Main d'horus (la) Vol.2 - Actualité manga

Main d'horus (la) Vol.2 : Critiques

Horus no Te

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 31 Octobre 2014

Avec la vitesse et la précision surnaturelles de ses opérations, Jûzaburô Kujô apporte une notoriété grandissante à l'hôpital d'Ôedo, à tel point que les patients affluent toujours plus, que ceux-ci viennent par eux-mêmes ou demandent à être pris en charge là-bas ! La situation semble aussi propice au bon fonctionnement de l'hôpital qu'à sa possible chute, car à la moindre erreur de taille, les médias pourraient se faire un plaisir de descendre en flèche Ôedo sans le moindre scrupule. Face à la situation, il y en a un qui choisit pourtant d'accorder constamment une confiance quasiment aveugle en Kujô : son supérieur, le directeur des urgences Kiryû. Pendant que les responsables administratifs et les médecins des autres hôpitaux voient d'un mauvais oeil ce qui se passe à Ôedo, car cela pourrait retomber sur leurs intérêts personnels en cas de problème, Kiryû entretient d'autres ambitions de grandeur : réformer le système médical japonais en créant enfin un réseau coordonné !


Après un premier tome classique, mais plutôt efficace, La main d'Horus a trouvé ses marques et décolle avec un deuxième volume dans lequel la série gagne beaucoup grâce à son nouveau personnage, Kiryû, sorte d'idéaliste déterminé à créer un système médical meilleur en se basant sur les capacités exceptionnelles de Juzô. Face à lui, des collègues un peu plus conservateurs, qui préfèrent garder leurs intérêts personnels, au détriment d'un système bourré de failles. Après des problèmes typiques comme le manque de place ou de personnel dans le tome 1, Tatsuya Seki expose plus que jamais dans le volume 2 les faiblesses du réseau médical nippon, plombé par le manque de coordination entre hôpitaux et par des personnes pensant avant tout à eux. Face à ça, la paire Juzô-Kiryû s'avère séduisante, car apte à changer les choses.


Néanmoins, on reste avec un Juzô qui se fiche bien de ces considérations, tant qu'il peut continuer à sauver les vies qu'on lui amène. Quant à Kiryû, ses rêves de changement et de grandeur reposent sur des intentions intéressantes... mais à quel prix pourront-elles se faire ? Quand un terrible accident impliquant sa propre mère arrive, son déchirement entre son obsession pour son objectif et son ressenti personnel risquent fort de réveiller l'humain qui se cache derrière le médecin. Bien que reposant sur un rebondissement très gros (comme par hasard, ça tombe sur la mère de Kiryû), le récit s'emballe très bien et dévoile avec classicisme, mais force l'humanité toute simple du directeur des urgences.


Quant aux différentes opérations elles-mêmes, elles s'avèrent plus convaincantes que dans le tome 1, car un peu plus longues, un peu plus riches en rebondissements, et de ce fait un peu plus délicates. On reste toujours sur du classique, mais le mangaka y insuffle un rythme très tendu et soutenu, et sait en profiter pour soulever plusieurs choses au-delà des capacités exceptionnelles de Juzô : les progrès que doivent encore faire les internes Tachibana et Nakamura, l'importance d'une équipe réactive qui se comprend et se fait confiance pendant les opérations, le triage et les décisions terribles qu'il implique... En fin de tome, on trouve également un dernier chapitre un peu plus détendu, approfondissant un peu le rôle primordial d'infirmière de bloc opératoire avec la belle Oikawa.


Sur un fond classique, Tatsuya Seki tire son épingle du jeu, car il exploite de mieux en mieux son sujet, aborde les choses vite et bien et met en avant des questions de premiers plans, dont l'importance de réformer le système médical, et les difficultés face à la forme que doivent prendre ces changements. Si vous êtes rebuté par la longueur de Team Medical Dragon, par la rareté de Say hello to Black Jack et de Black Jack ou par l'aspect plus "m'as-tu-vu" de La main droite de Lucifer, dans le genre médical La main d'Horus pourrait être une excellente alternative, courte et maîtrisée.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs