March comes in like a lion Vol.5 - Manga

March comes in like a lion Vol.5 : Critiques

Sangatsu no Lion

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 15 Décembre 2017

Face à Meijin Soya, Shimada n'a rien pu faire et s'est lourdement incliné au bout de seulement 4 rencontres sur les 7, n'atteignant alors pas l'objectif qu'il s'était fixé. Malade et amaigri, l'homme ne se laisse cependant pas abattre, et Rei pourra même entrevoir d'autres de ses facettes en allant avec lui là où il a grandi. Entamé dans le volume précédent, l'approfondissement de Shimada se poursuit très bien, naturellement, tandis que l'on voit la bonté dont il a fait preuve envers ceux à qui il doit tant, à savoir les habitants de son coin d'origine. Et à ses côtés, Rei ne peut que continuer à changer petit à petit, à s'extérioriser un petit peu plus, et à positiver... et cela concerne autant le lycée que le shogi, grâce à la palette de personnages autour de lui !


Ainsi, notamment grâce aux efforts du Pr Hayashida, le lycéen a pu passer en première, et alors qu'il aurait pu se morfondre à l'idée de ne plus avoir Hayashida en professeur principal, son horizon va encore s'élargir un peu plus avec son intégration dans le club de science, devenu club de science/shogi, et mené par le délirant Noguchi ! Chica Umino a bien réussi ce personnage, en lui offrant juste la pointe d'exubérance qu'il faut sans se dépareiller de son réalisme, et en jouant bien la carte de l'humour concernant son physique qui fait beaucoup plus vieux que son âge. Il n'en faut pas plus pour installer à nouveau une ambiance vive et chaleureuse si chère à la mangaka. Pour la première fois, Rei fait des activités dans un club, parle et rit au lycée, et on le sent continuer à s'épanouir tout doucement.


Et du côté du shogi, le jeune garçon doit se préparer au Tournoi des jeunes talents, où ce cher Nikaido est déterminé à pouvoir l'affronter ! Mais avant ça, il va assister au dernier acte du Tournoi Meiji, opposant Soya, encore lui, au dénommé Kengo Kumakura. Comme toujours, les rencontres de shogi se limitent à l'essentiel et servent surtout ce qui se passe autour concernant les personnages. Tout en observant Kumakura, on retient surtout l'image que Soya renvoie de lui, celle d'un homme certes surdoué au shogi, mais qui pour certains reste plutôt insipide et ne dégage rien, comme s'il était éteint... On se rappelle alors les mots de Shimada, qui affirmait dans le tome précédent que lui et Rei se ressemblent. Un Rei dont on est aussi amené à découvrir plus en détail une facette du passé... Enfin, Umino profite également très bien de tout ça pour peaufiner encore un peu plus certains visages, et on pense ici à Gotô, l'homme dont Kyôko (toujours aussi excellente) est éprise. Derrière ses allures de yakuza et sa mine renfrognée, on prend enfin conscience de sa situation familiale (que l'on connaissait déjà un peu, sans l'avoir vu) dès lors qu'on le voit au chevet de son épouse.


Et les Kawamoto, dans tout ça ? Evidemment, ils sont présents ! Voici le grand-père désireux de créer un nouveau gâteau apte à devenir une spécialité de Sangatsuchô, et pour ça il pourra compter sur l'aide de ses petites filles ! Akari est toujours aussi douce et apaisante, tandis que les réactions de Momo sont irrésistibles. Quant à Hinata, sa jovialité et son entrain font toujours mouche, et l'on adore découvrir un peu ses rêves de devenir pâtissière. Les incursions dans cette petite famille chaleureuse sont toujours de beaux moments de bonheur ou de bonté... Et c'est donc avec le coeur aux abois que l'on assiste aux derniers chapitres.


Des derniers chapitres où on a facilement mal de voir le visage et le coeur si joyeux de Hinata (encore en première page et en 4ème de couverture, où elle affiche une expression tellement paisible en sentant les fleurs de cerisier) se meurtrir, la collégienne se retrouvant confrontée de plein fouet à l'une des tristes réalités du milieu scolaire... Face à elle, la réaction de Rei est parfaite, tant elle montre que le lycéen a décidément déjà bien évolué depuis le début de la série, en s'ouvrant aux autres, et en étant de plus en plus apte à protéger (ou à essayer de protéger) ceux en qui il tient.


Sous le crayon toujours aussi sensible et délicieux de Chica Umino, March comes in like a lion continue de séduire, grâce à sa tonalité et à sa palette de personnages très réussis, qui continuent de s'approfondir et d'évoluer doucement.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs