Maison des maiko (la) Vol.5 : Critiques

Maiko-san Chi no Makanai-san

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 07 Mai 2024

Le quotidien se poursuit tranquillement mais joliment pour Kiyo et Sumire au sein de la yakata, l'une en tant que cuisinière attitrée de l'établissement, et l'autre en tant que maiko sous le nom de Momohana. Et dans chacun des deux cas, Aiko Koyama met à nouveau sa narration posée et méticuleuse et son dessin tout doux au service des activités des jeunes filles, toujours aussi appliquées dans ce qu'elles font, chacune dans leur domaine.

Ainsi, d'un côté, Sumire s'applique encore et toujours dans son apprentissage, y compris quand il lui faut gérer certaines choses en l'absence de sa marraine et "grande soeur" Momoko (dont on découvrira avec une petite pointe d'amusement certaines activités inattendues pendant ses congés ! ), ces moments-là étant toujours l'occasion pour l'autrice d'apporter de nouvelles petites informations sur la vie quotidienne, les exigences et certaines contraintes propres aux geisha/geiko/maiko.

Et de l'autre côté, Kiyo continue de nous séduire à bien des égards: les moments tranquilles, paisibles voire anodins dont elle profite à son rythme au sein de la yakata, les passages où au contraire elle s'active méticuleusement pour concocter des bons petits qui semblent aussi savoureux qu'ils sont réconfortants pour les filles de l'établissement... On reste toujours séduits et nous-mêmes réconfortés/apaisés par la manière dont Koyama décortique visuellement le soin que la jeune fille met dans sa cuisine, tout comme on appréciera toujours ses petites notes culinaires entre les chapitres, tout ceci nous faisant bien sentir la passion et le plaisir simple que la mangaka a à nous présenter ce petit univers.

Pourtant, le meilleur reste peut-être à venir dans ce tome, tout d'abord avec un milieu de volume ravissant dans la façon, à nouveau douce et très subtile graphiquement, dont Koyama nous présente un souvenir commun de Kiyo, de Sumire et de Kenta autour d'une fête du sport restée gravée dans leur mémoire et qui, déjà, montrait tout de la force de leur relation. Puis, avec une dernière partie de tome où nos deux héroïnes ont la chance de pouvoir profiter ensemble, pour la première fois, de congés tombant en même temps: il y a un plaisir naturel et bienveillant à les voir passer des moments heureux ensemble comme de simples jeunes filles amies, à observer les petites envies toutes ordinaire de Sumire, et à regarder la maiko qui observe elle-même tout le soin que son amie met dans son rôle quotidien.

On se retrouve alors avec un volume ravissant dans son genre. Après cinq tomes, La maison des maiko conserve toujours son charme typique, qui doit beaucoup à la douceur rassérénante de l'ensemble et à la méticulosité que montre constamment Aiko Koyama dans l'abord de son sujet. Il faut juste espérer qu'au bout d'un moment, Noeve Grafx parvienne à stabiliser le rythme de parution d'une si longue série (toujours en cours au Japon avec actuellement 26 tomes), car avec deux volumes par an on n'en verra jamais le bout. Néanmoins, on ne pourra pas reprocher à l'éditeur de continuer à bichonner la série à chaque tome, dans la mesure où nous avons à nouveau droit aux très chouettes pages de suppléments concoctées par Anaïs Fourny, la traductrice de l'oeuvre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction