Magia Record - Puella Magi Madoka Magica Side Story Vol.1 : Critiques

La vaste licence Puella Magi Madoka Magica continue de s'étoffer aux éditions Meian avec l'arrivée, en ce début de mois de février, des deux premiers volumes de Magia Record - Puella Magi Madoka Magica Side Story. Comme son nom le laisse deviner, il s'agit d'un spin-off de l'oeuvre initiale, se déroulant dans une autre ville (en l'occurrence Kamihama) et se centrant sur de nouvelles héroïnes, quand bien même notre chère Madoka Kaname apparaît sur la jaquette de ce premier tome pour faire le lien. A l'origine, Magia Record est un jeu vidéo sorti en 2017, et c'est à partir de 2018 que ce jeu a inspiré la version manga dont il est question ici, celle-ci étant toujours en cours à l'heure actuelle au Japon dans le magazine Manga Time Kirara Forward des éditions Hôbunsha avec 8 tomes au compteur, et ayant été confiée au mangaka Fujino Fuji qui signe là sa toute première série longue, après avoir dessiné une brève tranche de vie en deux tomes nommée "Kiritsu! Kiwotsuke! Nijisanji Gakuen!" et inédite en France. Magia Record a ensuite connu, en 2020, une version anime qui a accru sa popularité à l'international.

L'histoire commence par un rêve: celui que fait Iroha Tamaki, collégienne de 15 ans en classe de troisième, où elle est dans la chambre d'hôpital d'une jeune inconnue qu'elle a pourtant le sentiment de connaître en ayant le coeur serré, et où elle finit par poursuivre un mini Kyubey, créature qu'elle connaît bien puisqu'elle est une Puella Magi. A son réveil, comme souvent, elle prépare le petit déjeuner pour ses parents, tout en préparant inconsciemment un bol de trop, comme s'il manquait quelque dans la maison... Toujours plus intriguée dans sa situation, elle finit par partir à la poursuite du mystérieux mini Kyubey jusqu'à la ville voisine de Kamihama. Là, tout en poursuivant sa quête de vérité, elle va devoir se frotter à la fois aux Puella Magi de cette ville et à certaines règles propres à Kamihama...

Qui est la jeune fille hospitalisée qu'Iroha voit dans ses rêves ? D'oùvient le sentiment de vide dans sa maison familiale ? Quel pouvait bien être le voeu qu'elle a fait en devenant une Puella Magi et qu'elle a étrangement oublié ? Bien que l'auteur cherche à installer une aura de mystère bien prégnante dans ce premier tome, les réponses à ces quelques premières interrogations se devinent très, très facilement, si bien qu'elles sont révélées/confirmées dès la dernière partie du tome en ne servant, en réalité, qu'à entretenir un peu d'enjeux tout en installant le nouveau cadre de ce spin-off.

Ce nouveau cadre, il se veut déjà riche de certains nouveaux personnages, comme l'énigmatique mini Kyubey ayant visiblement pris la place du Kyubey initial, et surtout quelques jeunes filles étant soit des Puella Magi soit des rôles encore différents. On retiendra surtout, pour le moment, les deux magical girls Momoko, d'un naturel gentil et solidaire, et Yachiyo, d'abord plus véhémente à l'égard de la nouvelle venue en voulant la chasser et en la provoquant en duel. Quant à la dénommée Mitama, elle amène un nouveau rôle dans la licence: celui d'accordeur, qui renforce la magie des Puella Magi, les aide à rencontrer leurs semblables, et peut accéder à l'intérieur de leur Soul Gem pour y verser des pouvoirs magiques, y chercher un potentiel caché et même voir leur passé. D'ailleurs, il ne s'agit pas du seul nouveau concept propre à Magia Record: soulignons le fonctionnement des Sorcières qui se terrent dans des labyrinthes, ou encore l'inquiétant concept de la rumeur des règles de rupture.

Visuellement, le trait de Fujino Fuji se prête fort bien à l'univers de PMMM: derrière des designs mignons, assez expressifs et suffisamment précis pour les jeunes filles servant d'héroïnes, on trouve également un rendu typique de la licence au niveau des créatures ennemies (Sorcières et familiers) et des effets magiques. Il ne restera plus à l'auteur qu'à accentuer l'intensité dans ses moments plus orientés action,puisqu'ici cette action se limite à trois fois rien. Néanmoins, l'atmosphère propre à l'univers des Puella Magi est déjà bel et bien là.

Ce premier tome constitue donc une entrée en matière peu voire pas du tout surprenante dans ses premiers événements, mais efficace dans le cadre de la mise en place de l'univers propre à Magia Record, de ses nouveaux personnages et des quelques concept qui lui sont propres. Gageons que la sortie simultanée du tome 2 s'avérera être une bonne idée, puisque c'est visiblement ce deuxième volume qui devrait lancer réellement le récit.

Côté édition, Meian reste dans ses standards de qualité propres à la licence PMMM: la jaquette est proche de l'originale nippone tout en s'offrant un vernis sélectif sur le logo-titre, deux pages en couleurs sur papier glacé ouvrent la lecture, le papier assez épais et opaque offre une bonne qualité d'impression, le lettrage d'Elodie Baunard est propre, et Angélique Mariet est toujours à la traduction après avoir déjà assuré ce rôle sur les précédents mangas de la licence, pour un résultat toujours aussi clair et cohérent.