March comes in like a lion Vol.8 - Actualité manga
March comes in like a lion Vol.8 - Manga

March comes in like a lion Vol.8 : Critiques

Sangatsu no Lion

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 19 Novembre 2018

Suite à sa victoire au Tournoi des jeunes talents, Rei s'apprête à affronter pour la première fois le jeune homme qui le fascine depuis déjà quelques années: Meijin Sôya, joueur qui est aussi brillant qu'il semble ailleurs. La partie de shôgi entre les deux garçons est intéressante à suivre, mais Rei lui-même comprend très vite que suite à un certain coup elle est déjà pliée. L'affrontement consolide pourtant certains espoirs placés en Rei, que ce soit dans sa manière de jouer les meilleurs coups possible après son erreur, ou dans l'après-match où tous deux semblent presque à part sous le regard des autres. Néanmoins, ce qui intéresse le plus vient de tout ce qui se déroule après la partie, le lendemain, où Rei, en rentrant, est amené à vivre un moment étonnant en compagnie de ce Meijin qui paraît tellement à part. Ca commence pourtant pendant la partie où Sôya semble bien silencieux, mais ça continue dès son observation par Rei sur les quais, et ça se renforce continuellement au fil des moments que notre héros est amené à passer avec lui: Meijin Sôya apparaît décidément comme un jeune homme complètement à part, hors du temps,comme s'il était ailleurs, déconnecté du monde, presque irréel comme Rei le dit lui-même... Et pour cause. Sous le regard et les pensées de Rei, on ne peut s'empêcher de le trouver fascinant, de sentir qu'il dégage quelque chose d'unique, mais la réalité est peut-être légèrement plus triste, Rei le comprendra en apprenant le secret de ce génie esseulé. Chica Umino mène à merveille tout ce passage: les pensées de Rei dans les bandes noires accompagnent parfaitement les choses, les réactions silencieuses de Sôya en disent pourtant long sur la fragilité qu'il y a peut-être en lui (quand il suit Rei sans rien dire, s'arrête en même temps que lui...). Mais malgré son secret, son handicap, lui aussi, même en solitaire, a toujours poursuivi ses efforts pour arriver là où il est, ce qui le rend encore plus captivant.


La deuxième grande partie du tome se consacre au tournoi Kishô, où Shimada 8e dan s'apprête enfin à essayer de remporter son premier titre face au nonuple vainqueur Yanagihara. Véritablement en terrain conquis, entouré de solides supporters, Yanagihara semble tout avoir pour lui... à part une chose: son âge. Il pourrait remporter là son 10e titre à Kishô et atteindre son but, mais en a-t-il encore la force, lui qui a 66 ans et qui est le plus vieux joueur encore actif ? Plus que Shimada dont on connaît déjà tout le sens de l'effort, Umino va s'intéresser ici de plus près à ce vieil homme qui a donné toute sa vie pour le shôgi, en voyant ses compagnons de jeu disparaître a fil des ans, mais en leur ayant fait une promesse... La mangaka aborde de belle manière la vieillesse, mais dresse aussi un petit bilan d'une vie passée à jouer au shôgi: si Yanagihara n'avait plus ce jeu, que lui resterait-il ? Surtout, l'autrice fait bien comprendre que les compagnons soutenant le doyen ne sont pas là par hasard, et elle délivre à nouveau quelque chose de très humain en se servant du shôgi. Elle le fait d'autant mieux qu'une nouvelle fois, elle excelle pour nous faire suivre les pensées du personnage via ses bandes de textes pendant la partie.


Et bien sûr, certains autres personnages ne sont pas oubliés. Nikaidô sort de l'hôpital et reprend ses activités en ne lâchant rien, avec le caractère délicieux qu'on lui connaît. Et les soeurs Kawamoto, en plus de ponctuer le tome de quelques nouveaux moments de bonheur simple et chaleureux qui font un bien fou (la bouffe, la fête du quartier commerçant), montrent aussi via Hinata et Chiho à quel point, dans cette série, chacun continue de faire des efforts à son échelle et le plus humainement du monde.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs