Ma petite soeur est un chaton Vol.1 : Critiques

Imôto wa neko

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 20 Février 2025

En cette première partie d'année 2025, la collection Kawaï des éditions nobi nobi! accueille une nouvelle série en trois volumes qui n'aurait pas pu avoir sa place dans une autre collection au vu de son concept aussi simple que chou: Ma petite sœur est un chaton, qui est la première oeuvre professionnelle de la carrière de Senko, et pour laquelle tout est dans le titre ! Prépubliée au Japon entre 2019 et 2022 sur MAGxiv (la prépublication Pixiv de l'éditeur Mag Garden) sous le titre "Imôto wa Neko" (dont la traduction française est très proche), cette tranche de vie comique, mignonne et tendre nous immisce dans un monde comme le nôtre à ceci près qu'humains et animaux anthropomorphes y cohabitent, et plus précisément dans une famille recomposée vraiment pas banale.

Cette famille, c'est celle où Nekota, un adolescent humain, vit désormais. Suite à la disparition de ses parents, le jeune garçon devenu orphelin a été recueilli par une famille de chats. Le voici donc prêt à vivre un nouveau quotidien avec une mère qui était une bonne amie de sa maman biologique, un père mutique et ayant très bon fond derrière ses airs parfois un peu intimidants, et surtout sa nouvelle petite soeur Neneko, adorable chaton qui s'est déjà totalement prise d'affection pour lui... et Nekota le lui rend bien !

Reposant uniquement sur ce concept, le premier tome enchaîne ensuite sur différents chapitres courts et globalement indépendants qui, à chaque fois, mettent Nekota, Neneko et leurs proches dans de nouvelles petites situations qui cherchent avant tout à nous faire craquer: les envies de Neneko de jouer avec Nekota malgré ses révisions, les fois où elle veut lui faire plaisir en faisant pire que mieux (par exemple quand elle veut lui offrir affectueusement un insecte), la recherche d'un job à mi-temps par le jeune garçon, les tentatives du chaton de faire des origamis (forcément, avec ses pattes de chat, le résultat ne sera pas fou) puis un dessin à offrir à son grand frère adoré, la tentative de Nekota de remporter le prix d'une course pour pouvoir payer un cadeau à sa petite soeur chérie, l'entrée en scène de quelques personnages secondaires comme un ami de Nekota qui est complètement gaga de Neneko, le petit Sora (un ami humain de Neneko) et son intimidant mais en réalité très gentil grand frère...

A chaque fois, le leitmotiv principal de Senko est clairement de nous faire craquer face à toute cette mignonnerie, et ça fonctionne très facilement ! Non seulement, parce que les dessins ont tout ce qu'il y a de plus kawaï grâce à Neneko, à son design un peu chibi adorable, à ses diverses émotions bien véhiculées par sa bonne bouille, à sa façon de ne s'exprimer qu'avec des cris de chat (là où son père est mutique et où sa mère sait parler, le cocktail étant plutôt bien fichu), et à ses comportements toujours très affectueux envers son cher grand frère. Mais aussi car Senko sait aller quand même un tout petit peu plus loin que ça, notamment en mettant en lumière l'affection qui règne au sein de cette famille recomposée, et en faisant de cet amour familial un bon moyen pour les deux personnages principaux de ce comprendre malgré les barrières dues à la langue et à leur espèce.

Il y a alors, à l'arrivée, de quoi rester facilement gaga devant cette petite lecture sans prétention mais faisant du bien, et qui pourra plaire autant à un jeune voire très jeune public qu'aux adultes friands de ce genre de titre mignon et réconfortant. Qui plus est, alors que le concept pourrait vite tourner en rond, la brièveté de la série tend à nous rassurer sur ce point-là.

Enfin, côté édition, la copie de nobi nobi! est propre: la jaquette reste proche de l'originale japonaise, le logo-titre est soigneusement adapté, le papier est souple et assez opaque, l'impression est correcte, l'adaptation graphique du Studio Charon est convaincante, et la traduction de Teddy Dumont sonne juste.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.75 20
Note de la rédaction