Magic Knight Rayearth Vol.1 - Actualité manga
Magic Knight Rayearth Vol.1 - Manga

Magic Knight Rayearth Vol.1 : Critiques

Mahou Kishi Reiasu

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 11 Juillet 2011

Vieille œuvre du studio CLAMP, Magic Knight Rayearth est un manga de magical girls, genre bien connu et apprécié dans le monde très classique du shojo. On replonge alors dans les codes vieillis du genre, en se délectant des invariants d’une narration qui pourrait se montrer très candide et néanmoins réussie à la manière d’un Card Captor Sakura ... mais pas du tout. En quelques mots, l’histoire : Fu, Umi et Hikaru sont trois jeunes collégiennes de 14 ans qui se retrouvent, à l’occasion d’un voyage scolaire, en haut de la tour de Tokyo avec leurs classes respectives. Lorsqu’elles se retrouvent toutes les trois au même endroit, le sol semble se liquéfier et les trois jeunes filles disparaissent littéralement de Tokyo ! Elles se retrouvent dans un monde parallèle appelé Cephiro dans lequel elles apprennent qu’elles doivent sauver ce monde et tous ses habitants. A leur arrivée elles sont accueillies par un magicien du nom de Clef qui leur explique que la princesse Emeraude, pilier de ce monde par ses prières à la force magique primordiale au bon fonctionnement de cet univers paisible et sans histoire, s’est faite capturée ! Retenue prisonnière par le sorcier Zagat qui souhaite la fin de ce monde, la princesse est affaiblie et a jeté ses dernières forces dans l’invocation des magic knights de la légende, qui doivent venir d’un autre monde pour rétablir la paix à Cephiro en invoquant le démon.

Et on n’en sait pas beaucoup plus ! La narration part immédiatement dans tous les sens, entre les trois filles qui répètent toujours la même chose, posent des questions dont les réponses sont données furtivement sans explication et les monstres qui déboulent de partout, on a du mal à suivre. Aucune réflexion n’est faite sur leur rôle de justicières ou de magical girls, la magie parait presque naturelle, leur mission également et c’est très rapidement, trop sans doute, que tout cela se met difficilement en place. Le scénario parait tiré par les cheveux, on ne sait absolument pas où l’on se dirige ni pourquoi, et seul le principe de base de jeunes filles sauvant le monde soutient le récit. C’est bancal, difficilement lisible, précipité de tous les côtés ou alors trop lent dans certains passages explicatifs qui ne le sont pas vraiment ... Ce premier tome s’annonce ardu à comprendre pour ceux qui aborderaient le manga avec nonchalance, et l’on doit se concentrer pour retenir tous les protagonistes. Sans aucune explication sur leur rôle ni sur leur importance. De plus, les CLAMP ajoutent de nouvelles données à ce monde au fur et à mesure, entre les différentes races, le fonctionnement de la magie, les monstres, les minéraux présents sur cette planète, les règles de certains lieux ... tout semble inventé au fur et à mesure. Et au final, on ne retient pas grand-chose de ce premier tome si ce n’est la maladresse qui y est omniprésente, les dizaines de pistes qui sont à peine nommées, ainsi que des héroïnes à l’aspect stéréotypé et aux pouvoirs incertains. A voir si la suite éclaircit un peu le lecteur ou le laisse se perdre dans le délire du studio de mangakas.

Au niveau des graphismes, cela a beau être du vieux CLAMP, on retrouve le charme de leur trait, légèrement exagéré et surchargé comme dans X, mais avec moins de finesse. Les personnages sont tous créés selon un type bien particulier : l’héroïne un peu garçon manqué à la manière de Sakura, la princesse aux longs cheveux blonds, les amies à lunettes ou au charisme débordant. Bref, des classiques qui marchent bien et nous rappellent avec nostalgie l’époque de Sakura, par exemple. Le dynamisme est très important dans le visuel de la série, et les plans partent dans tous les sens, ce qui n’est pas arrangé par les arrières plans chargé et les nombreux SD que les auteurs se plaisent à dessiner. On s’y perd un peu, tout comme dans l’histoire, mais cela a également son charme de voir tout chamboulé ainsi. Au niveau de l’édition, on regrette le sens de lecture français ainsi que certaines fautes d’orthographe ou de frappe assez dérangeantes, mais le reste est correct. Bien que la traduction soit parfois peu fluide. En somme, un début de série assez mitigé qu’on ne gardera pas en mémoire bien longtemps. Affaire à suivre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs