Mad Love - Actualité manga

Mad Love : Critiques

Kore Ijou wa Muri Desu!

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 04 Mars 2016

Un petit one-shot léger au milieu de toutes les sorties un peu plus sombres de Taïfu Comics ! Il en faut pour tous les goûts, et c’est dans cet esprit qu’on se prend à la lecture de Mad Love. Première sortie en France pour l’auteur, nous voilà avec une couverture colorée, légère, à base de beaux jeunes hommes et de chats. Que demander de plus ? Attardons-nous un peu plus sur l’histoire… Takeru est le gardien du pensionnat pour garçon Takamanohara. Il gère les petits tracas quotidiens de ses résidents comme les plus gros problèmes. Mais il est aussi et surtout le majordome de la famille Moriyama. Il déploie tous les efforts du monde pour être à la hauteur de son grand-père qui occupait ce poste avant lui. Il a pour projet de trouver le mari parfait pour Reika, sa future maîtresse au sein de la famille Moriyama. C’est pourquoi il a pris ce poste de gardien et analyse les moindres faits et gestes de tous les mâles de l’établissement. Seule ombre au tableau ? Un envahissant et problématique ami d’enfance, Kengo Moriyama. C’est le cadet de Reika et il clame sans hésitation son amour pour Takeru. Depuis leur plus jeune âge, Kengo aime son compagnon de jeu et se déclare enfin auprès de celui qu’il aime. Seulement voilà, oh drame oh désespoir, Takeru l’ignore et ne daigne pas répondre à ses sentiments. Kengo, irrité, décide de prouver sa bonne foi en l’embrassant… ce qui perturbe beaucoup Takeru.

Ce manga n’est pas fondamentalement mauvais, loin de là. Par contre, il est classique. Cela plaira à un certain public, qui aime ce genre d’histoires, mais risque de décevoir les personnes plus exigeantes, devenues difficiles avec la montée en flèche du yaoi en France. Pourquoi classique ? Parce que l’amour d’enfance est assez facile, parce que la timidité de Takeru est attendue ainsi que sa lenteur de compréhension et sa difficulté à croire réellement aux sentiments de Kengo. On pouvait également aisément deviner ses sentiments qui se révéleraient peu à peu, sa jalousie devant d’autres personnes approcher Kengo, ses interrogations quant au physique merveilleux de son ami comparé au sien, plutôt quelconque… Les rebondissements ne suscitent aucune surprise, et même l’arrivée du chat comme mascotte ne nous convainc pas vraiment. Le côté prude et pleurnichard de Takeru fait de lui le uke idéal, et les sentiments amoureux ainsi que le physique de Kengo en font le parfait sème, amoureux, mais bourreau des cœurs. Ainsi, on peut tous s’identifier au héros et rêver que le prince charmant que l’on connaît nous aime en secret. Ce n’est pas mauvais, rien n’est réellement mauvais dans ce one-shot. Il n’y a ni messages dégradants, ni sentiments illogiques, ni situations déstabilisantes… Il y a seulement du convenu, de l’attendu, du sans surprise. De la facilité que certains lecteurs apprécieront à sa juste valeur, préférant de loin les histoires romantiques simples à leurs pairs teintées de thriller, de suspense et de violence. Pour autant, on ne sera pas surpris une seule fois avec Mad Love.

L’auteur a quelques problèmes de proportion, notamment avec le chat qui ne paraît pas vraiment naturel en dessins. De même, les graphismes sont assez figés et les personnages manquent de dynamisme et de vie. Ils sont décomposés anatomiquement, la plupart du temps les personnages sont peu expressifs ou alors au contraire expressifs à outrance… Il y a un petit déséquilibre, mais rien de bien grave. On est loin des grosses erreurs, il manque peut-être juste un poil de maturité au trait de l’auteur. Rien à redire sur l’édition de Taifu qui sert bien l’œuvre. En résumé, quelque chose d’assez facile à lire, agréable sur le coup pour certains, mais probablement tout aussi facilement oublié.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs