Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 17 Août 2020
La baguette d'Alice a permis à nos héroïnes d'éviter temporairement le pire, avec entre autres la possibilité de mettre la mère de Kiyoharu à l'abri... Mais le temps presse, maintenant que chacune a conscience que les administratrices sont prêtes à tout, y compris à s'en prendre à leurs familles ! Sayuki a tout juste le temps de faire évacuer son père et son clan avant de se retrouver face à la redoutable Go. Quant à Aya, en rentrant chez elle, elle risque d'être confrontée à une sacrée surprise, voire à des percutantes révélations de la part de son odieux père...
A l'approche de sa conclusion prévue au tome 16, Magical Girl Site ne semble décidément plus voué à voir son rythme retomber, et c'est donc à nouveau un tome riche en tension et en adrénaline que propose Kentarô Satô... quitte à peut-être aller parfois un peu vite sur certains éléments (la relation de Sayuki avec son père, certaines révélations tonitruantes faites à Aya...), mais au moins les choses ne retombent à aucun moment et le mangaka tient constamment en haleine, tout en parvenant à rester clair !
On a donc ici, dès le départ, de l'action effrénée, emmenée par une Sayuki bien décidée à s'en sortir et à protéger les siens face à Go. La si classe épéiste donne tout ce qu'elle a et démontre bien à quel points les magical girls rebelles sont devenues... mais cela sera-t-il suffisant pour éviter toute mort ? La baguette d'Alice pourra-t-elle encore être utilisée sans problème s'il y a à nouveau besoin de remonter le temps ? Autant d'interrogations qui, très vite, relancent de plus belle la tension et la part forcément dramatique.
Et la part dramatique, elle repart à la hausse de plus belle du côté d'Aya, qui n'est pas au bout de ses surprises en rentrant chez elle... Bien sûr, il y a une certaine part d'humour dérangeant à l'idée que le "cher" paternel porte la culotte de Nijimin pour son propre bien à lui seul: il a certes pu faire dégager l'administratrice Jûni, mais c'est pour mieux obliger Kaname à bosser et encore bosser pour accomplir un rêve que lui-même n'a jamais pu atteindre. Mais au-delà du décalage de la situation, c'est bien l'effroi qui domine, car si Kaname est lui-me^me une ordure depuis les tout débuts de la série, on ne peut s'empêcher de penser qu'il est devenu ainsi sûrement en grande partie parce qu'il a été élevé par un homme encore pire et encore plus détestable que lui. En filigranes, l'auteur évoque donc à nouveau les effets néfastes de pressions parentales extrêmes par le biais de ce père violent et dominateur envers les siens. Et c'est bien par l'intermédiaire de cette pourriture qu'arrivent dans la figure d'Aya pas mal de révélations cruelles, que ce soit sur sa place dans cette "famille" ou sur son lien réel avec sa plus précieuse amie...
Bien sûr, Satô n'oublie pas non plus ses autres personnages, en particulier Nana, ou tout simplement un antagoniste qui passe enfin réellement à l'action en nous promettant une suite encore plus intense... Tout ceci contribue à rendre toujours aussi prenant ce récit fou, à la fois ultra rythmé, dramatique et malin.
A l'approche de sa conclusion prévue au tome 16, Magical Girl Site ne semble décidément plus voué à voir son rythme retomber, et c'est donc à nouveau un tome riche en tension et en adrénaline que propose Kentarô Satô... quitte à peut-être aller parfois un peu vite sur certains éléments (la relation de Sayuki avec son père, certaines révélations tonitruantes faites à Aya...), mais au moins les choses ne retombent à aucun moment et le mangaka tient constamment en haleine, tout en parvenant à rester clair !
On a donc ici, dès le départ, de l'action effrénée, emmenée par une Sayuki bien décidée à s'en sortir et à protéger les siens face à Go. La si classe épéiste donne tout ce qu'elle a et démontre bien à quel points les magical girls rebelles sont devenues... mais cela sera-t-il suffisant pour éviter toute mort ? La baguette d'Alice pourra-t-elle encore être utilisée sans problème s'il y a à nouveau besoin de remonter le temps ? Autant d'interrogations qui, très vite, relancent de plus belle la tension et la part forcément dramatique.
Et la part dramatique, elle repart à la hausse de plus belle du côté d'Aya, qui n'est pas au bout de ses surprises en rentrant chez elle... Bien sûr, il y a une certaine part d'humour dérangeant à l'idée que le "cher" paternel porte la culotte de Nijimin pour son propre bien à lui seul: il a certes pu faire dégager l'administratrice Jûni, mais c'est pour mieux obliger Kaname à bosser et encore bosser pour accomplir un rêve que lui-même n'a jamais pu atteindre. Mais au-delà du décalage de la situation, c'est bien l'effroi qui domine, car si Kaname est lui-me^me une ordure depuis les tout débuts de la série, on ne peut s'empêcher de penser qu'il est devenu ainsi sûrement en grande partie parce qu'il a été élevé par un homme encore pire et encore plus détestable que lui. En filigranes, l'auteur évoque donc à nouveau les effets néfastes de pressions parentales extrêmes par le biais de ce père violent et dominateur envers les siens. Et c'est bien par l'intermédiaire de cette pourriture qu'arrivent dans la figure d'Aya pas mal de révélations cruelles, que ce soit sur sa place dans cette "famille" ou sur son lien réel avec sa plus précieuse amie...
Bien sûr, Satô n'oublie pas non plus ses autres personnages, en particulier Nana, ou tout simplement un antagoniste qui passe enfin réellement à l'action en nous promettant une suite encore plus intense... Tout ceci contribue à rendre toujours aussi prenant ce récit fou, à la fois ultra rythmé, dramatique et malin.
12/08/2021 