Made In Abyss Vol.4 - Actualité manga
Made In Abyss Vol.4 - Manga

Made In Abyss Vol.4 : Critiques

Made In Abyss

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 05 Février 2019

En utilisant son incinérateur pour mettre fin à la triste existence de l'immortelle Meethi, Légu a achevé le long et douloureux objectif de Nanachi... et fait naître chez le petit garçon duveteux un nouveau désir: maintenant qu'il est seul, que Meethi n'est plus là, il peut se permettre, sur proposition de Rico, d'accompagner nos héros dans leur délicat périple vers les fonds de l'Abysse. Désormais, nos jeunes aventuriers ne seront plus deux, mais trois ! Mais pour la suite du voyage, il va falloir se préparer. Rico est encore en convalescence, il faut le temps de la soigner, ce qui ne se fera pas sans douleur, ni sans quelques moments plus chaleureux. Ainsi, après l'éprouvant, dure et intense 3e volume, les deux premiers chapitres viennent achever avec réussite la halte de Légu et Rico chez leur nouveau compagnon. Tandis que le récit reste assez dur via les soins douloureux que Rico doit subir, il consolide également la relation entre les trois enfants, entre quelques scènes rigolotes (mais sans doute un peu trop voyeuristes, ça reste un des petits défauts récurrents de l'auteur, et ce n'est pas le dessous de la jaquette qui dira le contraire) comme celle du bain et d'autres conviviales comme celle des repas. Une manière globalement plus douce et presque lumineuse (surtout pour Nanachi, puisque malgré la douleur d'avoir perdu Meethi il a de nouveaux amis et peut enfin passer à autre chose et simplement revivre) d'achever cette partie. Et par la même occasion, c'est ici que l'on rattrape ce qui a été adapté dans la saison 1 de l'adaptation animée, la suite sera donc inédite.

Et cette suite, elle s'avère d'emblée prometteuse. A travers les mises en garde d'Ozen puis la découverte du passé horrible de Nanachi et de Meethi dans les précédents volumes, on a bien compris qu'une sorte d'antagoniste s'est installé en la personne de Bondold, le sifflet blanc Seigneur de l'aube, prêt à toutes les expérimentations. Et pour poursuivre sa route vers les Tréfonds, le trio devra obligatoirement gagner le 6e niveau en passant pas l'avant-poste de la ligne de front du 5e niveau, qui n'est autre que la base de cet homme aussi mystérieux qu'inquiétant. Les enjeux de la majeure partie de ce volume sont donc de faire progresser nos jeunes héros depuis le 4e niveau où vivait Nanachi jusqu'à cette fameuse base. Cela passe par de nouvelles découvertes des environnements de l'Abysse, entre un champ de fleurs qui a été récemment interdit car il recèle une espèce d'insecte particulièrement dangereuse et horrible (que l'auteur, une nouvelle fois, ne se prive pas de mettre en scène de manière assez crue via certains détails peur ragoutants), un poisson meilleur en goût qu'en apparence, où la découverte des conditions atypiques du 5e niveau qui est bien plus large que haut. Mais ça passe aussi par quelques informations (sur le fait que les sifflets blancs ne peuvent être utilisés que par leur propriétaire, ou que les reliques ont un nombre limité d'utilisations, y compris l'incinérateur de Légu dont il va donc devoir prendre soin...). Et tout simplement par la rencontre avec de nouveaux personnages: tout d'abord les "mains en prières", sbires de Bondold à l'apparence assez étrange, puis Prushka, jeune fille amicale et adorable sympathisant vite avec nos héros alors qu'elle se présente comme la fille de Bondold et qu'elle adore son papa... et, enfin, Bondold lui-même, qui fait ici sa vraie entrée en scène.

La mise en place réelle de Bondold est sans doute l'un des plus gros enjeux de ce volume, et dans l'ensemble elle est réussie. L'homme se montre d'abord étonnamment accueillant avec nos trois jeunes héros, mais il ne peut pourtant qu'inciter à la plus profonde méfiance: ses expériences passées sur Meethi et Nanachi ainsi que les mises en garde d'Ozen nous le rappellent, mais il y a aussi le fait qu'il semble pouvoir observer Nanachi depuis longtemps, les agissements froids des mains en prières... Tout est fait pour que le Seigneur de l'aube suscite réellement l'inquiétude, et la dernière partie du tome ne manque pas de concrétiser cette inquiétude. Tandis que l'on a l'écho d'un homme prêt à bafouer jusqu'à l'environnement et l'équilibre naturel de l'Abysse pour faire ses expérimentations, on découvre aussi toute l'horreur d'un être froid, qui semble prêt à aller très loin pour ses desseins, y compris sur Légu, voire même peut-être sur sa propre "fille"... Peu à peu, la figure inquiétante devient une figure effrayante, encore plus au vu des dernières dizaines de pages du volume, qui posent vraiment cet être comme une menace terrible, qui semble impossible à battre, et qui à vrai dire ne semble même pas humain...

Etant donné que nos trois héros ont obligatoirement besoin du Sifflet blanc pour descendre au 6e niveau, comment pourront-ils faire ? Qu'est-ce exactement Bondold ? Quel sort est réservé à l'adorable Prushka ? Autant d'interrogations qui suscitent beaucoup d'attentes pour la suite de cette série qui, malgré quelques raccourcis narratifs ci, soigne toujours autant son univers et son atmosphère.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs