Maiwai Vol.11 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 27 Mars 2019

Ce fut long, mais Pika Edition a tenu sa promesse. Au rythme d'un tome par an, on a pu continuer de suivre les aventures de la pétillante et charmante Funako et de ses nombreux compagnons. Et un an après le dixième et avant-dernier volume, Maiwai s'achève donc enfin dans notre langue, avec un dernier opus court et rapide à lire puisqu'il ne comporte que 90 pages à peine ! Pour ce dernier tome moitié moins épais que ses prédécesseurs, l'éditeur a baissé un peu le prix, ce volume étant vendu 8,50€, ce qui reste somme toute assez cher pour un truc aussi fin.

Au bout de leur folle aventure, de leur découverte de l'île au trésor et de leur échappée des pièges de ce merveilleux petit coin de terre entouré d'eau, Funako et tous les autres se sont retrouvés accusés de pillage archéologique. Et tandis que les pirates sont pris, nos 4 adolescents japonais, eux, sont rapatriés dans leur pays, leur petite ville côtière, sous couvert d'anonymat, même si les médias s'emparent de cette affaire incroyable.

Désormais, notre héroïne reprend une vie on ne peut plus normale. Le quotidien, les cours... mais après une telle aventure, peut-elle se réhabituer à tout ça ? Son père lui-même le voit, la jeune fille est souvent perdue dans ses pensées... Que sont devenus ses compagnons pirates ? Qu'est-il advenu de Katô ?

Après nous avoir fait suivre cette grande aventure maritime qui allait toujours plus loin dans la soif d'aventure, Minetarô Mochizuki s'applique vite et bien à conclure son oeuvre, évoquant le dur retour à la réalité de Funako ainsi que son inquiétude pour les autres... Les choses vont-elles s'achever si platement ? La réponse qui se dessine très rapidement est évidemment non, et dans cette optique l'auteur gère bien les choses. On regrettera quand même le rôle moindre de Kamobayashi, Ushio et surtout Tomé (tout bonnement absente) dans ce final, mais à travers les pirates et surtout la figure de Katô le mangaka évoque nombre de choses fortes autour de la beauté et de la grandeur d'un monde à découvrir toujours plus, du besoin de l'humain d'aller toujours de l'avant à travers ces découvertes... Et parfois, tout ceci peut être à portée de main, comme semblent nous le dire le rôle de la pêche dans cette conclusion, la mer regorgeant encore de choses inconnues. Qui plus est, Mochizuki prend un alin plaisir à apporter des explications plus ou moins évidentes sur certains noms, à commencer par celui de Maiwai bien sûr. Mais aussi du Phantasmagoria, bateau ayant nourri les fantasmes d'aventure de Funako. Ou tout simplement celui de Katô, un nom on ne peut plus banal, lambda, semblant nous dire que n'importe qui peut devenir l'aventurier de sa propre vie.

"Toujours plus loin... Vers n'importe quel monde, n'importe quel pays... Vers n'importe quel endroit de n'importe quel univers..."

La conclusion de Maiwai est donc, dans l'ensemble, très bonne et satisfaisante. Minetarô Mochizuki a su mener correctement d'un bout à l'autre cet excellent récit d'aventure, sans jamais en trahir l'esprit et en offrant une conclusion pleine de sens. On peut regretter que la série n'ait pas rencontré plus de succès, ou même que Pika n'ait pas cherché à vraiment la relancer après que Mochizuki a obtenu son prix à Angoulême pour Chiisakobé. Aussi, si vous croisez la jolie Funako en librairies, que ce soit en neuf ou d'occasion, n'hésitez pas à vous laisser absorber par ses aventures !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction