Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 08 Avril 2019
Le plan d'Aya et des autres est un échec complet: laissées en plan par Alice dont le lien avec Misumi s'est révélé, nos héroïnes magical girls semblent vouées à toutes être massacrées, et plusieurs têtes sont déjà tombées. Tsuyuno, de son côté, a alors choisi d'offrir le peu de vie qui lui reste pour Aya, en faisant usage une dernière fois de sa magie, et c'est sur cet événement tragique et apocalyptique que... rideau.
Nous voici désormais aux côté de Kayo Komura, une jeune fille de 14 ans qui n'a jamais eu la vie facile, chose que l'on comprend dès les brutales premières pages. Après le meurtre atroce de sa petite soeur de 8 ans et l'incapacité de la justice à trouver des preuves concrètes contre les trois racailles accusées, son père ivre de haine et de désespoir a fini par rendre la justice lui-même en torturant et décapitant les trois garçons, en scellant par la même occasion le sort de la famille. De victime, le père est passé au statut de meurtrier sanglant médiatisé, a été emprisonné et attend son exécution. La mère de Kayo dépérit à vue d'oeil même si elle essaie encore de bien s'occuper de sa fille, tout ce qui lui reste de famille, ne serait-ce qu'en réunissant ses forces pour lui faire une gâteau d'anniversaire. Quant à Kayo elle-même, elle cache derrière une apparence taciturne et un certain self control un profond sentiment négatif. La tristesse et le choc d'avoir vu sa soeur mourir et son père se faire justice dans le sang. Le dégoût envers ce même père qui, en agissant ainsi, a brisé tout espoir de pouvoir encore se relever en famille. Et la haine contenue envers ses camarades de classe qui, jour après jour, la briment et lui font subir le pire simplement car elle est la fille d'un criminel et qu'elle a donc selon eux sûrement le même ADN meurtrier... Kayo fait tout son possible pour garder son calme, pour rester digne malgré les humiliations quotidiennes, notamment car elle refuse de devenir comme son père. Et pour garder un tout petit peu le sourire, elle peut quand même compter sur la gentillesse de sa mère, et sur l'amitié de son ami d'enfance Takuma... mais pour combien de temps encore ? Le désespoir une plus proche que jamais, et c'est alors que sur l'écran d'ordinateur de la jeune fille s'affiche une mystérieux site web que l'on connaît bien...
Le volume 8 de Magical Girl Site refermait donc avec chaos et impact une sorte de première grande partie (correspondant, par ailleurs, à ce qui a été adapté en anime), et avec ce neuvième tome Kentarô Satô relance son récit autour d'autres personnages et d'une autre héroïne, Kayo, dont on cerne d'emblée avec force et choc toute la cruauté de la vie, du passé, du quotidien. De par sa volonté de rester assez digne face à tous les drames qui ont frappé sa famille et à ce qu'elle subit chaque jour au collège, cette jeune fille devient vite assez attachante, tandis que l'auteur ne manque pas une occasion de jouer sur des éléments sociétaux durs qui chamboulent forcément: la manière dont un premier drame peut enclencher une spirale infernale allant jusqu'à briser la vie de toute une famille, la façon dont sont vues les familles de criminels, les limites de la justice mais aussi d'une justice rendue soi-même... Egalement, Kentarô Satô fait volontiers parfois dans les petits excès dont il a le secret, et globalement c'est efficace.
C'est alors dans une ambiance toujours aussi sombre, marquante et immersive que le récit se relance, et qu'on découvre peu à peu certains tenants et aboutissants de cette nouvelle partie, à commencer par son ancrage temporel (via certains indices, on comprend vite qu'il ne s'agit pas d'une suite). Mais il y a aussi l'installation de certains visages dont le plus important est sûrement Sakaki (qui a une sacrée bonne bouille, parfois amusante), la découverte du pouvoir intéressant que Kayo obtient avec sa baguette, la naissance en elle d'un désir de découvrir enfin la vérité sur la mort de sa soeur, et la question du rôle que vont avoir Alice et Misumi dans tout ça.
Nous voici désormais aux côté de Kayo Komura, une jeune fille de 14 ans qui n'a jamais eu la vie facile, chose que l'on comprend dès les brutales premières pages. Après le meurtre atroce de sa petite soeur de 8 ans et l'incapacité de la justice à trouver des preuves concrètes contre les trois racailles accusées, son père ivre de haine et de désespoir a fini par rendre la justice lui-même en torturant et décapitant les trois garçons, en scellant par la même occasion le sort de la famille. De victime, le père est passé au statut de meurtrier sanglant médiatisé, a été emprisonné et attend son exécution. La mère de Kayo dépérit à vue d'oeil même si elle essaie encore de bien s'occuper de sa fille, tout ce qui lui reste de famille, ne serait-ce qu'en réunissant ses forces pour lui faire une gâteau d'anniversaire. Quant à Kayo elle-même, elle cache derrière une apparence taciturne et un certain self control un profond sentiment négatif. La tristesse et le choc d'avoir vu sa soeur mourir et son père se faire justice dans le sang. Le dégoût envers ce même père qui, en agissant ainsi, a brisé tout espoir de pouvoir encore se relever en famille. Et la haine contenue envers ses camarades de classe qui, jour après jour, la briment et lui font subir le pire simplement car elle est la fille d'un criminel et qu'elle a donc selon eux sûrement le même ADN meurtrier... Kayo fait tout son possible pour garder son calme, pour rester digne malgré les humiliations quotidiennes, notamment car elle refuse de devenir comme son père. Et pour garder un tout petit peu le sourire, elle peut quand même compter sur la gentillesse de sa mère, et sur l'amitié de son ami d'enfance Takuma... mais pour combien de temps encore ? Le désespoir une plus proche que jamais, et c'est alors que sur l'écran d'ordinateur de la jeune fille s'affiche une mystérieux site web que l'on connaît bien...
Le volume 8 de Magical Girl Site refermait donc avec chaos et impact une sorte de première grande partie (correspondant, par ailleurs, à ce qui a été adapté en anime), et avec ce neuvième tome Kentarô Satô relance son récit autour d'autres personnages et d'une autre héroïne, Kayo, dont on cerne d'emblée avec force et choc toute la cruauté de la vie, du passé, du quotidien. De par sa volonté de rester assez digne face à tous les drames qui ont frappé sa famille et à ce qu'elle subit chaque jour au collège, cette jeune fille devient vite assez attachante, tandis que l'auteur ne manque pas une occasion de jouer sur des éléments sociétaux durs qui chamboulent forcément: la manière dont un premier drame peut enclencher une spirale infernale allant jusqu'à briser la vie de toute une famille, la façon dont sont vues les familles de criminels, les limites de la justice mais aussi d'une justice rendue soi-même... Egalement, Kentarô Satô fait volontiers parfois dans les petits excès dont il a le secret, et globalement c'est efficace.
C'est alors dans une ambiance toujours aussi sombre, marquante et immersive que le récit se relance, et qu'on découvre peu à peu certains tenants et aboutissants de cette nouvelle partie, à commencer par son ancrage temporel (via certains indices, on comprend vite qu'il ne s'agit pas d'une suite). Mais il y a aussi l'installation de certains visages dont le plus important est sûrement Sakaki (qui a une sacrée bonne bouille, parfois amusante), la découverte du pouvoir intéressant que Kayo obtient avec sa baguette, la naissance en elle d'un désir de découvrir enfin la vérité sur la mort de sa soeur, et la question du rôle que vont avoir Alice et Misumi dans tout ça.
En somme, le mangaka relance comme il faut son récit, pour un début de nouvelle partie plutôt prometteur. Magical Girl Site ne perd rien de son efficacité et on a hâte de voir ce que Satô nous réserve.