Miaou ! Le quotidien de Moustic Vol.3 : Critiques

Depuis peu, Tata Casse-Croûte ne veut plus aller jouer avec Moustic. La cane la plus classe du monde ne sort plus de son nid, alors qu'elle ne semble pas malade. Forcément, l'énergique chaton se pose des questions, met notamment en doute un Big-Boss qui a toujours autant bon dos, mais la réponse à ses soucis va l'étonner : sa "tata" a pondu un oeuf ! Et il ne va pas tarder à éclore...

Dans le petit monde de Miaou!, un nouveau personnage vient donc enrichir une palette d'animaux déjà excellente : un petit caneton tout mignon? et qui va créer toutes sortes d'aventures et de problèmes, car du haut de sa jeunesse et de son envie de découvrir ce qui l'entoure, le jeune volatile ne sera certainement pas plus calme que notre Moustic !

Pour Moustic, c'est une nouvelle attraction et un nouveau compagnon de jeu qui naît... et sur lequel il va falloir veiller ! Le retrouver alors qu'il vient d'éclore et s'est déjà perdu, lui trouver un nom (gare au comique de répétition sur le nom trouvé par Big-Boss, qui risque de vous décoller la mâchoire à force de rire), le protéger, lui apprendre à nager... Un peu comme des parents et des proches face à un enfant, Minori Kakio ne manque pas une occasion de souligner les réactions protectrices de Moustic et des autres face à ce caneton dans les différentes étapes, premiers pas et premières expériences de sa toute jeune vie. Et, surtout, elle ne manque pas une occasion de faire sourire ou rire son lecteur, tant elle exploite bien ses personnages ! Le rôle de mère qui incombe à Tata Casse-Croûte, le rôle de m"ères de substitution" que veulent avoir un Moustic protecteur, mais faisant aussi des bêtises ainsi qu'un Big-Boss que l'on entrevoit délicieusement gaga, quand il n'est pas simplement maladroit. Au-delà de l'évolution du mignon et rigolo caneton, ce sont alors aussi les animaux veillant sur lui qui évoluent et se dévoient encore un peu plus.

Le résultat et à la fois hilarant et bourré de tendresse, même si Minori Kakio aime toujours autant malmener et humilier gentiment ses personnages (Big-Boss en tête !). Et le dessin sert comme d'habitude très bien tout cela, d'autant que la mangaka offre à son nouveau personnage duveteux des déplacements aussi mimis que rigolos.

Côté édition, on note quelques changements. Changement d'imprimeur tout d'abord, pour un résultat restant de bonne qualité. Mais surtout changement de traductrice, puisque Fédoua Lamodière laisse sa place à une Margot Maillac qui s'avère tout aussi talentueuse, avec un travail très vivant, inventif, enlevé et ponctué de quelques petites trouvailles sympathiques pour le jeune public (comme ce "Eurêchat"). Du bon boulot !