Mémoires de Vanitas (les) Vol.4 - Actualité manga
Mémoires de Vanitas (les) Vol.4 - Manga

Mémoires de Vanitas (les) Vol.4 : Critiques

Vanitas no carte

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 14 Mars 2018

Critique 2


Suite à un passage assez mouvementé au sein de l'Altus, la dimension vampirique, nos deux héros reviennent à Paris afin d’enquêter sur des disparitions de vampires! 


Ils pénètrent alors dans les méandres des catacombes Parisiens et y font la rencontre de Roland, un des capitaines des chasseurs de vampires! L'affrontement s'engage alors, mais nos deux héros parviennent à fuir...tout en restant bloqués dans le labyrinthe des catacombes! Ils doivent continuer leurs recherches tout en évitant un dangereux adversaire...


Trois tomes ont suffi pour nous séduire totalement...que dis je? Nous étions déjà séduits dès le premier opus! C'est donc avec avidité qu'on se jette sur ce quatrième tome qui une nouvelle fois ne sera pas avare en surprises et révélations! 


On retrouve notre binôme atypique perdu dans les méandres des catacombes de Paris avec des chasseurs de vampires aux trousses! Le tome à peine commencé qu'ils se chamaillent déjà sur la marche à suivre! Si cela peut apparaître très cliché de proposer un binôme avec deux individualités bien différentes qui ne cessent de se disputer, ici cela fonctionne à merveille et l'auteure est réellement parvenu à les rendre tous deux attachants! 


Mais au fil des tomes leur entourage commence à se développer et ici le personnage de Roland va prendre pas mal d'importance! On l'avait découvert dans le tome précédent, et là encore sa personnalité atypique était parvenue à nous séduire, on devinait déjà le potentiel de ce personnage, mêlant prestance et grotesque... On le retrouve bien évidemment ici et suite à un affrontement superbement mis en scène, il va rallier nos héros, ce qui était certes un peu prévisible, mais qui n'en demeure pas moins sympathique! 


Pour ce qui est des événements imprévisibles par contre nous serons servis par la suite: Vanitas et sa petite troupe qui le suit, va retrouver le Dr Moreau (encore une référence littéraire), responsable d’expérimentation et de tortures, notamment sur notre héros...et là encore l'auteure va nous prendre à contre-pied avec des retrouvailles légères et comiques...mais cachant un profond malaise! 


A ce moment Noé et Roland vont afficher tout leur charisme en laissant exploser une colère trop longtemps contenue...un grand moment!


L'auteure va ensuite faire le lien avec tous les événements survenus jusque là tout en laissant une grande zone d'ombre! Nous sommes totalement happés et conquis! 


Le cerveau va se dévoiler, bien que cela ne soit pas réellement une surprise, puis Mochizuki trouve encore le temps de développer le passé de Vanitas, laissant entrevoir des bribes de son passé troublé... Un devine alors une profonde souffrance chez ce personnage, une souffrance qui ne demande qu'à ressurgir...et on se souvient alors de la manière dont l'auteur traitait les traumatismes de ses personnages dans sa précédente série, à savoir Pandora Hearts, et on sait qu'elle fera cela remarquablement! On a hâte! 


Un tome tout aussi séduisant que les précédents, avec peut-être une dose d'action un peu plus présente...une série remarquable en tous points! 


Critique 1


Pour enquêter sur une disparition de vampires inquiétante, Vanitas et Noé se sont infiltrés dans les catacombes de Paris, où se trouve le repaire des ravisseurs... mais aussi celui des Chasseurs, organisation luttant à mort contre les vampires ! Ravisseurs et Chasseurs sont-ils liés dans l'affaire des disparitions ? En tout cas, nos deux héros doivent prendre garde et ne pas traîner en ces lieux souterrains, car ils ont déjà été repérés par un redoutable capitaine : Roland Fortis, qui donne immédiatement l'alerte auprès de ses sbires ! En empruntant des vêtements, Vanitas et Noé parviennent temporairement à s'échapper... Mais parviendront-ils à se sortir du guêpier que constituent les labyrinthiques couleurs des catacombes ? Retrouveront-ils la trace des ravisseurs ? Y a-t-il un lien avec le dénommé Moreau que Vanitas évoque ? Et si oui, que cache réellement tout ceci ?


Commençons par évoquer, tout au long de ce tome à nouveau très épais (250 pages !), la maestria visuelle dont Jun Mochizuki fait encore et toujours preuve. En gérant habilement les décors souterrains où l'on ressent bien l'enfermement et où il y a quelques angles de vue canon (comme quand Vanitas et Noé sont au croisement de deux couloirs pendant leur fuite), l'artiste parvient à exploiter son cadre pour offrir quelques moments d'action léchés et limpides qui sont un régal à parcourir. Et au-delà de ça, on déniche à nouveau pleine de très bonnes idées de design : les costumes bien sûr, mais aussi le design de l'arc de Maria, les automates, le laboratoire, le look de Moreau ou du "prédateur", les petits éléments steampunks qui s'immiscent dans Paris. On observe toujours avec délice la façon dont la mangaka se réapproprie la capitale française assez fidèlement tout en y distillant des éléments plus uchroniques (par exemple, le Palais-Garnier, les grands magasins et l'Arc de Triomphe sont bien là, mais ce n'est pas la Tour Eiffel qui s'érige dans le ciel à l'approche de l'Exposition Universelle...). Et bien sûr, il y a toujours divers clins d'oeil littéraires (Roland Fortis semble renvoyer à Roland de Roncevaux de la Chanson de Roland, Moreau est une référence à L'île du Dr Moreau...). On sent que Mochizuki se fait plaisir, autant dans sa mise en scène que dans ses nombreuses petites trouvailles, et ça nous régale.


Mais au-delà du pur plaisir visuel, c'est aussi l'intrigue qui continue de captiver en s'enrichissant en posant de nouvelles questions, et en sachant parfois surprendre de façon assez marquante. Par exemple, Mochizuki amène encore quelques nouveaux enrichissements sur l'astremite et ses propriétés, ou encore autour de son "bestiaire" avec le "prédateur". Mais tout au long de cette affaire dans les souterrains et sur la piste de Moreau, c'est à nouveau Vanitas qui intrigue constamment. Tout comme les personnages, on se demande bien comment il peut connaître si bien le dédale souterrain, et c'est donc en étant plus intrigué que jamais sur lui que plusieurs éléments de réponses sur son passé se dévoilent. Son enfance avant d'être recueilli par le Vampire de la Lune Bleue, son lien avec Moreau... sont autant d'éléments que l'on entrevoit et qui expliquent encore un peu plus son caractère et son but... tout en amenant de nouvelles énigmes qui s'annoncent passionnantes. Qui est le numéro 71 ? Que cache réellement son désir de sauver tous les vampires ? Ne serait-ce pas lui qui, au fond, aurait besoin d'être sauvé ? Vanitas est un personnage qui apparaît de plus en plus complexe, et cela passe aussi dans son rapport avec Noé. Les deux héros de la série paraissent souvent se chamailler, et quelque part ils ont une vision différente des choses malgré leurs objectifs communs : tandis que Vanitas semble renvoyer humains et vampires dos à dos en semblant détester les deux espèces, Noé, lui, affirme aimer autant les humains que les vampires. Mais tout comme Roland, on voit bien que leur lien se bâtit sur une certaine alchimie, on voit ici un humain et un vampire rire ensemble et s'épauler, on voit même Noé devenir parfois plus téméraire que Vanitas... Tous deux semblent de mieux en mieux se compléter malgré leurs points divergents.


Ainsi, le récit continue de beaucoup avancer, d'enrichir son background, de complexifier son univers et ses deux personnages principaux... mais Mochizuki ne laisse aucunement de côté les autres personnages, dont certains, ici, gagnent beaucoup en importance. A commencer par Roland Fortis, jeune homme qui s'avère finalement bien éloigné des premiers a priori sur lui, et dont le caractère rappelle un peu Jack de Pandora Hearts. Dans son genre, le bonhomme s'avère excellemment planté. Mais c'est aussi Jeanne qui, dans la dernière partie du tome, séduit beaucoup, dans ses sentiments contrariés, dans la dureté de son statut de bourreau et ce qu'il dit du passé de sa lignée... et dans une certaine malédiction, un "serment" qui fait froid dans le dos et qui est l'oeuvre d'un autre personnage que l'on redécouvre sous un tout autre jour. On prendra soin de dire qui est le personnage en question, afin de ne pas spoiler, mais ses actes viennent relancer beaucoup de choses, surtout via ses sinistres serments, et ce qu'il fait à Noé...


Une nouvelle fois, et peut-être même plus encore que lors des trois premiers volumes, quel régal que cette lecture ! Jun Mochizuki a décidément bâti un univers créatif, cohérent et d'une richesse folle, qu'elle exploite constamment à fond, et que l'on adore voir évoluer. Son récit est passionnant.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

17.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs