Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 22 Novembre 2023
Comme le fait bien sentir la jolie jaquette de ce 4e volume, l'hiver continue de battre son plein, avec parfois son lot de petits imprévus comme une panne de courant entraînant le froid où l'alitement de la mère enrhumée, mais aussi avec ses événements plus importants comme la Saint-Valentin (où Kiyo compte bien faire plaisir à tout le monde) et, surtout, Setsubun (fête de début février célébrant la fin de l'hiver au Japon) qui va occuper quelques chapitres ici. Autant de petites étapes qui pourraient offrir l'occasion à Sumira alias Momohana de passer de nouvelles étapes de son apprentissage, notamment quand elle a l'occasion de participer à son tout premier dîner en compagnie d'un mécène, le tout sous l'oeil de sa grande soeur Momoko. Certains de ces moments sont aussi l'occasion, pour Kiyo comme pour Sumire, de se rappeler de certains précieux petits souvenirs d'autrefois, que ce soit avec la grand-mère de notre héroïne quand elle était toute petite ou au collège que les deux jeunes filles fréquentaient avec Kenta (ce qui sera l'occasion de voir à quel point Kiyo était déjà attentionnée à cette époque).
Au fil de tout ceci, Kiyo, en tant que cuisinière de la maison des maiko, ne rate jamais la moindre occasion d'accomplir soigneusement son rôle, en concoctant de bonnes petites choses sucrées comme salées, solides comme liquides, pour toujours revigorer son entourage qui en a souvent bien besoin en cette période hivernale. Shabu-shabu, donuts à l'ancienne, nouilles udon, pomme au four, hot-dog au fromage gratiné, inarizushi, crêpes, kamasu-mochi, citronnade chaude, gratin de macaronis et brownie sont autant de choses qui sont généralement suffisamment chaudes et consistantes pour réchauffer comme il se doit Momohanana et les autres, à la fois de corps et de coeur, car il va de soi que les attentions de notre douce héroïne restent particulièrement réconfortantes pour le coeur aussi. Et à ceci s'ajoutent, bien sûr, les nouvelles petites informations sur le mode de vie si spécifique de ces filles: l'importance du déjeuner dans les yakata où il s'agit du repas principal car c'est le moment où tout le monde peut le plus facilement se rassembler, le traditionnel tour des maisons de thé pour adresser ses salutations, la tradition de l'Obake et des danses rituelles lors de Setsubun... sont autant de choses qu'Aiko Koyama parcourt avec soin, d'autant plus que son dessin reste toujours aussi précis et appliqué dans les décors/lieux fréquentés par Kiyo et les autres, et qu'il reste également toujours aussi doux et chaleureux dans ses designs rond et dans ses dessins précis des bons petits plats.
Y a-t-il besoin d'en dire plus ? La Maison des Maiko reste une lecture particulièrement réconfortante pour toutes ces raisons, et également un brin instructive de par son immersion dans les lieux de vie des maiko. Ajoutons à ça les quelques nouvelles pages bonus vraiment bienvenues, et on reste sur une petite lecture ravissante.