passionnant au fil de ce volume. Capable de tuer sans pitié tout en n'y trouvant toutefois aucune satisfaction, notre homme reste tour à tour dépeint comme un samouraï parmi les plus éminents, comme un instructeur aimé par les enfants de Mibu car il leur montrait beaucoup d'attention, comme un époux et père indéfectiblement attaché à son épouse et à ses enfants qu'il n'a pas pu voir depuis des années mais à qui il continuait d'envoyer de l'argent (le cas de la jolie Miyo, vers la fin de tome, confirmant de plus belle cela)... et, surtout, comme un homme ayant marqué la vie du jeune Ikeda, ce dernier ayant encore pour lui une infinie reconnaissance pour, selon ses dires, lui avoir tout appris de la vie.

S'il, cette fois-ci, il n'y a rien de fondamentalement neuf dans ce que l'on a pu cerner jusqu'à présent des différentes facettes du complexe Yoshimura, cela reste toujours aussi passionnant à suivre, à la fois grâce à la narration toujours immersive grâce à l'aspect témoignages, et grâce au travail visuel très riche d'un mangaka qui, en plus de ne pas lésiner sur des moments de violence crue réalistes, propose aussi des décors d'époque toujours aussi soignés et crédibles. Mais là où le récit a de quoi capter encore plus l'attention ici, c'est dans ses à-côtés historiques, en particulier autour de l'assassinat de Ryôma Sakamoto, un assassinat dont le meurtrier n'a historiquement jamais pu être identifié avec certitude. A travers les paroles d'Ikeda, on a droit à la découverte de toute une hypothèse crédible, ce qui est assez captivant à suivre.

Le témoignage d'Ikeda n'est toujours pas terminé à l'issue de ce tome, et celui-ci reste vraiment passionnant. Car même s'il n'est pas forcément le plus riche au sujet de Yoshimura, ce tome régale notamment par ses différents éléments historiques (la fin du Goryô Eji en tête) et son hypothèse autour du meurtre de Ryôma Sakamoto.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction