Malicious Code Vol.1 - Actualité manga

Malicious Code Vol.1 : Critiques

Malicious Code

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 03 Juillet 2013

Critique 1


A la base une boutique de manga implantée dans le quartier japonais de Paris, Komikku nous revient avec Malicious Code, un shônen sur lequel l’éditeur semble a priori beaucoup miser… Long de quatre volumes et terminé au Pays du Soleil Levant, Malicious Code se veut un shônen d’anticipation se déroulant dans un Tokyo post-apocalyptique. Qu’on se le dise, si ce premier opus ne révolutionne pas le genre, il n’en demeure pas moins une très agréable lecture !

Malicious Code nous propose de suivre l’aventure d’un quatuor de lycéens dans un monde où Tokyo s’est trouvé isolé du reste du Japon pour cause de pandémie qui a frappé la ville des années auparavant. Ce fléau fut nommé « virus Pandora ». Un jour, le véhicule scolaire des quatre étudiants est victime d’un accident causé par une jeune fille énigmatique. Les quatre amis se réveillent à l’intérieur de ce Tokyo délaissé et sont aussitôt attaqué par d’étranges individus possesseurs de pouvoirs. A son tour et pour se défendre, Hiiro, tête téméraire du groupe, éveille sa capacité, un « Code », qui lui permettra de défendre son groupe.

L’intérêt de Malicious Code réside avant tout dans son univers et son ambiance post-apocalyptique. Amenés malgré eux dans un Tokyo délabré où les quelques habitants sont des possesseurs de pouvoirs agressifs, cette brochette de personnage va devoir apprendre à survivre. Durant le premier chapitre, le lecteur peut se trouver perdu dans cet univers énigmatique, visiblement sous le joug de quelques individus. A l’instar des héros, il est livré à lui-même dans un monde qui le dépasse. Néanmoins, cette impression d’égarement se dissipe au fur et à mesure de la lecture. Le concept des pouvoirs est développé doucement mais sûrement, et apporte ainsi quelques questions que le lecteur comme les héros se posent. Bien sûr, l’intrigue est le prétexte idéal pour intégrer au récit des scènes de combat, ce qui n’empêche pas le titre de posséder une intrigue consistante et ambitieuse, dont on ne demande qu’un développement correcte et des révélations bien menées.

Les scènes de combat sont cruciales dans ce premier opening, d’une part pour apporter une dimension spectaculaire au titre, mais aussi pour donner un rôle à chacun des protagonistes et aider l’avancement de l’intrigue. La mise en scène des joutes est une réussite, le talent graphique d’Ikeno Masahiro n’est pas à remettre en cause. Néanmoins, on regrettera peut-être que l’issue des combats soit souvent prévisible, les divers retournements de situation n’étant pour l’instant que peu originaux, le lecteur devinant aisément les rebondissements qui opéreront quelques cases plus tard. Ces duels ont toutefois le mérite de contribuer d’emblée à une avancée de l’intrigue et de ne pas faire office de séquences d’action gratuite, pour caresser l’amateur de shônen dans le sens du poil.

A intrigue ambitieuse, il fallait des personnages intéressants pour rendre le tout grandiose. Mais pour le moment, Malicious Code ne peut se targuer de posséder des personnalités marquantes… Les premiers personnages présentés ne sortent guère des sentiers battus. Dans la brochette de héros, nous retrouvons ainsi le héros intrépide, son acolyte grande gueule et solitaire, la demoiselle aux petits soins du protagoniste ainsi que l’ami timide mais souhaitant gagner en assurance. Rien de marquant de ce côté-là, vous en conviendrez. On aurait même tendance à reprocher au quatuor de manquer de crédibilité dans leur surprise face aux évènements surnaturels qui découlent sous leurs yeux. C’est peut-être du côté des adversaires que d’avantage d’originalité se fait sentir. Chez certains d’entre eux, une humanité sera progressivement mise en avant, appuyée par un flashback très classique mais qui a le mérite d’exister et justifier la psychologie des personnages sans trop s’étendre. Ces premiers ennemis ne sont pas présentés comme surpuissants comme ça aurait pu être le cas dans un shônen d’action, bien au contraire. Et c’est bien cela qui va contribuer à s’attacher à ces quelques figures. On apprécie aussi le chara-design inspiré de quelque uns de ces adversaires, permettant de les rendre intrigants.

Du côté de l’édition, Komikku nous offre un volume exemplaire ! Le titre sur la couverture bénéficie d’une dorure et contribue à faire de ce tome un bel objet, sans compter que les papiers utilisés sont de qualité. Les quelques pages couleurs du titres figurent sur papier glacé, rendant honneur aux illustrations couleurs de l’auteur. L’adaptation de Komikku est on ne peut plus honorable : pas de lacune à constater, un lettrage maitrisé, et l’éditeur nous fait profiter de pages bonus en fin de tome. Un travail exemplaire, ni plus ni moins.

A l’heure où le marché du manga regorge de shônen d’action en tous genres, Malicious Code propose une alternative intéressante. Le cadre post-apocalyptique et une ambiance plus mature permettent à ce shônen de tirer son épingle du jeu, sans compter que le scénario, ambitieux, promet de surprendre sur les prochains volumes. On pourra reprocher au titre des héros peu marquants ou des pouvoirs qui méritent d’être d’avantage inspirés, mais ce premier tome contentera sans conteste les amateurs du genre ou les lecteurs à la recherche de shônen un peu plus sombres. Si la suite s’avère meilleure, nous aurons affaire à un très bon titre !


Critique 2


A l'origine une librairie des plus populaires de Paris et depuis peu éditeur, les éditions Komikku reviennent en force après quelques titres sympathiques avec cette fois-ci leur tout premier shonen ! Malicious Code, signé de la plume d'Ikeno Masahiro, nouvel auteur en France, est un titre court en 4 volumes mais qui a tout pour plaire les fanatiques du genre ! Alors qu'il vous sera possible de rencontrer son auteur à la Japan Expo, revenons sur le premier tome de ce titre et voyons ce que celui-ci a dans le ventre...

Malicious Code nous projette dans un futur pas si lointain, en 2034 plus exactement, où Tokyo se voit être une ville "morte" où l'accès en son sein est désormais interdit suite à l'attaque d'un virus depuis 10 ans qui a ravagé plus de 20% de la population. Alors que certains mystères planent concernant ce que cache réellement la ville, Hiiro Sakaki, jeune lycéen accompagné de ses amis sont sur le chemin du lycée en bus jusqu'à ce qu'une étrange fille aux yeux rouges les attaque : quand nos héros reprennent leurs esprits, ces derniers se retrouvent en plein Tokyo ! Que se passe-t-il vraiment dans la capitale japonaise ? Quelles sont les véritables dangers du virus Pandora ? Toutes ces questions vont vite trouver leur réponse dans cette dangereuse ville qu'est désormais Tokyo...

Les lecteurs de shonen savent qu'il n'est pas rare de trouver ce schéma classique où le héros se retrouve dans un univers inconnu avec un super pouvoir pour se défendre des ennemis qui sont eux aussi dotés de capacités surpuissantes. On retrouve d'ailleurs ce genre de narration dans Deadman Wonderland par exemple où le héros se retrouve dans une prison des plus originales où les gens se battent en maîtrisant de diverses façons leur sang. Dans Malicious Code, les héros sont également atteints du virus Pandora, qui malgré ses capacités mortelles, modifie également l'ADN et ainsi son code génétique afin d'attribuer telle ou telle capacité à chacun. Mais comme dirait Spiderman, un grand pouvoir requiert de grandes responsabilités et le virus Pandora engendre certains effets négatifs qu'il est difficile de parer, mais dont on ne vous dévoilera rien pour ne pas vous gâcher le plaisir de lecture.

Pour ce premier tome, le combat est à l'honneur : nos héros se retrouvent vite mêlés à des affrontements dont ils ne connaissent pas encore la raison et leur pouvoir caché au fond d'eux dont ils ne connaissent pas encore l'existence ne se dévoilera malheureusement pas comme ça, ils devront survivre avant tout ! Plongés dans une ville où il n'y a plus signe de vie, ils devront tout faire pour s'en sortir vivant et qui sait, peut être aussi chercher quelles sont les réelles intentions du gouvernement qui a l'air de garder ses propres secrets et ses propres intentions.
La force de ce premier volume vient donc déjà avant tout de par son dynamisme : en effet, grâce au trait très vivace de l'auteur, les planches sont pleines de caractères et les affrontement se voient illustrés à merveille, tant est si bien que le tome se lit très vite tant l'auteur nous happe par sa narration très fluide.

En réalité, là où l'auteur s'avère bon, c'est du fait qu'il nous sert un manga dont on accroche très vite, entre action débordante et personnages dont on a envie de les voir plus développés, et ce malgré une histoire qui au fond n'a vraiment rien de très original. On se retrouve avec des personnages un peu type tout comme les méchants, rappelant même Alive Last Evolution, et pourtant la sauce prend pour notre plus grand plaisir !
Les quelques questions que l'on se pose dès le début suffisent à attiser notre curiosité pour vouloir lire la suite et le graphisme aura vraiment tout pour séduire : un auteur à suivre de près donc !

Ainsi Malicious Code s'envole sur un départ plutôt réussi. Même si certaines scènes s'avèrent prévisibles et que le scénario pour l'instant n'est pas des plus novateurs, le tout suffit pour se révéler intéressant au fil des pages dans son ambiance post-apocalyptique qui plaira certainement au lecteur.

Enfin, gageons nous de constater qu'au niveau de l'édition, Komikku a fait un travail juste excellent ! Le livre en soit est d'une qualité plus que remarquable avec à la clé des pages couleurs inédites pour l'édition française, un titre métallisé couleur unique encore une fois pour la France et de futurs bonus pour les tomes à venir ! Enfin, l'éditeur invite également l'auteur à la Japan Expo, que demander de plus ?

Une belle petite surprise donc qui a de quoi plaire, et si la suite s'avère d'un niveau supérieur, nous aurons certainement affaire à un hit à avoir dans toute bonne bibliothèque.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Kiraa7

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs