March comes in like a lion Vol.4 - Actualité manga
March comes in like a lion Vol.4 - Manga

March comes in like a lion Vol.4 : Critiques

Sangatsu no Lion

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 12 Décembre 2017

Le monde de Rei semble commencer à s'élargir : de lui-même, il est allé voir Shimada pour lui demander la possibilité d'intégrer son cercle d'études, au moment même où ce dernier allait le lui proposer. Dans ces réunions mensuelles où l'on joue ensemble pour chercher des choses qu'on n'aurait pas vues et pour ainsi progresser, l'adolescent retrouver ce cher Nikaido, et fait la connaissance de Morio Shigeta, un jeune homme plutôt bien campé dans son genre, avec son caractère pas très sociable. Nul doute qu'à leurs côtés, Rei pourra encore progresser et, surtout, ouvrir son monde. D'autant qu'il va être amené à accompagner Shimada lors de la finale du tournoi Shishiô, face au Meijin Sôya, prodige dès sa jeunesse, et qui a tout gagné. Shimada est décidé à tout donner, mais au fil de cette finale qui se joue en 7 rencontres, la maladie qui lui ronge l'estomac depuis toujours refait son apparition...


Entre Nikaido dont le caractère, l'aspect amical et le désir d'être le rival de Rei animent bien les pages, Shigeta avec son caractère renfrogné, et Shimada qui se prépare à la finale, Chica Umino n'a aucun mal à rendre bien vivantes les planches consacrées au cercle d'études, et on devine vite que notre jeune héros pourra continuer à progresser autant professionnellement qu'humainement dans ce cadre. Il le montre d'ailleurs bien, en décidant de lui-même d'accompagner Shimada dans sa finale, l'homme étant mal en point côté santé. Et puis, il sent bien que Shimada a des choses à lui apporter.


Essentiellement centré sur la finale, le tome accorde donc une forte place au shôgi, mais comme toujours Umino limite le jeu en lui-même pour surtout s'intéresser à ce qu'il y a autour : le shôgi n'est qu'un catalyseur pour l'abord des personnages. On découvre avec un certain intérêt Sôya, le meijin, auquel Rei semble beaucoup ressembler, comme le dit Shimada lui-même. Mais on retient surtout le travail effectué sur Shimada, dont on découvre l'enfance en campagne reculée où il était le seul gosse, la façon dont il a appris le shogi, la maladie qui le ronge depuis toujours... puis on cerne alors tous les sacrifices qu'il a dû sans doute faire pour devenir pro. A-t-il fait le bon choix de vie ? A-t-il des regrets ? Sera-t-il seulement à la hauteur face au meijin ? Quoi qu'il en soit, même si tout ne se déroulera pas forcément comme il le souhaite, Shimada a en lui la volonté de faire bonne figure dans cette finale, ne serait-ce que pour tenir la promesse faite aux gens qui comptent pour lui. 


Et tout ceci ne peut avoir qu'un impact à la fois fort et subtil sur Rei. Au contact de Shimada qu'il peut observer et qu'il apprend à mieux connaître, sa vision des choses évolue encore, malgré toutes les difficultés et les incertitudes. Lui qui a l'impression de stagner quasiment en tout, que peut-il apporter à Shimada ?


Parallèlement à cette finale bien menée, Umino n'oublie aucunement les autres éléments qui font le charme de son récit, à commencer par la présence (même discrète) des soeurs Kawamoto, qui amènent quelques brèves scènes chaleureuses chez elles (les préparatifs du Hina matsuri !), et qui s'inquiètent encore pour Rei (surtout Hinata, franche et adorable) quand elles le surprennent en pleine dispute avec Kyôko. Kyôko qui, justement a un rôle important dans ce volume, où elle continue de se dévoiler : son caractère assez méchant parfois cache beaucoup de faiblesse et de doutes sur elle-même, elle devient finalement plus attachante dans ses défauts, e ton se demande facilement si, sur la longueur, elle et Rei arriveront enfin à être réellement frère et soeur. Enfin, il y a toujours la présence bénéfique du prof Hayashida qui soutient Rei à sa manière, ou celle de Smith.


Un petit mot sur les décors, qu'Umino soigne toujours autant en s'appuyant généralement sur des photos. L'artiste a trouvé un très joli recoin calme de la capitale pour planter la maison de Shimada, jolie petite demeure en pente.


Sensible et subtil, March comes in like a lion reste une très bonne lecture, où la mangaka sait vraiment bien exploiter sa déjà vaste palette de personnages.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs