Magara - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 25 Février 2013

La majorité du lectorat a principalement découvert l'univers de Yûko Osada par le biais de sa dernière série en date : Run day Burst, parue chez Ki-oon il y a maintenant plus d'un an et demi. Pour arriver à cette petite perle qu'est Run day Burst, l'auteur nous a livré par le passé plusieurs histoires relativement moins longues que celles de Run day Burst, ces dernières sont parus dans nos contrées grâce à Panini Manga et Doki-Doki. Magara fait parti du trio de Doki-Doki, se plaçant juste à côté de Gear rally et de C [SI:].

"Dis, papa... Pourquoi il y a plein d'usines partout dans notre pays ?"

L'histoire de cet ouvrage se situe dans la ville de Magara, véritable état prison dans lequel la population est réduite en esclavage par un gouvernement despotique et sans certitudes. L'espoir tente, tant bien que mal, de s'infiltrer dans cet envirronement hostile mais est tout de suite submergé par une insatiable noirceur. Nous suivons donc au sein de Magara Kôsei, un adolescent à l'avenir incertain et passant le plus clair de son temps à vagabonder en ville à bord de sa moto. Il est le chef d'une petite bande de gamins qui uniront leurs forces pour renverser le régime totalitaire régnant sur Magara.

Avec Magara, Yûko Osaga reprend les éléments qui font la grande force de ses récits. À savoir un enfant dont ses géniteurs ont été abattus froidement durant son enfance, un empire tyrannique que le héros principal se jurera détruire. En l'occurence pour Magara, c'est le père de Kôsei qui a été tué par ce régime impérieux sans que l'on sache pourquoi. Le coup de crayon du mangaka laisse également transparaître un dynamisme et un entrain sans failles.

Dès les premières pages de l'ouvrage, le récit part à cent-à-l'heure, les personnages apparaissent sans plus attendre et l'action est menée tambour battant par le mangaka. Yûko Osada organise de manière cohérente tous les éléments de son récit et laisse entrevoir une seconde partie de haute volée. Cependant, on pourra reprocher à l'auteur de donner le meilleur de soi-même au tout début de son histoire, la deuxième et dernière partie de Magara étant très bancale, prévisible et manquant de stabilité. Les environnements sont vides, dépourvus de détails, les rebondissements arrivent comme un cheveu sur la soupe et sont prévisibles à des dizaines de kilomètres. Les composantes de l'assaut final de la bande de Kôsei ne font preuve d'aucune originalité et la fin, malgré qu'elle soit ouverte, reste très malhabile.

"C'est la règle. Fais toi une raison."

En fin de volume, le lecteur pourra trouver un recueil de nouvelles conçues dans le passé par le mangaka. Ces petites anecdotes se déroulent dans un univers tout autre que celui de Magara, elles s'avèrent être appréciables et amusantes. Le trait de Yûko Osada était plutôt tramblant à l'époque mais on constatera une évolution constante au fil des années.

Côté édition, Doki-Doki a fourni globalement un travail de bonne qualité : la traduction est fluide, vive et très claire, le papier est de bonne qualité. Néanmoins, quelques soucis d'impression sont à dénoter vers la fin de l'ouvrage (dans le volume chroniqué, en tout cas).

Magara est donc un one-shot d'une qualité plutôt satisfaisante, se lisant d'une traite et laissant un bon souvenir en tête une fois la lecture du livre terminée. L'histoire aurait gagnée en consistance si Yûko Osada aurait prolongé son récit sur un second volume mais ne boudons pas notre plaisir, Magara reste un bon moment passé en la compagnie de Kôsei et de sa bande de rebelles.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Kimi
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs