Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 05 Janvier 2024
En visite dans un village où se trouverait un objet magique du clan Goko, Mao et Nanoka découvrent que ledit objet, un masque d'immolation, a pris possession du chef de la bourgade, un homme dont la noirceur se voit alors décuplée et qui fait désormais régner la terreur. Engageant le combat en souhaitant tirer parti du familier d'eau Gembu face aux flammes adverses, Mao a la surprise de se voir vaincu. C'est là qu'arrive Sasuga, le jeune homme ayant rejoint Shiranui, qui prend part à la bataille lui aussi mais dans un but opposé à celui de Mao: récupérer le masque pour le clan Goko. Achevant la partie entamée à la fin du tome précédent, le début de ce 15e volume, tout en jouant sur une petite part d'action, a surtout pour intérêt de mieux installer dans le récit le personnage de Sasuga: on découvre avec suffisamment d'intérêt, rapidement mais suffisamment, son passé, la raison pour laquelle il a rejoint le clan Goko, ce que représente ce clan pour lui... et même s'il n'apparaît pas spécialement méchant, on a déjà l'occasion de voir, derrière sa nonchalance, à quel point il peut être impitoyable mais aussi fort, ce garçon étant peut-être un vrai petit génie, à la surprise de Shiranui lui-même.
Dans la suite du volume, de nouveaux soucis font leur apparition: le besoin d'aider Natsuno dans une affaire d'ayakashi menant nos héros jusqu'au repaire de Yurako, l'énigme d'un apothicaire vendant une herbe loin d'être inoffensive dans une affaire impliquant aussi Kamon/Kuchinawa, le mystère d'un soi-disant chat fantôme mangeur d'hommes... Si l'affaire de l'apothicaire est trop brève pour vraiment marquer et n'apporte rien de particulier, il en est tout autre pour le problème amenant Mao, Nanoka et natsuno au repaire de Yurako, puisque ces retrouvailles délicates vont être l'occasion d'apprendre pas mal de nouvelles choses: la vérité sur la mort de Sana et sur pourquoi Yurako a récupéré son coeur, le véritable lien entre ces deux femmes expliquant pourquoi Yurako ressemble tant à Sana, les circonstances de la disparition de Daigo (l'homme que Sana aimait)... Non seulement tout ceci confirme encore un peu plus les ignobles pratiques qu'avaient le clan Goko et en particulier son chef, mais en plus cela éveille d'autres mystères sur l'enquête de Natsuno puis sur ce qu'est devenu Daigo à l'époque. Et l'affaire du chat fantôme,en fin de tome,vient précisément accentuer l'intérêt sur ce dernier point, en nous laissant sur une dernière page forcément très intrigante.
Sur un rythme stable et grâce à sa narration toujours claire, Rumiko Takahashi nous offre un bon petit tome, car derrière les petits affaires a priori classiques on a notre lot de nouvelles informations ainsi qu'une bonne montée d'intérêt en fin d'opus.