Make me up ! Vol.4 - Actualité manga
Make me up ! Vol.4 - Manga

Make me up ! Vol.4 : Critiques

Hoshino, Me o Tsubutte

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 14 Décembre 2020

Chronique 2 :

Le camp d'été commun des clubs d'arts plastiques et de baseball arrive enfin, et si Kobayakawa n'avait au départ absolument aucune envie de participer à cet événement de groupe, le jeune asocial s'est en quelque sorte laissé amadouer par la joie de Misaki à l'idée de pouvoir participer, nouvelle preuve que l'irruption de cette adolescente dans sa vie a commencé à beaucoup le changer. C'est d'ailleurs grâce aux paroles de la jeune fille que notre héros a trouvé le courage de faire face à son passé douloureux, à l'origine de tout son mal-être, en essayant de renouer un lien avec Kanô, dont il a découvert qu'elle est l'amie d'enfance qu'il avait autrefois abandonnée quand elle avait le plus besoin d'aide. Petit à petit, le jeune garçon avance, et pas que lui... mais le camp d'été risque d'être une nouvelle étape délicate puisqu'il a décidé d'y inviter Kanô, que tout le monde est loin d'apprécier. Entre les doutes de Riho envers la délinquante, le profond mépris de Matsukata qui a subi ses brimades et nombre d'événements parfois imprévus, la camp risque d'être bien plus animé que prévu...

Qui dit camp d'été au bord de la mer dit forcément maillots de bain, et à ce titre Make Me Up! n'échappera donc pas ici à sa petite pointe de fan-service, celle-ci restant toutefois bien modérée et peu lourde, voire assez rigolote par instants, quand bien même les adolescentes se promènent en bikini. Car comme toujours dans la série, l'essentiel est ailleurs et est à chercher dans un travail des personnages toujours aussi appliqué, dans la mesure où chacun d'eux continue d'évoluer petit à petit.

Cela passe par des événements classiques comme l'épreuve de courage, par des moments de tranche de vie dans la vie de groupe du camp, mais surtout par quelques dangers assez gros mais prenants dès lors que, suite à une baignade finissant par une piqûre de méduse sur Misaki, elle, Matsukata et Kobayakawa se retrouvent échoués sur une petite île ! Mais heureusement, ils pourront compter sur l'aide et sur l'attention d'une certaine jeune fille que seul Koba reconnaît, sans son maquillage... Kanô est ainsi à l'honneur, et c'est bel et bien toute une autre facette de sa personnalité que l'on voit alors, une facette bien éloignée de l'allure de racaille qu'elle prend quand elle maquille sa peau, et qu'elle refuse pourtant obstinément de dévoiler aux autres... Pourquoi ? Même Kobayakawa se pose la question, lui qui aimerait faciliter la réconciliation entre Kanô et Matsu. Après tout, l'allure de Kanô est flippante quand elle est "bronzée", alors que ses contacts semblent beaucoup plus faciles quand elle n'est pas maquillée. Mais la jeune fille, encore meurtrie et peut-être méfiante envers les relations, se dit toujours incapable de vivre autrement...

Quoi qu'il en soit, c'est bel et bien une Kanô plus complexe et également bien plus attachante que l'on découvre mieux ici, ce qui se confirme dans la suite du camp. Il y a encore des maladresses de sa part, une façon de parler pouvant facilement paraître agressive voire hautaine, notamment quand elle commence à tout diriger au camp par volonté d'aider les autres, mais plusieurs personnes dont Riho voient bien qu'elle fait des efforts et qu'elle est mieux qu'avant. Quant à l'épreuve de courage, elle vaut surtout le coup pour le duo Kanô-Matsukata. Les deux jeunes filles ont toujours autant de mal ensemble, en particulier Matsu qui ne cherche même pas à se montrer un minimum sympathique avec Kanô. Mais à l'heure où Kanô pense elle-même qu'il y a des gens qu'on ne pourra jamais comprendre dans la vie, elle pourrait finir par entrevoir une autre facette de la "binoclarde". Matsukata serait-elle plus sensible qu'elle ne le laisse paraître ? Ferait-elle semblant d'être froide et sinistre ? S'arrangerait-elle pour qu'on ne sache jamais ce qu'elle pense ? En tout cas, une chose est sûr: on a hâte devoir comment, par la suite, évoluera la relation entre elle et "Manapi", d'autant que cette dernière a bien su observer en Matsu des sentiments qui, quelque part, relient les deux filles.

En somme, sur un tout petit peu plus de la moitié du tome, le camp d'été ne traîne pas trop, n'apparaît ni trop long ni trop court de par la bonne condensation des événements et l'évolution des personnages, et aboutit sur une suite tout aussi intéressante. Alors qu'on a bien eu l'occasion de voir encore Kobayakawa changer pendant ce camp en s'intéressant toujours plus aux autres, le retour aux vacances classiques sonne d'abord pour lui douloureusement: à force de penser à Kanô, à Misaki, à Takahashi et aux autres, il ressent comme une solitude, a le sentiment de ne rien avoir, de ne pas avoir d'amis ni d'objectifs contrairement à eux... mais a-t-il raison de penser ça ? Déjà, rien que le fait qu'il raisonne ainsi témoigne bien de son évolution, lui qui auparavant n'en aurait rien eu à faire. Mais surtout, il a sans doute tort de se penser seul, et c'est une chose que Misaki lui montrera bien en l'invitant au festival d'été en compagnie de Mme Yuge.

Et ce festival d'été, l'auteur l'exploite là aussi à sa sauce car, loin de nous proposer un classique événement de comédie romantique, il l'exploite à sa sauce avec une Misaki qui se lâche côté bouffe... et, surtout, une Yuge qui a bien des choses à dire à ses deux protégés, à l'aube d'une décision très importante pour chacun d'eux. C'est alors l'occasion pour chacun d'eux de faire le point sur leurs liens: l'amitié si forte unissant Yuge et Misaki depuis une dizaine d'années déjà, ce que l'enseignante représente pour Kobayakawa grâce à ce qu'elle lui a apporté au club, la raison pour laquelle la prof a confié le maquillage de Misaki à notre héros... ainsi que, quelque part, ce que Misaki représente désormais pour Koba. Ainsi, même si les dernières dizaines de pages en "course-poursuite" sont un peu grosses (mais on y appréciera l'aide de Takahashi), ce qu'elles véhiculent est forcément important pour chacun(e) des trois concerné(e)s, tout en nous promettant une suite intéressante. L'été de première de Koba ainsi que sa première année depuis sa rencontre avec Yuge viennent de s'achever, une étape cruciale dans son évolution est sur le point d'être passée, et on lire alors la suite de Make Me Up! avec toujours autant d'attentes.


Chronique 1 :

Le camp d’été a commencé et il est temps d’aller s’amuser ! Enfin si les choses seraient aussi simples, en faire une histoire ne serait pas la peine. Koba et Matsu doivent réaliser un dessin reflétant un moment marquant pendant leur « vacances ». Tâche assez facile mis à part que Koba ne cherche pas à en profiter et veut être tranquille, Matsu elle fait vivre des moments non agréables à Kanô, Koba qui doit toujours et encore surveiller Hoshino à cause de son maquillage… Trop de bêtises d’adolescent, si on peut dire ça avec ce terme, qui angoissent notre protagoniste et qui l’empêche de pouvoir s’épanouir. C’est à lui de gérer son groupe d’ami, d’assurer son rôle de maquilleur et de tenir la promesse faite à Kanô. Le camp s’annonce très vif !
Il aura fallu d’une dizaine de secondes d’inattention pour qu’Hoshino se trouve à l’eau en train de se noyer. Matsu s’évanouit à son tour, Koba ne sait pas comment sortir les deux filles de cette impasse et Kanô plonge pour les sauver. Sauf qu’après, le vent en a décidé autrement que de gentiment rentrer chez eux et les voici tous les quatre, coincés sur une île déserte avec en plus, une Hoshino et une Kanô démaquillées.

Nous avons le droit à un joli festival de maillot de bain sur la plage, des filles en bikini, des garçons qui rampent à leurs pieds. Mais ce qui nous intéresse ici, c’est en particulier sur la personne qu’est Kanô. L’amie d’enfance de Koba qui se cache derrière une pseudo apparence semble chercher à se rapprocher du groupe de filles et de toute la classe en général. Elle qui sort d’un gros recalage de la part de Matsu, va baisser sa fierté à de nombreuses reprises pour prouver à Koba qu’elle est capable de se faire des amis. Par contre, la tâche s’avère plus difficile que prévu ! Nous la verrons s’ouvrir, également pendant de nombreuses pages sans maquillage et ça nous fera sourire !
Le personnage que l’auteure nous montre là est tellement plus charismatique et plus douce que celle qu’on connaît habituellement qu’on ne peut qu’espérer qu’elle soit souvent ainsi. Elle est tellement méconnaissable, que sur l’île déserte, Matsu et Hoshino ne la reconnaîtront pas et même qu’elles se lieront d’amitié avec cette certaine personne qui se tient devant elles.

Un passage très court fera part des pensées de Matsu, et nous voyons clairement que sous sa carapace, elle cache une petite fillette frêle et sans assurance. Des révélations seront faites à son sujet avec notamment des sentiments à l’égard de son camarade de classe…

Dans l’ensemble, le camp d’été scénarisé par Kôhei Nagashii est un poil trop court, il aurait pu rentrer dans certains détails plus profondément. Néanmoins, nous avons entre nos mains un tome complet du début à la fin avec un soupçon de folie au dernier chapitre. Un évènement inédit auquel nous nous attendions pas forcément mais qui est un réel plus pour l’évolution de l’histoire par la suite. Les sentiments de Koba vont être testés et il tombera dans le panneau… C’est ainsi que leur première année vient de se terminer. Un travail sous une nouvelle approche est maintenant à creuser.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koalam
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs