Chroniques d'un écrivain et son éditeur : Critiques

Pariko LONDON est un auteur pour le moment inconnu en France mais qui a déjà écrit une dizaine d’œuvres au Japon. Nous avons donc ici le 1er One-shot de l’auteur qui parait aux éditions Boy’s Love.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser en premier lieu, ce One-Shot ne contient pas qu’une seule histoire mais deux.

Tout d’abord, en référence au titre, l’auteur met en scène une histoire d’amour entre un écrivain et son éditeur.
Kôji Namiki, est un écrivain à succès de romans policiers. Il est suivi de près par son éditeur, Inomata. Ce dernier tient à ce que son auteur fournisse des romans policiers avec des scènes érotiques. Mais, Kôji Namiki est un jeune homme naïf et… puceau. Pour pouvoir obtenir un résultat, Inomata va donc, par nécessité strictement « professionnelle », faire découvrir le plaisir charnel à son petit protégé…
A travers plusieurs chapitres, nous allons ainsi voir se transformer leur relation au départ professionnelle en sentimentale. Même si l’auteur installe un côté kawai à travers Kôji et un côté humoristique vis-à-vis des comportements « réactionnaires » d’Inomata, on n’est pas touché par les sentiments qui devraient normalement s’y dégager. Non seulement, l’auteur ne prend pas le temps d’installer un vécu à ses personnages mais elle ne développe pas les sentiments de ses personnages. Ici, tout est fait pour répondre aux désirs du fan service. A chaque chapitre, nous auront droit à notre scène érotique poussant même jusqu’à une partie SM/bondage.

La deuxième histoire est un peu plus classique. Elle met en scène Kyôsuke, lycéen très studieux, et Katahira, également lycéen mais beaucoup plus désinvolte dans ses études. Un lien particulier s’est tissé entre ses deux personnages à force de passer du temps ensemble. L’auteur met en scène ici les premiers émois sentimentaux ainsi que les premiers désirs charnels. Le regard des autres et la peur d’être rejeté y sont également abordés et les caractères opposés entre Kyôsuke et Katahira permettent d’y mêler une pointe d’humour et de légèreté sur un sujet aussi sérieux. Cette deuxième histoire est de bien meilleure qualité sans non plus être transcendante.

Au niveau du style graphique de l’auteur, les traits sont particuliers avec des visages assez ronds qui pourraient faire penser par moment à un univers de bande dessinée. On constate également des scènes érotiques avec des parties intimes démesurées ou des tétons faisant penser plus à un téton féminin…

Ce premier One-Shot de l’auteur paraissant aux éditions Boys Love, n’a pas réussi à convaincre de part un scénario manquant de complexité et répondant plus à des attentes « fan service ».
Cependant, d’autres œuvres de l’auteur sont prévues. Espérons que les titres gagneront en qualité.