Maison Ikkoku - Perfect Edition Vol.8 - Actualité manga
Maison Ikkoku - Perfect Edition Vol.8 - Manga

Maison Ikkoku - Perfect Edition Vol.8 : Critiques

Mezon Ikkoku

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 06 Juillet 2021

Il semblerait que Godai se rapproche peu à peu de Kyoko, leur récent voyage ayant contribué au lien des deux jeunes gens... Bien que cela ait totalement fauché les finances du garçon. Dans le but de se renflouer, il passe une petite annonce pour donner des cours à domicile, une information qui parvient jusqu'à Ibuki Yagami, qui n'a toujours pas renoncé à cet amour interdit.
En parallèle, Mitaka progresse sur sa propre voie : Il semble avoir dépassé sa phobie des chiens, seul obstacle qui l'empêchait de rompre ses fiancailles actuelles, et donc de demander la main de Kyoko.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Rumiko Takahashi exploite pleinement la présence d'Ibuki dans le récit (tout l'inverse de Nikaido, quasiment invisible). On pouvait croire que l'arc autour de la demoiselle était conclu, mais il n'en n'est rien : La lycéenne a plus d'un tour dans son sac pour se rapprocher de Godai, son grand amour, aussi toute la première partie du volume se centre sur de nouvelles interactions, plaçant cette fois le protagoniste en tant que professeur particulier. La mangaka parvient toujours à inventer des déboires amusant et accentuant les quiproquos entre les différents partis, aussi il n'y a jamais à remettre en question sa manière de se renouveler. Ce bien que l'intrigue autour d'Ibuki n'apporte pas grand chose à part quelques situations saugrenues, puisque la jeune fille n'est jamais montrée comme une rivale potentielle de la gardienne de la Maison Ikkoku, à juste titre. C'est toujours frais et amusant, mais on se demande s'il ne vaudrait pas mieux que le récit progresse davantage étant donné que la fin approche doucement mais sûrement.

Et c'est justement la seconde moitié de l'opus qui vient développer plus habilement le récit. Si l'autrice ramène une fois encore le coach Mitaka pour traiter à la fois son mariage arrangé et sa volonté d'épouser Kyoko, ce qui fait de lui l'éternel rival de Godai, c'est de manière bien plus subtile qu'elle décortique quelques aspects principaux de la série. Maison Ikkoku étant aussi l'histoire d'un protagoniste qui peine à réussir sans une société codifiée, le traitement qui lui est accordé est à la fois juste et drôle, Godai se fixant des objectifs tout en se fourant dans ses situations toujours plus farfelues, envenimées en permanence par ses voisins de pallier.
Alors, quelle place occupe sa romance avec la gardienne, dans tout ça ? Les choses progressent, c'est indéniable, et la force de Rumiko Takahashi est de mettre cette avancée en avant sans avoir recours à de longues tirades. Les hésitations de Kyoko trouvent une juste légitimité, tandis que son choix ne semble plus faire grand doute désormais. Si Mitaka est très présent, c'est finalement plus pour son récit du mariage arrangé qu'on se plait à le suivre. A ce titre, l'artiste parvient à réunir cette trame avec le triangle amoureux clé dans une fin de tome qui laisse croire que le suivant saura traiter des interactions encore différentes.

Maison Ikkoku reste un manga fidèle à lui-même : Drôle et plein de fraicheur, qui cache en filigrane des messages et idées presque poétiques que la société japonaise contemporaine, et qui dont le scénario sait avancer avec une subtilité fascinante, quand bien même Rumiko Takahashi nous ferait croire à des statuts quo de tous les côtés. Il ne reste que deux volumes avant la fin de cette belle et hilarante aventure, et on regrette déjà de devoir quitter les pensionnaires de la petite pension, dans un avenir pas si lointain.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs