Mibu Gishi Den Vol.7 - Manga

Mibu Gishi Den Vol.7 : Critiques

Mibu Gishiden

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 04 Juin 2024

Le long témoignage de l'ancien milicien Shichisaburô Ikeda se poursuit, jusqu'à arriver enfin à son terme à l'issue de ce septième tome qui, avouons-le, connaît quelques petites longueurs, les auteurs ayant tendance à faire étirer et répéter certaines choses au témoin. Et pourtant, il est indéniable que tout ce que l'homme a à livrer sur sa jeunesse au sein du Shinsen-Gumi reste souvent passionnant, ne serait-ce que pour la manière dont son histoire personnelle l'a vu traverser l'une des époques les plus troubles de l'Histoire du Japon.

C'est en particulier la lente agonie du Shinsen-Gumi et de ce qu'il représente que Jirô Asada et Takumi Nagayasu, à travers cette dernière partie du témoignage d'Ikeda, décortiquent avec suffisamment de soin, d'autant plus que celles et ceux connaissant mal cette époque pourront quand même trouver aussi quelques astérisques utiles pour y voir plus clair. Entre le retour au pouvoir de l'Empereur et les Tokugawa qui se retrouvent acculés, l'issue semble déjà inévitable au gré des quelques conflits historiques évoqués (notamment ceux concernant Satsuma et Chôshû), et on sent bien que deux choses s'opposent alors au sein même du Shinsen-Gumi et des autres représentants de l'"ancien monde" : d'un côté le désir vaillant qu'ont certains hommes de ne rien lâcher et d'aller au bout de leurs convictions même si c'est peine perdue (le commandant Isami Kondô en étant sûrement le meilleur exemple ici), et de l'autre côté le côté finalement très vain et absurde de vouloir ainsi mourir en guerriers.

Et Yoshimura dans tout ça ? Eh bien, même si son abord est globalement plus discret, il n'est jamais oublié, car évidemment Ikeda n'oublie pas de conter, jusqu'au bout, son histoire commune avec lui. Malgré un peu de surenchère (la bataille "seul contre tous" vers la fin du tome), il y a toujorus des choses intéressantes à ressortir. Sur le plan personnel d'Ikeda, on sent bien ce qu'il doit à Yoshimura qui, à un moment où il était près à sacrifier son existence avec le Shinsen-Gumi, lui a fait prendre conscience de la valeur de la vie. Et de façon plus générale, tout cela souligne encore chez Yoshimura l'étonnante dualité entre ses aspects bienveillants et ses côtés plus impitoyables qui, dans ces nuances, le rendent finalement humain.

Le long témoignage d'Ikeda se referme donc enfin et, malgré quelques moments plus longuets, a dans l'ensemble fort bien tenu ses promesses. Le portrait complexe de Kan'ichiro Yoshimura continue ainsi d'être retracé avec ce qu'il faut de nuances et d'humanité, et ce très bon récit nous interpelle toujours autant.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction