Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 06 Septembre 2021
En 2018, les éditions Pika honoraient la série Card Captor Sakura avec une réédition des plus élégantes. L'éditeur reste dans cette dynamique pour remettre sur le devant de scène un autre titre des Clamp, peut-être moins connu aujourd'hui : Magic Knight Rayearth. Manga en six volumes lancé en 1993 dans la revue Nakayoshi (soit trois ans avant Sakura), le titre fut publié pour la première fois chez nous en 1996 chez Manga Player, avant d'être réédité chez Pika en 2001. Seul hic : Les deux moutures n'avaient été proposées qu'en sens de lecture français, en plus de commencer à dater. Une mise à jour s'imposait donc, cette nouvelle édition tombant à point nommé.
Hikaru, Umi et Fû sont trois lycéennes d'établissements différents, qui ne se connaissent ni d'Eve ni d'Adam, et qui se croisent par pur hasard lord d'une sortie à la Tour de Tokyo. A cet instant, les trois jeunes filles sont téléportées dans un autre monde bien différent du notre, aux allures d'univers féérique : Cefiro. Le trio a été invoqué en urgence par la princesse d’Émeraude pour sauver leur monde en proie en danger. Le choix des trois adolescentes n'a rien d'un hasard puisqu'elles seraient les réincarnations des « Magic Knights », seules combattantes capables de repousser le mal. Pourtant, aucune ne sait se battre, ni utiliser la magie...
Rééditer Magic Knight Rayearth n'est pas anodin. En plus de rester dans la logique de la récente version de Card Captor Sakura, Pika a certainement voulu répondre à la tendance de l'isekai, ces récits dans lesquels un ou des héros de notre monde se voient transportés dans un univers parallèle, généralement teinté de fantasy. Certains éditeurs multiplient ce type de récit, et Pika a choisi de redonner sa chance à un titre du légendaire collectif d'autrices Clamp, ce qui est tout à leur honneur.
Et effectivement, le lancement de ce premier tome rappelle sans mal les récits d'invocation dans des mondes fantastiques. Le point de départ est très sobre en la matière : Après une brève exposition, les trois héroïnes que sont Hikaru, Umi et Fû sont téléportées dans l'univers de Cefiro, d'emblée rendu féérique grâce à la patte si marquée des Clamp. Dès lors, le développement de l'intrigue viendra expliquer la présence (évidente) des trois demoiselles en ces terres, tout en abordant leurs premiers pas dans une quête qui les opposera au Mal.
Aujourd'hui, ce volume d'introduction a sans doute pris quelques rides, parce que l'exposition est justement très figée. A la manière d'un J-RPG (ce qui a pu être une influence pour les autrices, à l'époque), une figure de puissant mage vient expliquer aux héroïnes le pourquoi du comment de leur invocation, et quelle sera l'ampleur de la tâche à accomplir. Néanmoins, cela dresse un objectif clairement défini : Le trio doit vaincre l'ennemi qui menace Cefiro avant de pouvoir regagner son monde. Simple mais efficace, d'autant plus que le tempérament bien marqué de chaque protagoniste créé une certaine envie de suivre leur parcours commun.
Un certain classicisme marque alors Magic Knight Rayearth, sur ce premier tome. Pourtant, cela ne l'empêche pas d'avoir une certaine couleur, notamment grâce à la patte visuelle et narrative des mangaka. Le trait de Mokona, dessinatrice du quatuor, fourmille délicieusement de détails et amène une aura majestueuse dans les plus communes des scènes d'action. A ceci s'ajoute un découpage très vif couplé à un rythme plutôt effrené, empêchant les temps morts et permettant à l'aventure de vite aller de l'avant. La manière de dessiner et de narrer une histoire est importante dans un médium comme la bande-dessinée, ce que les mangaka confirment avec un premier opus très simple dans les idées, au jour d'aujourd'hui, mais savoureux dans son esthétique et prenant dans son rythme.
Il convient aussi de saluer la très jolie édition concoctée par les éditions Pika, une mouture similaire à la dernière version en date de Card Captor Sakura. Outre un papier très joli (en espérant qu'il ne jaunisse pas aussi facilement que celui de Sakura), la couverture mate garnie de jolies dorures à chaud donne un petit aspect grimoire élégant. En guise de suppléments, une interview des Clamp permet d'apprendre davantage leur fonctionnement de travail, tandis qu'une quinzaine de pages couleur englobent de ravissantes illustrations, des fiches personnages et des planches supplémentaires. A noter que pour inclure ces bonus à cette édition, Pika est allé piocher dans les artbooks liés à l’œuvre, ce qui est une très belle initiative sur le plan éditorial.
Hikaru, Umi et Fû sont trois lycéennes d'établissements différents, qui ne se connaissent ni d'Eve ni d'Adam, et qui se croisent par pur hasard lord d'une sortie à la Tour de Tokyo. A cet instant, les trois jeunes filles sont téléportées dans un autre monde bien différent du notre, aux allures d'univers féérique : Cefiro. Le trio a été invoqué en urgence par la princesse d’Émeraude pour sauver leur monde en proie en danger. Le choix des trois adolescentes n'a rien d'un hasard puisqu'elles seraient les réincarnations des « Magic Knights », seules combattantes capables de repousser le mal. Pourtant, aucune ne sait se battre, ni utiliser la magie...
Rééditer Magic Knight Rayearth n'est pas anodin. En plus de rester dans la logique de la récente version de Card Captor Sakura, Pika a certainement voulu répondre à la tendance de l'isekai, ces récits dans lesquels un ou des héros de notre monde se voient transportés dans un univers parallèle, généralement teinté de fantasy. Certains éditeurs multiplient ce type de récit, et Pika a choisi de redonner sa chance à un titre du légendaire collectif d'autrices Clamp, ce qui est tout à leur honneur.
Et effectivement, le lancement de ce premier tome rappelle sans mal les récits d'invocation dans des mondes fantastiques. Le point de départ est très sobre en la matière : Après une brève exposition, les trois héroïnes que sont Hikaru, Umi et Fû sont téléportées dans l'univers de Cefiro, d'emblée rendu féérique grâce à la patte si marquée des Clamp. Dès lors, le développement de l'intrigue viendra expliquer la présence (évidente) des trois demoiselles en ces terres, tout en abordant leurs premiers pas dans une quête qui les opposera au Mal.
Aujourd'hui, ce volume d'introduction a sans doute pris quelques rides, parce que l'exposition est justement très figée. A la manière d'un J-RPG (ce qui a pu être une influence pour les autrices, à l'époque), une figure de puissant mage vient expliquer aux héroïnes le pourquoi du comment de leur invocation, et quelle sera l'ampleur de la tâche à accomplir. Néanmoins, cela dresse un objectif clairement défini : Le trio doit vaincre l'ennemi qui menace Cefiro avant de pouvoir regagner son monde. Simple mais efficace, d'autant plus que le tempérament bien marqué de chaque protagoniste créé une certaine envie de suivre leur parcours commun.
Un certain classicisme marque alors Magic Knight Rayearth, sur ce premier tome. Pourtant, cela ne l'empêche pas d'avoir une certaine couleur, notamment grâce à la patte visuelle et narrative des mangaka. Le trait de Mokona, dessinatrice du quatuor, fourmille délicieusement de détails et amène une aura majestueuse dans les plus communes des scènes d'action. A ceci s'ajoute un découpage très vif couplé à un rythme plutôt effrené, empêchant les temps morts et permettant à l'aventure de vite aller de l'avant. La manière de dessiner et de narrer une histoire est importante dans un médium comme la bande-dessinée, ce que les mangaka confirment avec un premier opus très simple dans les idées, au jour d'aujourd'hui, mais savoureux dans son esthétique et prenant dans son rythme.
Il convient aussi de saluer la très jolie édition concoctée par les éditions Pika, une mouture similaire à la dernière version en date de Card Captor Sakura. Outre un papier très joli (en espérant qu'il ne jaunisse pas aussi facilement que celui de Sakura), la couverture mate garnie de jolies dorures à chaud donne un petit aspect grimoire élégant. En guise de suppléments, une interview des Clamp permet d'apprendre davantage leur fonctionnement de travail, tandis qu'une quinzaine de pages couleur englobent de ravissantes illustrations, des fiches personnages et des planches supplémentaires. A noter que pour inclure ces bonus à cette édition, Pika est allé piocher dans les artbooks liés à l’œuvre, ce qui est une très belle initiative sur le plan éditorial.