Magi - The Labyrinth of Magic Vol.5 - Actualité manga
Magi - The Labyrinth of Magic Vol.5 - Manga

Magi - The Labyrinth of Magic Vol.5 : Critiques

Magi - The Labyrinth of Magic

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 20 Janvier 2012

Elle l'a encore prouvé dans le précédent volume avec la présentation du royaume de Balbad et l'arrivée d'un nouveau personnage : de manière constante, Shinobu Ohtaka enrichit son récit de belle manière, nous laissant entrevoir une suite toujours plus dense. Et si êtes déjà captivés par les richesses de l'univers de Magi, vous serez tout bonnement subjugués par ce tome.

De manière inexplicable, Ali Baba a rejoint le camp des voleurs pour aider un certain Qasim. Pour quelles raisons ? C'est ce qu'Ali Baba dévoilera à son ami. Ainsi, l'heure est venue de découvrir toute une facette du passé d'Ali Baba, de son enfance dramatique dans les quartiers pauvres de Balbad, de son destin pourtant étonnant mais semé d'embûches, de sa relation amicale et conflictuelle avec Qasim, et des événements qui l'ont poussé à rejoindre les voleurs après avoir quitté le labyrinthe. En une cinquantaine de pages, Ohtaka offre des révélations importantes avec limpidité et densité, tout en mettant en avant des thèmes plus mâtures qu'on pourrait le croire : inégalités sociales, pauvreté du peuple face à un roi qui n'en a que faire...

Après ce premier quart de tome, la tension ne retombe pas pour autant. Signalons en premier lieu une mise en avant de Sindbad, qui continue de gagner en charisme de par ses actes et ses choix, le tout au fil de rebondissements rapides et bien huilés. Petit à petit, on pense alors pouvoir deviner de quoi la suite sera faite : après une rencontre entre Ali Baba et le roi, rencontre confirmant le mauvais fond de ce dernier malgré son lien avec Ali, on se dit que l'heure de la révolte a sonné. Et là, l'auteure nous bluffe, sortant grandement de ce chemin tout tracé pour préférer mettre en avant d'autres éléments déjà entraperçus auparavant, mais qui gagnent encore ici en importance. Avant toute chose, ce sera le cas des agissements du Royaume de Kô, déjà évoqué auparavant, dont la prise d'importance s'accentue ici via d'habiles manipulations et des volontés de conquête par la stratégie qui confirment que l'on a définitivement affaire à un shônen pas comme les autres. Combien de titres de ce genre peuvent se vanter d'aborder de tels sujets ?

Et les choses ne sont pas terminées. Dans la foulée de la mise en avant des intentions du Royaume de Kô, Ohtaka fait entrer en scène un personnage ô combien intrigant de par son hostilité. Malgré des motivations purement agressives le rendant pour l'instant assez simpliste, ce nouveau venu interpelle, de par son lien avec Sindbad, son statut le rapprochant d'Aladin, mais également via sa puissance et le charisme qu'il dégage. On a d'ailleurs là une autre qualité du récit d'Ohtaka, qui parvient à rendre ses personnages charismatiques sans forcer, sans leur offrir de look complètement fou de poseurs, mais en faisant ressortir chez eux une certaine sincérité.
Dans la dernière partie du volume, l'action prend alors le dessus, dans une mise en scène typique d'Ohtaka. Quelques plans sont ingénieux, le dynamisme est omniprésent, mais on a surtout droit à de l'action tout sauf gratuite, puisque l'auteure profite du duel pour apporter de nouvelles informations sur les pouvoirs des Magis, sur les Rokhs, sur la particularité de la façon de combattre d'Aladin... Et le volume de s'achever sur un nouveau coup de théâtre, qui nous laisse plus qu'intrigués au sujet de Hugo.

Impressionnant est le bon mot. D'un bout à l'autre de ce volume, Shinobu Ohtaka nous offre un rythme de folie et ne cesse d'enrichir son récit sur tous les plans, que ce soit au niveau des personnages, de leur passé, de leurs pouvoirs, de leur caractère, ou du côté de l'histoire de fond, avec intrigues politico-sociales et complots stratégiques. Chaque page tournée est susceptible de laisser se dévoiler une nouvelle information, et pourtant, toute la force d'Ohtaka est de ne jamais nous perdre. La narration est d'une limpidité exemplaire, le rythme est soutenu, il n'y a pas grand chose à redire.

On l'avait déjà maintes fois remarqué, mais c'est ici le cas plus que jamais : Magi est un récit étonnant, qui ne cesse de dévoiler toujours plus de richesse. Ici, on a affaire à un modèle de rythme et de clarté, pour un divertissement d'excellente facture. Le mieux étant que tout annonce une suite toujours plus succulente.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs